Kirghizstan fin.

Le 11 juin 2012

Quelle agréable surprise ce matin ! Le froid d’hier était là pour nous préparer ce décor imprévu.

Nous avons eu raison d’insister, la récompense est là…

Tout ce que nous pouvions imaginer est de fait, largement dépassé.

Pépère nous a bien protégés du froid cette nuit

Heureusement que dans les yourtes, il y a des montagnes de couvertures.

Oui, c’est bien beau tout ça, mais le col… Nous ne pourrons certainement pas passer aujourd’hui.

Assez vite le soleil fait son travail et la steppe verdit à nouveau.

Nous essayons de partir sur des chemins très gras.

Nous sommes observés par certains  qui n’ont pas de problèmes de motricité. Il ne faut pas être ridicule alors tout doux sur l’accélérateur nous avançons en direction du col.

Voilà, c’est fait, nous sommes passés. Maintenant, il nous faut descendre, la piste n’est pas large et  à droite, c’est un vide de 800 mètres… Nous deux qui n’aimons pas trop çà, sommes très concentrés.

Malgré tout, nous faisons quelques arrêts pour ne pas manquer le paysage.

 

Marilou photographie des files d’ animaux  sur la montagne et voilà le résultat. La montagne décide elle-même du rendu final.

Nous croisons un cheval « dalmatien »

Et continuons notre route dans la montagne.

Plus loin, des ouvriers montent à la main, un mur de plusieurs kilomètres épais d’au moins 6 mètres à la base pour retenir les éboulements. Avec une telle main d’œuvre, tout semble possible.

Il est 19h30 et nous allons en reconnaissance à la douane pour passer au Kazakhstan. Nous dormirons à proximité et demain à la première heure on se présentera.

Encore une fois, les choses ne se passent pas comme ça…

Nous nous trouvons involontairement dans une file et en quelques secondes, nous ne pouvons que suivre le mouvement. Nous pensons un moment dormir dans cette file, mais la douane reste ouverte toute la nuit.

Autour de nous, c’est l’animation permanente, le moindre petit espace est immédiatement comblé par une voiture qui joue des coudes. La politesse n’est pas de rigueur, c’est au plus malin. Soudain, une bagarre éclate et tout le monde s’intéresse, un Kazakh et un Kirghiz règlent leurs comptes. Paraît-il qu’ils ne sont pas très copains.

A chaque fois que le préposé ouvre la barrière, c’est un vrai départ de formule 1, sur trois files avec 15 cm entre chaque voiture. Michel n’est pas le dernier à ce jeu…

Voilà la douane Kazakhe, c’est assez simple sauf deux petites angoisses. Marilou doit passer seule et remplir son formulaire d’entrée dans le pays sans comprendre les langues du document. Michel la retrouvera à la sortie après avoir fait la formalité de Pépère.

Elle s’en sort bien et rejoint Michel plus tôt que prévu.

Michel refuse de quitter cette frontière sans papier d’importation pour Pépère. Finalement après 4 ou 5 «  y en a pas besoin » il est emmené dans un bureau au sous sol. Une femme derrière son bureau regarde un film et accepte de prendre 15 minutes pour faire le fameux document.

A 23h tout est terminé, nous entrons au Kazakhstan.

Bon maintenant, qu’est qu’on fait ? On ne va pas s’enfoncer dans la nuit pour chercher un coin dans une région totalement inconnue…

Décision est prise de dormir sur le parking de la douane, au fond, juste à coté d’un cours d’eau qui aura pour tache de masquer les autres bruits humains et mécaniques.

Nous avons une pensée pour ce Kirghizstan qui nous a littéralement émerveillés.

 

 

 

Journée au lac Song-Kol.

Le 10 juin 2012

Super nuit au milieu des yourtes, de notre lit, la vue nous met tout de suite en forme.

Serge nous invite encore pour le petit déjeuner. La femme Kirghize de la yourte voisine nous prépare omelette, bugnes, pain, confiture et tchaï.

Ils doivent partir ce matin à 9h et demain soir, ils seront chez eux (en avion, ce n’est pas la même chose…qu’avec Pépère…)

Au revoir Serge et Marion, vous nous avez amené un petit bout de France, ça fait du bien après 3 mois.

Un camion 6 roues arrive avec son chargement en bataille. Ils vont monter leurs  yourtes !

A cette époque, sur le plateau à 3000 mètres, les éleveurs Kirghiz de la plaine viennent s’installer avec leurs troupeaux de yacks, chevaux, vaches, moutons et même leur volaille. La vie s’installe autour du lac pour la saison.

Ils commencent à monter une yourte, si on allait voir ?

Finalement, comme deux Suisses de passage, nous les aidons au montage.

 

Pendant ce temps, le repas se prépare.

Le poulailler aussi.

Après la deuxième yourte, les monteurs sont invités à manger la soupe, dans la première montée, Michel compris…

Pendant ce temps, Marilou prépare un « plov » à sa manière, nous en aurons pour au moins deux jours.

La suite du montage continue.

En tout, nous aurons aidé au montage de trois yourtes, une petite pour la cuisine et deux autres beaucoup plus grandes.

Il fait un vent de folie et le froid aidant, nous allons souvent nous réchauffer dans nos yourtes respectives. La nôtre a une forme plutôt angulaire mais elle plait bien à nos voisins Kirghiz.

Michel passe un moment dans une yourte plus loin où deux hollandaises et deux américains sont venus se perdre pour deux jours.

Comme partout, le feu est alimenté par des galettes de bouses séchées, ça chauffe très bien et il n’y a pas d’odeur.

Il fait très froid . La soirée ne va pas s’éterniser.

 

 

Journée française.

Le 9 juin 2012

Ce matin, Génia guette notre  réveil. Dès que nous mettons le nez dehors, elle arrive avec 10 œufs, du sucre de sa production et un pot de confiture de fraises également de sa fabrication.

Il faut bien se quitter, c’est souvent un moment triste mais, nous devons continuer.

Direction notre fameux lac Song kol, nous connaissons le début de la route, tout est beau. Allons-nous voir ce lac ?

 

Regarde, un cycliste européen ! Sur ce chemin de terre de montagne, ils sont vraiment fous !

Michel ouvre sa vitre et :

Des français ! Ça fait plaisir !

Thomas est parti de Versailles depuis 8 mois, il est même passé par l’Iran et le Turkménistan.

C’est midi passé, reste manger avec nous !

Nous avons un peu de pastis, il est ravi de pouvoir sentir cette odeur bien française.

Marilou prépare des omelettes et des patates.

Nous passons un bon moment ensemble puis Thomas  recommence à pédaler pour encore 3 mois.

La montée sur le lac ne trahit pas ses promesses, la haute montagne à l’état brut, c’est quelque chose !

Nous sommes tous deux très concentrés pour éviter les nombreux silex toujours à l’affût des pneus qui osent s’aventurer sur ces chemins.

Agréable surprise, alors que nous avions prévu de voir des yacks en Mongolie, voilà les premiers ici. Au Kirghistan  ? Nous ne le savions pas…

Il y a encore 2 semaines, le col à 3300 mètres ne passait pas… On comprend pourquoi !

Maintenant, c’est la descente sur le lac, le soleil n’est pas avec nous, mais quand même ! C’est magique.

Nous cherchons notre terrain pour la nuit et voilà que nous croisons deux promeneurs.

Bonjour les français ! ( sans accent)

Bonjour, vous êtes français ?

Oui ! quelle rencontre improbable disent-ils.

Serge et sa fille Marion (de la Moselle), en vacances pour 8 jours sont venus se perdre ici !  Ils ont raison, c’est des rencontres incroyables…

Ils ont loué une yourte pour deux jours au lac et nous sommes conviés pour le repas du soir.

A midi, nous invitions un français à notre table et ce soir, ce sont des français qui nous invitent… Ce sont les heureux hasards de la vie.

Après le repas, le froid et l’humidité gagnent la yourte, nous rentrons bien au chaud dans Pépère pendant qu’ils profiteront d’une nuit d’exotisme au Kirghizstan.

 

 

 

 

Fin des problèmes ?

Le 8 juin 2012

Déjà trois mois que nous sommes partis. Malgré quelques moments de désespoir essentiellement dus à  nos problèmes mécaniques, nous ne ressentons aucune lassitude. L’aventure que nous vivons est vraiment extraordinaire.

Dans la rue, devant le petit garage, la nuit s’est bien passée. Quelques chiens ont bien essayé de nous empêcher de dormir, mais ça va.

9 heures, les ouvriers arrivent et nous entrons Pépère dans l’atelier.

Le patron est vraiment aux petits soins pour nous et ses ouvriers également.

En 5 mn, notre impression d’hier est confirmée, nous avons à faire à des professionnels. Ouf ! C’est peut être la fin de nos problèmes.

Nous conseillons ce garage pour les voyageurs désespérés par leur mécanique à Bichkek.

Nous prenons un taxi pour aller chercher nos visas à l’ambassade du Kazakhstan. Pour nous, ce sera une simple formalité.

Que non ! Toujours avec le sourire, l’employé nous fait faire des étapes imprévues.

Nous donnons nos passeports et après une attente de 30 minutes, nous apprenons qu’il faut aller payer ces visas dans une banque en ville. Il aurait pu le dire avant …

Pour payer il nous reste 1h30 avant la fermeture de l’ambassade.

Nous arrivons tout haletant un peu avant la fermeture. Ouf, c’est bon !

Non ! Maintenant, il nous dit de revenir ce soir à 18h30 pour récupérer les passeports…

Nous profitons de ce temps libre pour mettre à jour le site avec le code wifi d’un restaurant où nous avons mangé à midi.

Bref, le soir, nous avons nos passeports et visas, avec 5 jours de plus de validité demandés au dernier moment.

Nous pouvons réaliser maintenant notre vieux rêve (vieux de 3 jours…), aller au lac Song-Kol…

Nous reprenons la route d’y hier en sens inverse avec un Pépère en pleine forme.

Encore un flic qui nous arrête, il ne rigole pas celui là… Direction la voiture de service vers le chef où les sourires et la colère de Michel ne changeront rien. Il faut passer par la corruption pour continuer notre chemin.

La nuit arrive, nous prenons une rue dans un  village et posons Pépère sur un petit terrain où d’après  certains riverains, nous pouvons ou non… rester dormir.

Mince !  Une femme arrive et il semble que nous soyons chez elle. Michel prend les devants avec un grand sourire et le verdict tombe en une seconde.

Da ! Da ! (oui Oui)

Discussion autour de Pépère avec visite pour elle et les voisines. Nous nous disons bonne nuit. Un petit souper et au lit… Eh bien non, pendant que nous mangions, Génia (la propriétaire) nous préparait une petite collation autour d’un thé. Bien sûr, nous n’en savions rien.

Au bout d’une heure, nous sommes de vrais amis surtout qu’elles sont collègues avec Marilou, toutes deux travaillaient en milieu hospitalier. Ça créé obligatoirement des liens.

 

 

 

Retour sur Bichkek

Le 7 juin 2012

Super bivouac, la nuit a été d’un calme impressionnant, le bruit de la rivière nous a accompagnés  et ce matin nous avons cette vue sur les yourtes d’en face.

Encore une fois, un troupeau arrive.

La beauté de ce bivouac n’arrive cependant pas à nous consoler de ne pas avoir été au lac Song kol. Nous ne pouvons que regarder les montagnes enneigées au loin. Nous aurions dû nous réveiller ce matin à 3000 mètres dans un champ avec vue sur le massif… Bon, c’est comme ça!

En quelques minutes, les familles qui étaient là hier, reprennent leurs places de la veille, même si cette place n’est qu’à un mètre de Pépère. Nous comprenons qu’ils viennent ici tous les jours et ils n’habitent pas loin. Que font-ils ?  De quoi vivent-ils ?  En tout cas, ils sont heureux.

Un peu de discussion, un verre de lait offert et nous partons pour la fournaise de Bichkek, chercher nos visas et réparer Pépère.

En route, Michel vérifie si le moyeu tient. Vite nous constatons qu’il laisse passer une grande quantité d’huile. Que faire ? Si nous continuons ainsi, nous ne ferons pas les 150 km qu’il nous reste à faire.

Michel a une idée, il tend autour du moyeu, un vulcollant étirable et auto soudable. Vérification est faite tous les 10 km au début, et le résultat est très bon puisque nous n’avons plus de fuite.

Nous voilà à nouveau en ville, encore une heure pour  arriver au garage et demain matin dès l’ouverture, ils travailleront sur Pépère. Nous verrons le résultat, mais c’est la première fois qu’un garage nous inspire confiance depuis Toyota Ankara.

Le patron nous propose de camper devant le garage, nous acceptons bien volontiers. La seule crainte concerne les chiens du voisinage. A  19 heures ils commencent déjà leur sérénade…

 

 

 

 

 

Y en a marre!

Le 6 Juin 2012

Bon, qu’est ce qu’on fait aujourd’hui ? Finalement, la nuit a été réparatrice et nous voulons continuer à explorer ce pays.

Encore une fois, ce sont les visas Kazakhs qui nous empêchent de vivre à notre rythme, à cause d’eux, c’est la course mais nous voulons à tout prix, aller à Song Kol alors, même si nous devrons en repartir dès demain vers midi, nous y allons.

La route est beaucoup plus facile que nous le pensions et vers 11h 30 nous ne sommes plus qu’à 1h du but. La route en terre nous fait encore une fois évoluer dans un décor magnifique.

Nous croisons des chameaux.

Si ces messieurs dames veulent bien se pousser… Merci.

Tiens, deux motos, c’est certainement des routards.

Eh regard, c’est Yann et Scott,  je les croyais déjà rentrés !

Ils sont aussi contents que nous de nous revoir.  Mais qu’est ce qu’il se passe ?

Vous avez des problèmes ?

Oui, Scott a crevé et nous n’arrivons pas à réparer. Michel cherche un moyen de les aider, mais il n’y a rien à faire. Seul, le changement du pneu pourrait sauver la situation.

Scott en a bien un de rechange mais il n’a pas la clé pour enlever sa roue… Sacré Scott !

Finalement, une accompagnatrice qui promène 4 touristes américains, téléphone à un garage qui viendra les chercher.

Ces pauvres gosses se demandent bien pourquoi tout le monde fait de la mécanique ici…

Nous nous disons au revoir et commençons à approcher de Pépère. En montrant la roue, Marilou demande à Michel :

Mais, qu’est ce que c’est ?

Aïe ! C’est le moyeu arrière droit qui fuit. Deux boulons ont de la graisse sale autour.

Merde ! Ils sont cassés…

Nous resserrons les 4 autres et direction le garage qui doit venir chercher Scott et Yann.

Nous avons l’impression de jouer au Monopoly, après avoir bien avancé, nous devons reculer.

Nous sommes tombés sur la case : reculez de 45 Km…

En fait, en reculant de 45 Km, nous tombons sur la case « retour à la case départ ». Le mécanicien n’en est pas un et nous décidons de rentrer demain sur Bichkek.

Nous ne sommes pas les seuls à avoir des déboires

Avant, nous passerons le reste de l’après midi et la nuit au bord d’une rivière, en face de deux yourtes. Nous avions repéré le coin ce matin en montant.

Super endroit, quelques Kirghizs pique-niquent et pêchent.

Pour aller aux yourtes, il faut passer par ce pont!   femmes, enfants et anciens s’y soumettent.

Nous aurons encore droit à la visite de Pépère et à une grosse bagarre à laquelle, nous nous sommes bien gardés de participer.

En tout cas, y en a marre de tout ces problèmes mécaniques, mais l’aventure, c’est l’aventure.

Restons cool

 

Issyk kul

Le 5 juin 2012

Comme prévu, nous sommes à l’ambassade du Kazakhstan peu après 9 heures, à notre grande surprise, nos papiers sont bien remplis et il ne manque rien. RV pris pour vendredi matin pour retirer nos visas.

Nous avions également rendez vous dans un garage pour notre fuite de gasoil, mais il semble que personne ne soit informé alors un nouveau rendez vous est pris également pour vendredi matin. Sauf que nous ne sommes pas sûrs de revenir car comme depuis le début, à chaque fois que nous avons fait réparé, les mécanos ont causé une autre panne.

Depuis deux jours dans la ville en pleine chaleur, nous en avons un peu marre, nous partons nous ressourcer au lac Issyk kul jusqu’à vendredi.

Souvent depuis notre arrivée dans ces pays, Michel se fait arrêter pas la police. A chaque fois, il arrive à ne pas avoir d’amende, mais cette fois, l’agent n’est pas drôle.

Vous avez grillé le feu !

Comment ?

Le « cetaphore’ !

Ah oui ok, le carrefour est long et je vais doucement, je pense qu’il est passé au rouge après.

De toute façon, ils ne comprennent rien.

Les papiers !

Celui là ne va pas être facile à amadouer, il prend les papiers et nous allons vers leur voiture pour faire le procès verbal. C’ est surement pas cher.

Vite, Michel comprend qu’ils veulent de l’argent pour eux, alors il regarde sur leur chemise, leur numéro respectif et dit « NON !». Le chef regarde son passeport et :

Fransouz ?

Oui

Et il nous fait signe de partir. C’est au moins la 6ème fois que nous sommes arrêtés depuis 1 mois, comme dit Marilou, en France Michel n’aurait plus de permis depuis longtemps.

Nous reprenons la route

Décidément, Pépère n’aime pas la boue. Nous restons enlisés dans un marécage d’apparence assez anodin. Heureusement, une petite souche de buisson fait l’affaire pour accrocher une sangle. L’opération n’a pas duré longtemps, mais que se passera t il en Mongolie…

Ce soir, c’est un peu la Camargue avec les montagnes du Tian Shan d’un coté et celles du Künggoy Alatoo de l’autre. Paraît-il que ce lac est le plus grand lac alpin après le Titicaca.

Bichkek et nos petites Kirghizes

Le 4 juin 2012

 

Pour l’hôtel, finalement, bof !… Un lit pour traiter le dos en bonne santé, après usage, vous pouvez être sûrs d’avoir très mal.

On prend une douche dans la belle salle de bains ! Non… il n’y a pas d’eau à la douche.

Ils sont très sympas mais ont encore de gros progrès à faire.

Nous commençons par les garages avec un Kirghiz et nos deux interprètes. Oui, finalement celle qui parle anglais a voulu venir aussi.

Pauvre Marilou, dans la cellule avec le tangage, elle a vite des nausées.

Nous ne pouvions tout de même pas laisser ces deux petites jeunes, seules dans notre appartement roulant !

A Bichkek, les garages ont du travail et tous sont pleins. Nous devons en visiter plusieurs pour qu’enfin, un, accepte de faire les réglages que souhaite Michel après la réparation des lames de suspension à Tachkent. On a encore chaud sur ce coup. Ils veulent à tout prix nous guider pour nous mettre sur la fosse, mais à la limite de tomber dedans, nous manquons de percer un pneu avec une tige en fer.

Dans ce garage, il y a un russe, il donne de bons conseils. Espérons que la Mongolie passera avec cette suspension… Oui bien sûr !

Direction l’ambassade du Kazakhstan  qui est fermée depuis 5 mn, nous prenons les renseignements et les papiers à remplir. Nous reviendrons demain.

Après un restaurant populaire, passage par le bazar de la ville,

il fait terriblement lourd, ce n’est pas marrant alors, nous  retournons  à l’hôtel remplir les papiers Kazakhs avec vue sur la montagne

 

Bishkek

Le 03 Juin 2012

Cette nuit, un chien est venu nous jouer la sérénade pendant 2 ou 3 heures. Nous  nous autorisons une heure de sommeil en plus pour récupérer un peu.

Avant que nous partions, deux femmes nous regardent de loin.

Ces gens seraient ils plus chaleureux que nous le pensions hier ? Michel va au devant d’elle et le sourire commence à fonctionner.

Immédiatement, les questions habituelles arrivent.

As couda ? (d’où venez-vous ?)

Francia !

Ch’couda ? (où allez vous ?)

Comme depuis le début de l’Ouzbékistan, quand nous répondons Mongolie, nous avons droit à un long :

Ohhhhhhh !

Voilà pour les présentations, Marilou arrive et en 10 mn, elle est invitée à aller chercher du lait chez l’une d’elle. Leur maison est bien tenue, sauf peut être le branchement électrique pas très aux normes…

Nous repartons avec le lait promis plus un pain et des concombres. Finalement, les Kirghiz sont moins envahissants que les Ouzbeks mais tout aussi accueillants.

Nous avalons les derniers 80 Km pour Bichkek la capitale et maintenant il nous faut trouver un hôtel. Avec l’aide d’un taxi qui nous précède c’est super, en 1 heure, nous sommes y sommes.

Cet hôtel n’est pas mal au premier abord,  nous verrons à l’usage car nous sommes là pour 2 jours : Encore un peu de boulot sur Pépère et nos visas Kazakhs.

En bas, la réceptionniste parle anglais, elle a une amie en 4ème  année de français.

Si vous voulez, je peu l’appeler, elle sera contente de vous aider dans la ville !

OK, merci beaucoup !

Un petit bain dans la piscine

Marilou profite de la yourte juste à coté.

Le soir nous dînons dans un restaurant de la ville avec notre jeune interprète.

 

3300 mètres

Le 2 juin 2012

Ce matin, nous traînons un peu pour profiter du calme.

Un berger à cheval dirige ses moutons à grands coups de galop.

Avant midi, nous reprenons la direction de Bichkek, nous nous attendons à une grosse étape de montagne.

Merci à cet aigle qui prend la pose assez longtemps pour que nous changions d’objectif.

Michel refait sa provision de miel.

Il fait chaud, alors profitons de l’eau des montagnes, sauf qu’elle est glacée, nous n’insistons pas.

Au fur et à mesure que l’on monte, nous trouvons comme dans le Pamir, le monde des éleveurs avec leurs  yourtes.

Yourte en cours de montage

Il y a même des villages, rue de yourtes

Depuis ce matin, nous essayons de fraterniser avec tout ce petit monde, mais nous sentons très nettement une distance. Dans ce cas, nous n’insistons pas, nous commençons à comprendre les conseils de prudence.  Peut être qu’ils sont très gentils et discrets, mais leurs visages ne laissent pas passer d’émotions.

En clair, ils sont déconcertants et même pas très rassurants.

Marilou achète son fromage en boulettes, très pratique à conserver et pour grignoter.

Heureusement que Pépère a été réparé, même mal… La montagne qui nous avait été annoncée, est énorme !

Nous sommes passés de 41 degrés hier à 4 degrés au sommet!

Quel spectacle ! La largeur des vallées avec la hauteur des montagnes nous impressionnent, il n’y a plus d’échelle, ce qui nous semble près, est très loin.

Pour mériter  ça,  il nous faut passer deux cols à 3300 mètres. Pas de problème pour Pépère, mais avec ses 3,5 tonnes, voire plus, la première est souvent de rigueur dans les descentes annoncées à 12%.

Pour ceux qui connaissent, c’est la route des Trolls en Norvège fois 2. Avec en prime, un long tunnel, étroit, tout noir et en descente !  Pour couronner le tout, le faisons derrière un camion qui fume son gasoil.  Claustrophobe s’abstenir….

On n’a pas fini notre ouf de soulagement que s’offre devant nous une route qui ressemble plus à une piste noire de ski, qu’à une route. Le poids, le poids toujours le poids, les copains nous avaient pourtant prévenus.

Oui, on est responsable de notre lourdeur, alors il faut assumer.

Entre temps, la vallée est devenue très étroite, nous sommes totalement écrasés par le décor, mais qu’est ce que c’est beau !

L’horizon se dégage et revoilà la plaine, nous sommes à 85 KM de Bichkek, on finira demain