Kariba par la piste.

 

 Nous avons décidé de rejoindre Kariba depuis Hwange en restant au plus près du lac. Renseignements pris, avec nos 4X4 nous ne devrions pas avoir de problèmes.

Nous avons plus de 500 km à faire sur des pistes à découvrir. Il vaut mieux partir de bonne heure mais, nous n’avons pas assez de provisions pour assurer l’imprévu.

Juste à la sortie du camp, un homme se présente. Cadreur, il fait parti d’une équipe de France Télévision. Pendant un mois, ils travailleront toutes les nuits dans le parc pour filmer la vie sauvage. Le film passera dans l’émission « Grandeur nature », mais, Il ne sait pas quand ( dans un an environ).

Mireille nous indique une petite ville « Dete », où nous pourrons faire des courses.

Michel se trompe de route, heureusement pour ces trois jeunes en panne avec leur voiture. Entre André qui possède un crochet d’attelage et Michel les sangles, nous les tirons jusqu’à la fameuse ville de Dete, qui n’est en fait qu’un petit village délabré.

Ici, plus personne ne passe, seuls, les habitants font tourner les boutiques très mal achalandées.

Malgré tout, nous restons un bon moment. Marilou se fait de nouvelles copines, elles préparent le Salsa, plat de base du pays, fabriqué avec de la farine de Maïs. Puis, Marilou nous emmène boire un coup sous une paillote bien bruyante…

Bon, ce n’est pas tout, on a assez pris de retard… Nous reprenons la route préparée sur nos GPS jusqu’à Kariba.

Surprise, toute la journée se passe sur du bitume, nous avons le temps de regarder autour de nous.

Ces femmes, dont la tenue « réglementaire » semble être, une jolie robe, une charge sur la tête et un enfant dans le dos.

La religion, très présente dans les villages.

Une femme confectionne des briques pour construire sa hutte,

Oui, elle a le sourire, mais, ne serait ce pas plutôt le travail de son mari ?

Maintenant, nous ne voyons plus que des huttes, certaines sont vraiment très jolies.

A l’occasion de la pause de midi, nous offrons 1 kg de farine à une famille qui rentre de l’office.

Les tomates de cet homme sont les bienvenues. Il ne parle pas anglais et ne connait que le mot « dollar ».  A la question, combien ? Il ne sait répondre que « dollar »… Oui, mais combien? Il ne sait pas répondre. Un jeune à coté, nous confirme que c’est 1 US$.

La route alterne grandes montées et grandes descentes, les cars, bondés, en font les frais.

Ici, nous craquons pour une hache locale,

 Marilou donne des bonbons aux enfants, mais les hommes en demandent aussi, ils sont ravis…

Dans ce village, les grands travaux sont en cours.

Celle ci a du oublier son bébé, il lui manque quelque chose… Mais, c’est quand même la classe pour ramener l’eau à la hutte.

A eux, nous achetons quelques pièces de bois bien travaillées pour quelques dollars… Quel est le juste prix pour qu’ils soient contents et nous aussi ? La réponse n’est pas simple.

Finalement, nous arrivons à Binga en fin de journée, André prend un petit chemin en descente pour rejoindre le lac Kariba. Ce n’est pas du trial, mais presque.

Le chemin devient de plus en plus étroit et semble ne mener nulle part… Jusqu’à ce qu’un petit groupe de huttes se présentent, c’est une famille de pêcheurs. Nous allons demander au chef s’il nous autorise à dormir entre deux huttes. Il n’est pas emballé par l’idée et nous envoie 1 km plus loin en ajoutant : s’ils ne vous acceptent pas, revenez ici !».

OK, plus loin, effectivement, une espèce de Lodge avec un feu en cour, mais personne…

Plus tard, nous trouvons le gardien qui, après avoir téléphoné au propriétaire, nous accepte dans la cours.

Ce sera donc une nuit dans la végétation au bord du lac kariba.

Après avoir profité un moment de l’endroit, nous repartons.

A la sortie de la ville, nous avons encore à faire à la police qui, lors d’un barrage, nous signale que nous n’avons pas les bandes réfléchissantes réglementaires à l’avant de nos véhicules. Un homme en civil nous demande 100 US$ d’amende par véhicule. Devant notre refus catégorique, il baisse à 50 US$. Il faudra vraiment se fâcher pour qu’ils nous laissent repartir sans rien payer.

Quelques km plus loin, le beau goudron fait place à la piste, il nous reste 280 km

Une chose est sûre, tout ces km ne sont que du plaisir, pratiquement chaque personne croisée, nous fait un grand signe de la main accompagné d’un sourire sincère.

Les villages sont un vrai régal pour les yeux.

Au bord de la piste, certains vendent leur production.

A cette occasion, Marilou prend des cours pour tenir une courge sur la tête… La mémé, danse carrément avec.

Certaine fois, allez savoir pourquoi, spontanément, on change le programme. Ici, c’est dimanche, alors c’est la fête, comme partout, on boit, on rit, on discute… Michel décide de se mêler à ce petit monde.

Nous sommes tous les quatre très bien reçus, nous leur imprimons quelques photos. Ils éclatent de rire.

C’est sympa,

mais il faut repartir car la nuit approche.

Alors que nous désespérions de trouver une place pour ce soir au milieu de toutes ces grandes herbes, nous nous arrêtons sur un champ dégagé en face de quelques huttes. Nous allons presque dormir dans le village.

Notre intimité est respectée, même si quelques uns viennent discuter un moment, là encore, ils auront droit à des photos imprimées immédiatement. Rendez vous est pris pour demain matin car d’autre veulent également une photo.

Avant de nous lever, nous regardons le village vivre par la fenêtre.

Madame est déjà aux dures tâches qui sont les siennes.

Entre deux, elle nourrit naturellement son petit .

Ensuite, comme promis, nous commençons la visite du village. C’est tout une même famille et les hommes ont tous deux femmes.

Les greniers sont pleins.

La vaisselle sèche

Ici, c’est la cuisine

La grand-mère, 80 ans et douze enfants, est bien entourée.

Marilou n’a que 60 ans, mais, c’est aujourd’hui… alors Mireille lui fait la surprise de faire chanter le « happy burthday » par les hommes du village. Ils ne connaissaient pas la chanson…

Enchantés par ce long moment passé avec eux, nous reprenons la route qui se dégrade de plus en plus…

Finalement, elle devient notre seule préoccupation du moment.

Nous avançons très lentement, et les deux jours prévus pour le parcours ne suffiront pas.

Une pause, le temps d’un visage dans la brousse

Nous traversons quelques cultures de maïs, de tabac et de coton

Et la piste devient encore plus dure, nos 4X4 se dandinent souvent en première courte dans les cailloux et les dévers.

Mais, la nuit arrive et, Kariba est encore à 60 km, soit 3 ou 4 heures… bien que les crottes d’éléphants trahissent leur présence, nous décidons de dormir dans la forêt.

Pour fêter les 60 ans de Marilou, Mireille et André nous invitent à l’apéro chez eux. Dans la nuit, un véhicule passe sur la piste. Moment de silence, bon, ça va, ils ne nous ont pas vus.

Une bonne heure plus tard, alors que nous allions nous coucher, une autre voiture arrive mais, elle fait marche arrière et vient dans notre direction.

Dix hommes descendent et viennent nous voir.  Par la fenêtre, nous voyons qu’ils sont lourdement armés.

Michel sort le premier. Dans un premier temps, ils ont l’air assez durs et nous nous demandons comme tout ça, va bien finir.

André, dit : je crois qu’on va avoir des emmerdes…

L’un d’eux, est complètement ivre et tient un révolver à la main. Michel indique à un autre que cette arme lui fait peur. Nous ne reverrons plus ce révolver.

En fait, ce sont les forces de l’ordre qui veulent savoir ce que nous faisons là alors que le camping sauvage est interdit au Zimbabwe. Ils nous disent même que nous sommes dans une réserve.

Bon, résumons, il est interdit de camper ici, OK !

Il faut partir, OK !

Oui, mais il fait nuit depuis 4 heures et il est aussi interdit de rouler la nuit…

Alors que faire ?

Finalement, ils relèvent soigneusement nos identités précises sur nos passeports et nous autorisent à rester jusqu’à 6h demain matin.

Nous n’en demandons pas plus alors, ils repartent dans la nuit avec leurs fusils à l’épaule.

Bonne nuit Mireille et André !

Que d’émotions….

Nous nous endormons assez tard, veillés par les hyènes (nous les entendons)

Le lendemain, à 6 heures, nous sommes prêts pour le 60 derniers km.

Un régal de franchissement…Nos 4X4 habitables sont vraiment extraordinaires. Nous mettons 4h pour rejoindre Kariba.

Et André, que dire d’André … 78 ans, en fait c’est bien jeune… Michel lui promet de revenir dans 16 ans pour voir s’il fait aussi bien. Et que répond-il ?

-Je viendrai avec toi…

La première étape dans la région est le barrage à l’origine de la création de ce lac. Pour ça, il faut passer la douane car l’autre coté est encore la Zambie. Une formalité à trois tampons qui nous permet de faire la connaissance de l’agent d’ « Interpol ». Assis sur une chaise dehors il a son tampon dans la poche, mais pas sa langue, il est sympa et nous donne de nombreux tuyaux pour la suite de notre séjour au Zimbabwe.

Ce soir, Mireille choisit le camping et elle le fait bien. Nous sommes sous des arbres au bord du lac entourés de panneaux « attention aux hippopotames et aux crocodiles dans le camp… »

Et, effectivement,les deux soirs, nous avons eu la visite d’un hippopotame venu brouter aux pieds de Pépère.

Nous resterons sûrement deux jours pour digérer nos 3 jours de pistes.

Deux jours au cours desquels, Michel manque à quelques centimètres près de marcher pieds nus sur une vipère.

Nous faisons également un petit tour en bateau sur le lac,

à la façon « touristes »

HWANGE

 

Ce matin, direction le parc de Hwange. A peine sortis de la ville, comme souvent ici, nous subissons un contrôle de police.

Le policier nous demande d’allumer nos feux pour vérification. Heureusement que nous avions changé le bloc arrière gauche la semaine dernière… Malgré tout, la lampe d’éclairage de la plaque n’est pas en état. Après avoir refusé de donner 10 US$, nous pouvons repartir, avec le sourire du policier en prime.

Michel est déjà venu à Hwange, il y a environ 7 ans, mais, il ne choisit pas la bonne porte d’entrée. Avant d’arriver à la réserve, nous aurons à supporter la poussière noire des camions faisant la navette entre une centrale thermique et une mine de charbon.

Arrivés à la porte, une jeune femme essaye de comprendre le parcours que nous avons prévu de faire. Mais, comme nous sommes à l’opposé d’où nous pensions être, il nous faut un bon moment pour nous situer.

Bon, tout va bien maintenant, nous pouvons entrer dans la réserve, nous dormirons au premier camping à 20 km, où, en arrivant, Marilou a eu une grande chance. Pour prendre ces fleurs en photo,

elle a cru bon de marcher dans le massif. Un cobra y était caché… Heureusement, il a filé devant ces pieds à quelques centimètres sans la mordre. Elle sera dorénavant plus prudente.

Avant de finir la journée, nous faisons un tour de 2 heures sans voir beaucoup d’animaux, coté nouveauté, seul ce petit  (nous ne savons pas quoi) qui tette sa mère.

Enfin, Marilou a bien entendu un félin croquer le coup d’un animal, (confirmé par un garde  armé sur place) mais, nous n’avons rien vu.

La savane est vraiment belle ici.

Que fait-il assis devant avec un fusil… Nous, on n’en a pas.

Retour au camp pour la nuit d’où nous avons une belle vue sur la savane

Pour ce deuxième jour, nous avons réservé un camp au bord d’un point d’eau. Trois heures sont nécessaires pour s’y rendre. Et pendant ces trois heures, nous ne voyons que très peu d’animaux, mais les deux hommes se font plaisir avec quelques franchissements.

Arrivés sur place, Mireille et André veulent rester en observation sur la plateforme prévue à cet effet. Après une petite heure avec eux, nous convenons que l’idée est bonne.

L’après midi se déroule doucement devant ce point d’eau très vivant.

Une tribu de Babouin vient s’abreuver,

Une maman allaite son nouveau né,

Ils se défoulent au milieu des hurlements de la troupe.

Pendant ce temps, les hippos restent calmes,

Et là, il faut vraiment être calme…

Une maman Kobe d’eau allaite  son petit,

Mais ! Qu’est ce qu’il lui arrive à cet Hippo…

Ces crocos, qui, toute l’après midi, ont nagé de long en large du point d’eau, avec ruses, pour pour attraper quelque chose, ils n’en mènent pas large devant le gros…

Et ces kobes d’eau qui nous montrent leurs culs bien dessinés.

Ainsi de suite, jusqu’à la nuit.

Nuit, pendant laquelle les hippos se réveillent Marilou et André seront fréquemment réveillés par leurs cris.

Ce troisième jour, Il nous reste environ 70 km à faire pour rejoindre la porte de sortie, nous sommes assez gâtés et encore une fois, nous ne voyons pas passer la journée avec tous ces animaux qui nous sont de plus en plus familiers. Pas tout à fait avec les éléphants, assez agressifs dans ce parc. Par trois fois, ils ont voulu nous impressionner avec leurs barrissements, et ils ont réussi…

Voilà une grue royale, c’est son nom.

Lui, il (ou elle)  cherche les ennuis…

Et ce croco, il va où ?

Chercher une pintade, mais il n’en aura pas.

Ce soir, les zèbres sont très photogéniques, alors profitons en.

C’est terminé pour le parc, nous aurions pu y rester encore longtemps, mais, d’autres nous attendent.

Après avoir tergiversé plus d’une heure, nous dormons à « Main Camp » alors que nous nous étions promis de dormir « sauvage »… Mais, ici, on risque des ennuis avec les autorités.

 

Les chutes Victoria

 Ce matin, nous quittons le Botswana. Pour l’instant, notre jugement ne change pas ; c’est le plus beau pays africain au niveau de la vie sauvage. Nous ne demandons qu’à réviser notre jugement dans les mois à venir.

En attendant, il nous faut, maintenant passer la frontière du Zimbabwe. Nos derniers souvenirs font craindre la corruption des fonctionnaires, police et douanes.

Finalement, le passage de la frontière est très rapide et les douaniers vraiment sympas.

Seul, le dernier nous marchande un peu le passage, mais avec le sourire. Sans y être vraiment obligés, nous lui donnons un billet du Botswana maintenant inutile pour nous.

A quelques kilomètres, la police nous arrête mais, là encore,  tout va bien, une brève vérification des papiers et nous pouvons repartir.

Nous arrivons assez vite à « Vic Falls » mais la visite des chutes sera pour demain.

D’abord, il faut réserver le camping en pleine ville.

Le réceptionniste accueille Michel comme son frère, ils ont le même écartement entre les dents de devant… (Oui, mais les siennes sont bien blanches)…

Shopping et promenade dans la ville

avant de faire un tour en Zambie à pied,

le temps d’un point de vu sur les chutes…

D’ici, demain, certains se jetterons du pont…

Enfin, le grondement tout proche des chutes du Zambèze nous berce pour la nuit.

Aujourd’hui, comme prévu, c’est la visite des chutes.

Le Zambèze est gros cette année, il y a beaucoup d’eau et la chute vertigineuse de 100 mètres génère en alternance,  brouillard, des pluies diluviennes et soleil.

André cache son appareil photo…

Soleil ou pluie, à 10 mètres près, c’est au choix.

Bonjour, mesdemoiselles, il pleut là bas ?

Un peu décevant pour Mireille et André, mais pas pour nous. Le spectacle est différent de celui que nous avions vu il y a trois ans mais, c’est tout de même très beau.

Après quelques provisions,

la journée se termine par un barbecue.

Chobe avec Mireille et André.

 

Ce 10 Mai, après 5 jours de safari extraordinaire, nous avons besoin d’un peu de repos, ça tombe bien, Mireille et André en ont besoin aussi.

La journée se passe dans le « Chobe Safari Lodge » de Kasane. Comme toujours, lessive, internet (pas bon du tout)

et surtout, Michel bien aidé par André installe un nouveau bloc de feux arrière. Un magasin  de pièces autos, nous trouvons la pièce adaptable avec quelques idées, pour 5 euros.

La journée sera presque nécessaire pour terminer l’opération. Le repérage des fils n’étant pas au top. En tout cas, nous voilà parés pour le Zimbabwe où nous pensons la police plus dure que  celle des pays traversés pour l’instant.

Les chutes Victoria sont notre prochaine étape, mais nous ne pouvons partir d’ici avec nos amis sans qu’ils aient vu la rivière Chobe. C’est donc décidé, demain, nous retournons avec eux passer la journée dans ce paradis.

Le lendemain, nous partons de bonne heure avec le souhait que la vie sauvage soit aussi généreuse pour eux qu’elle l’a été pour nous.

Très rapidement, nous tombons sur une lionne à l’affût,

Puis les animaux se succèdent…

Un buffle avec ses petits compagnons,

Beaucoup d’iguanes « magnifiques »

D’autres reptiles plus dangereux,

Il est intéressant, de voir la méfiance de ces singes avant de passer la zone

Celui-ci se défile devant l’imposant Pépère.

Un bousier au boulot,

Des vautours en plein repas

Cet aigle qui cherche le sien

Et bien sûr les girafes.

Mais, le clou de la journée, restera le spectacle fascinant de ces éléphants qui traversent la rivière en file indienne, juste devant nous par groupe de 10 à 12. Même les petits suivent.

Ils partent rejoindre des centaines de leurs congénères déjà de l’autre côté, en Namibie…

Pourquoi cette exode massif ?

La suite de notre journée nous rassure. Non ! Ils ne partent pas tous…

Mireille et André sont ravis, la journée a été bonne.

Le lendemain, une solution est trouvée pour internet alors, Michel en profite pour publier tous les jours en retards, 3h 30 dans un cyber café.

Après deux mois de voyage, les hommes ont besoin de se faire rafraichir la coiffure. Marilou traite cette fois deux « clients »…

C’est donc au camping des Lodges que la journée s’écoule dans un beau décor

où les phacochères ont l’habitude de gambader,

Et les singes (très voleurs) de s’amuser avec n’importe quoi.

Photo Bonus d’un Rollier en vol

Les réserves du nord Botswana

Premier jour dans la réserve de Moremi, nous allons refaire le safari que nous avions fait, il y a 3 ans avec une voiture de location. Oui, mais, cette fois, nous n’avons plus une tente de toit, Marilou pourra dormir paisiblement, bien protégée par la structure rigide de Pépère.

Ce matin, avant même d’avoir fait quelques mètres, un singe finit son petit déjeuner. Un Suisse (seul campeur avec nous cette nuit) a eu la chance de le photographier en train de boire dans sa bouteille de Coca.

Nous avons entendu un lion, mais ne l’avons pas vu…

Ensuite, la journée se déroulera entre 5 et 20 km/h au milieu des éléphants

On a beau être courageux, ils sont toujours très impressionnants en groupe.

Des oiseaux … tiens ! Ils se grattent tous les deux…

Des Impalas

Un buffle

Encore des éléphants

Des hippos

Le premier soir, nous sommes installés au fond du camping de Third bridge, en fait en pleine savane. Vite, le soir arrive avec ses bruits d’animaux sauvages.

On aime beaucoup, c’est pour ça qu’on est là.

Ce deuxième jour, commence bien, 500 mètres après notre départ, un énorme troupeau de buffles passe devant nous. Ils sont réputés dangereux et imprévisibles alors, nous stoppons le moteur.

Ils sont enfin tous passés, nous allons pouvoir redémarrer, NON !!!

-Regarde !

Deux lions sortent des fourrés,

La surprise est totale, et le spectacle à couper le souffle… ces deux lions évoluent maintenant à quelques mètres de nous.

Ils ont l’air épuisés, certainement que la chasse dure depuis un bon moment.

En plus, ils sont tous les deux blessés. Signe de la lutte acharnée que  livrent les buffles pour sauver leur peau.

Après un bon moment avec nous, ils repartent à la suite du troupeau. Peut être pourront ils en attraper un dans la journée. Ils ont faim, c’est donc nécessaire.

Nous partons par le fameux « Third bridge », tout se passe bien, contrairement à notre précédent voyage où nous nous étions embourbés. Sacré Pépère !

Nous prenons alors la piste pour Kwaï, tout à coup, Marilou  crie

-un serpent !

Nous avons à peine le temps de réagir, qu’un Mamba noir se dresse devant Pépère, il dépasse du capot pourtant très haut.

Quelle horreur ! Finalement, il s’enfuit de coté. Mais, nous avons maintenant conscience de la détermination de ce serpent réputé très agressif. Extrêmement venimeux, il attaque quand un autre  serpent se défile.

Là, il avait largement le temps de partir avant notre passage, mais, il est resté et a attaqué.

Plus loin, une famille de babouins a appris à vivre avec les serpents.

Nous passons par « hippopools »

Et quelques animaux plus loin,

Nous passons les barrages érigés par les éléphants

pour arriver à notre campement au bord de la rivière Kwaï.

L’endroit est extrêmement sauvage, ce n’est pas une réserve mais les animaux sont très nombreux.

Ce soir, Michel a décidé de faire un feu pour rester un peu dehors.

Mais, assez vite, il a l’impression que l’environnement lui est hostile…

Un bref tour d’horizon avec une lampe, allume une dizaine de paires d’yeux autour du camp.

Finalement, la soirée se passe dans Pépère d’où Marilou peut observer au bout de 5 mn une hyène autour de notre feu.

La nuit est malgré tout calme et nous n’entendons pas trop de cris

Troisième jour

Nous partons pour un tour des environs, de très bonne heure. Et encore une fois, la chance est avec nous. Autour d’un point d’eau, alors qu’on regardait des oiseaux, apparait sous nos yeux, un guépard. En fait, ils sont deux

Une fois disparus, nous restons encore un peu pour prendre le petit déjeuner.

Ce soir, nous dormons à Savute, il n’y a pas de temps à perdre, 75 Km de sable nous attendent. Nos cartes GPS sont un peu justes pour la zone alors, nous naviguons au cap.

Et le spectacle continue

En route nous croisons un groupe de francophones qui revient de Savute.

Savute est réputé pour sa grosse concentration de lions, nous leur demandons s’ils en ont vu.

Oui,  un en revenant de la douche… Alors qu’il est bien indiqué dans les guides de ne pas paniquer, ils sont partis en criant. Ils ont vraiment eu de la chance…

Le soir, à la porte du camp, nous devons signer une décharge de responsabilité en cas d’attaque de lions ou d’éléphants. Il faut bien comprendre qu’il y a dans chaque camp, une porte pour filtrer les clients, mais qu’il n’y a pas de clôture d’enceinte pour les animaux. Ce n’est pas grave, on est là pour çà.

Il est vrai que le seul moment limite, est celui ou nous allons aux sanitaires. Entre parenthèse, un vrai bunker.

Un petit barbecue et, vite en sécurité dans Pépère.

Quatrième jour.

Nous avons encore pas mal de piste pour arriver au bord de la rivière Chobé. La matinée est donc consacrée au roulage. Dans ces chemins complètement isolés, l’aventure continue avec grand plaisir, mais, l’arrivée au bord de la rivière nous remet immédiatement dans l’ambiance de ce que nous connaissons de mieux en Afrique.

Le décor est fantastique et la vie y est exubérante à souhait.

Une nuit au camp « Ihaha » et nous sommes prêts pour demain.

Juste un petit détail, une mauvaise manœuvre en marche arrière nécessite une réparation

pendant que babouins et  un phacochère se disputent quelques bouts de pain que nous leur donnons.

Cinquième jour

Marilou discute avec une Sud Africaine qui parle français. Ils ont vu des lions hier dans le coin, c’est de bonne augure.

Nous voilà partis en chasse.

Très vite, une lionne, puis une deuxième en embuscade.

Elle montre clairememt ses intentions…

Elles tentent leur chance sur un Kudu de passage. En une fraction de seconde, tout se bouscule, à 20 mètres de nous les lionnes attaquent le gros animal qui finalement réussit à leur échapper.

ca donne soif…

Nous filons ces lionnes qui ne sont maintenant plus qu’une et restons au moins deux heures avec elle. Comme elle ne se déplace plus depuis un moment, nous en profitons pour aller manger « à l’intérieur  bien sur » avec un œil sur elle par la fenêtre. Elle nous regarde, nous avons l’impression de créer une relation.

Le repas fini, nous repassons au poste de pilotage et là elle change de place, juste devant nous.

Que va t’elle attaquer ? Ces Impalas là bas ?

Non, ils sont trop loin.

Rien ne se passe pendant un long moment, mais elle prépare un autre coup.

Bien aplatie au sol, elle lorgne un phacochère. On dirait vraiment un chat qui guette une souris.

Et d’un coup, le scénario s’emballe, elle se lance à l’assaut en se cachant à coté de Pépère…

Vite, on filme, on photographie, mais en 2 secondes, nous ne voyons plus rien … incroyable, elle touchait Pépère et on ne la voit plus…

Moteur et demi tour.

Nous retrouvons la pauvre très essoufflée, couchée un peu plus loin. Nos regards se croisent et elle semble un peu honteuse d’avoir encore loupé son coup…

Quelle expérience…  C’était encore un moment exceptionnel.

Tout le reste de la journée est consacré à l’observation de la vie autour de cette rivière.

Les singes,

Les crocos,

Et les immenses troupeaux d’éléphants

Parfois, ils occasionnent des situations un peu limites…

Après 5 jours de brousse pure et dure, nous retrouvons nos amis Mireille et André à Kasane. Ils ont encore plein d’aventures à nous raconter, dont une agression en pleine nuit lors d’un camping sauvage.  Ils en ont été quittes pour une grande peur et le vol d’un ordinateur acheté quelques jours plus tôt

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le delta de l’Okawango

Nous partons ce matin pour le delta du fleuve Okavango. Maun, en est la ville principale où les touristes arrivent par avion et prennent possession de leur véhicule loué ou sont emmenés pour un safari avec chauffeur.

C’est ici, que sont faites les dernières provisions pour tenir plusieurs jours.

Pour l’instant, il nous faut un camping. On nous avait conseillé le « Bridge », mais ce ne sera pas pour nous, nous n’avons pas le coup de cœur et après deux autres visites, notre choix s’arrête sur le Island Safary Lodge juste au bord d’un bras de l’Okawango.

Pour le même prix que les autres, il offre tous les services des lodges avec piscine, restaurant,  terrasse ombragée et wifi.

Wifi, oui, mais internet… pas vraiment.

Le lendemain, nous trouvons à coté de nous, un 4X4 mené par deux jeunes filles. Nous discutons un moment avec elles pendant qu’elles regonflent leurs pneus. Elles sont incroyables, elles terminent un voyage de 15 jours à travers la Namibie et le nord du Botswana seules avec un 4X4 et une tente de toit.

Ensuite, la journee sera entierement comsacree aux  formalités pour réserver les parcs et campings que nous avons prévus de faire. Une société par camping, ici, il faut payer en pula et là, en US$ et une fois tous les campings réservés,, les autorités acceptent enfin de nous vendre les permis.

De retour au camp, la soirée devait être consacrée à la mise à jour du site, mais ce sera en vain… heureusement, nous avons pu recevoir et envoyer nos mails.

Il est impossible de passer dans l’Okavango sans faire un tour en mokoro avec les hippopotames et crocodiles. Pour ce troisième jour, il est donc prévu de passer la journée en excursion.

1 h de bateau à moteur avec un guide très sympa, il voit, on ne sait comment un tout petit crocodile. Nous passons un petit moment avec lui sans qu’il ne bouge une écaille.

Au bout de cette heure de moteur, il nous met dans les mains d’un jeune de 20 ans. Ce sera notre guide avec son mokoro.

La sensation est étrange, entre le calme de cette très étroite pirogue qui glisse sur l’eau

Au milieu des roseaux

Des nénuphars

Et  l’environnement beaucoup moins rassurant des hippos

Et des crocodiles.

Vers midi, il nous arrête au bout d’un tout petit bras, regarde s’il n’y a pas de crocos ou de serpents

et nous voila` partis dans la savane sans même un bâton…

Il a beau nous expliquer comment réagir en cas de rencontre avec un lion, un buffle ou un éléphant, nous trouvons qu’il pourrait au moins avoir une arme ; lui aussi d’ailleurs..

Au moins, ce pêcheur à un harpon au cas où un crocodile croiserait son mokoro.

Toutes le bêtes ne sont pas dangereuses, cette grenouille inoffensive se contente de passer du marron au blanc quand il fait chaud pour se protéger.

La promenade finie,, le jeune nous emmène dans son village, changer un bracelet qu’il a vendu à Marilou.  Elle est très impressionnée par la pauvreté de ces gens.

En fin d’après midi, nous prenons la route de Moremi, première réserve d’une série de 3, que nous ferons dans la foulée. La route n’est pas très bonne et nous avons prévu de dormir juste avant la porte d’entrée.

La nuit est déjà là quand nous arrivons, Pépère est vite installé. La nuit va être tranquille et,, comme il n’y a pas de barrières, les fauves seront encore avec nous.

Eh ben non !, deux gardes arrivent et nous obligent à aller nous installer dans le camping de la réserve. Ils auront ainsi l’occasion de nous délester de 100$.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vive l’eau

Dès le réveil, nous comprenons que les zones désertiques que nous avons traversées, sont derrière nous. Le fleuve change tout. Cette eau qui coule en quantité donne la pêche.

Au camp, depuis hier soir, nous avons comme voisin, un groupe de jeunes qui se prépare à naviguer.

Dans le groupe, une jeune française au Botswana depuis 7 ans nous explique qu’ils sont une bande d’amis (française, Sud Af, Australie et Botswan « ais »). Ils ont prévu de descendre l’Okavango en  5 ou 6 jours en bateau.

Nous les laissons pour prendre la direction de Maun au fond du Delta. En route, suivant leurs conseils,  nous nous arrêtons pour faire un premier tour de bateau autour de la « Pépère Island », une ile vraiment pour nous…

Heureusement, nous sommes conduits par un guide aux yeux de lynx

Encore des oiseaux…

Contrairement à la plupart des fleuves africains, l’eau est très claire, nous voyons les poissons à plus d’un mètre de profondeur.

Par contre, les hippos, pour les voir, c’est pas la même. Heureusement que nous avons notre guide. Ils se cachent dans les joncs et les papyrus du fleuve.

Nous recommencerons certainement l’expérience dans les jours à venir.

Puis, la vie défile de nouveau devant Pépère.

La corvée d’eau est partagée par tous.

Avec sa taille serrée et son épaule dégagée, il ne lui manque que les talons hauts…

Encore une journée qui se termine, nous dormirons ce soir au camping gratuit « la savane » sans autres voisins que des vaches.

 

 

 

Entrée au Botswana

 

Notre dernière nuit en Namibie a été confortable dans un camping  tres agreable à coté des chutes de Popa.

Ces chutes de l’Okavango sont malheureusement interdites d’accès en ce moment pour cause de travaux.

Avant de partir, nous discutons avec la propriétaire. Elle nous apprend que son labrador s’est fait mordre par une grosse vipère. Heureusement, le miracle s’est produit et il est encore là. Il a même survécu à une attaque de crocodile.

Avant de quitter le pays, nous aurions bien acheté encore un peu de viande mais……

En un mois et demi, nous avons parcouru la Namibie de long en large sur presque 6000 kms. Ce grand pays étonne par sa diversité culturelle, avec ses Himbas d’un autre temps et ses blancs vivant à l’occidental en passant par les bushmans et Damaras avec leurs claquements de langue sans oublier les hereros dont les femmes s’habillent comme à l’époque victorienne.

Les paysages y sont souvent magnifiques et là encore d’une variété extrême.

Au revoir Namibie !

Il est à noter, que cette frontière est très facile au niveau formalité, sauf que notre freezer a encore été vérifié et qu’il est interdit de passer de la viande fraiche. Pour la deuxième fois, Marilou cuisine à coté du poste.

Maintenant, le Botswana nous attend avec son mythique Okavango qui, bien qu’encore imposant 300 km plus haut, ne se jette jamais dans l’océan. Les sables du Kalahari auront raison de lui dans un immense delta où la vie sauvage foisonne.

Nous avons déjà visité ce pays, mais y revenir, cette fois avec Pépère, reste un véritable plaisir.

Même si nous avons passé une frontière, ce sont les mêmes villages,

et les mêmes enfants que de l’autre côté.

A la première ville, Michel s’arrête et fait la queue pour changer de l’argent pendant que Marilou assiste à un petit accident de voiture. Les discussions sont vives. Espérons ne pas faire partie du jeu un jour…

Au hasard, nous choisissons un camping sur l’Okavango pour notre première nuit dans ce fabuleux pays.

Ah oui c’est vrai, ici, les oiseaux, c’est quelque chose …

 

I

Quelle nuit !!!

Oui, à l’entrée du camp, nous sommes bien prévenus, mais en fait, prendre garde aux éléphants, lions et hyènes,  lorsqu’on est couché dans notre brave Pépère, ça veut dire quoi ?

Dans la nuit, Marilou d’une petite voix essaye de réveiller Michel.

-Michel !

-Michel !

-Quoi ?

-Entends ? L’éléphant est juste à coté !

-Ah oui.

– Ne bouge pas !! Il est là, regarde !

En effet, avec le clair de lune, nous distinguons, à une dizaine de mètres, une masse noire.

Pendant un moment, il arrache des feuilles et mange.

Bien, s’il mange, c’est qu’il n’est pas agressif.

Un bon moment se passe et……

Il s’en va !

Oui, mais… non, il vient vers nous…

Le nez sur notre petite fenêtre entr’ouverte, la tension monte, les cœurs battent soudain plus fort…

En effet, cette énorme masse noire s’approche et nous regarde à 4 mètres…

Il souffle par sa trompe et montre ses oreilles,  va-t-il nous attaquer ?

La tête dans les épaules, nous sommes en attente d’on ne sait quoi, nous ne respirons plus,..

Face à  nos petites têtes, il lève sa trompe aussi haut qu’il le peut…Que veut-il dire ou faire.

Là, ça sent pas bon….

Et, finalement, il part devant Pépère, là, nous ne le voyons plus, Marilou descend du lit pour le regarder discrètement  (derrière le rideau) depuis le passage au poste de conduite.

La tension baisse et après encore un bon quart d’heure d’angoisse, Marilou le voit s’éloigner.

Nous avons déjà vécu beaucoup d’aventures mais là… ça fait peur.

Au réveil, nous allons voir ses traces.

Eh ben !!! Il était vraiment à coté de nous !

-T’as vu ses pieds,  il était  vraiment gros.

Le responsable ne semble pas avoir conscience de la nuit qu il vient de nous faire passer.

Il nous reste environ 55 km pour récupérer une vraie route. 5 h seront nécessaires dans un sable encore plus lourd que la veille. Cette fois ci, la boîte courte est indispensable.

Marilou perd un peu la pêche. C’est dur au volant, mais en passagère, la peur de se planter, de casser le moteur et l’isolement total commencent à peser depuis hier matin.

Il faut dire qu’en deux jours, nous n’avons vu aucun autre 4X4 de visiteurs. Où sont ils passés ?

Soudain, un village…

tout le monde court vers nous pour avoir un petit quelque chose, nous leur donnons un paquet de biscuits et Marilou leur achète deux petits objets magnifiques en vannerie.

Nous pensions que ce village signalait la fin du sable, eh bien non !

En plus, le gasoil baisse dangereusement, Michel est inquiet. Avec notre pompe de transfert qui ne fonctionne plus, s’il faut en remettre en vidant le réservoir de secours dans le principal avec tout ce sable, ce n’est pas gagné.

Nous consommons depuis hier matin, 35 litres aux 100 au lieu de 15. Dans les guides, il est dit de prévoir beaucoup de carburant, mais quand même !

Finalement, lors du deuxième arrêt (refroidissement moteur Pépère), nous faisons un test désespéré pour pomper le réservoir de secours et… allez savoir pourquoi, aujourd’hui, la pompe fonctionne à nouveau. En 5 mn, nous avons à nouveau le plein.

13h, la route bitumée est en vue, Nous ne dépassons pas les 60 km/h pour recharger nos accus et ceux de Pépère qui semblent le moins touchés, par l’effort subi.

Sur la route, la période de ramassage,

 de fabrication

et la vente de chaume, bat son plein.

Il nous reste pas mal d’argent Namibien, alors, nous décidons de rester encore un peu dans le pays avant de passer au Botswana.

Tiens, voilà l’Okavango,

Un camping très classe nous accueille  sur ses berges pour la nuit.

 

 

l

 

Isolés dans Khaudum

 

 

On nous parlait du camping  « Roy’s  Camp » afin d’y trouver un autre véhicule pour rentrer dans la réserve de Khaudum, mais, ce Tsumkwe Safari Lodge semble plus approprié. Ici, il n’y a pas trois solutions, où vous en venez, où vous y allez..

Après avoir acheté deux bricoles et donné du pain à deux petits Bushmans derrière le grillage,

Nous partons de très bonne heure afin de bénéficier de l’éventuelle assistance des deux ou trois équipages encore en préparation.

Nous devons faire du gasoil, en attendant le pompiste, ce sont cette fois-ci, deux femmes bushmans qui nous placent deux bijoux. Elles sont très satisfaites du prix que nous leur en donnons, elles font plaisir à voir.

Le pompiste arrive,

-Gasoil is finsh.

-quoi ! C est pas possible ?

Michel insiste et implore cet homme qui semble ne pas dire la vérité.

Finalement, il part demander une dérogation. Il semble qu’un minimum de gasoil soit réservé aux urgences  ou autres besoins impératifs.

Il revient et nous propose 30 litres. OK , ça fera l’affaire !

En fait, il nous fait le plein 38 litres.

Entre temps, trois 4X4 sont passés, ils ne seront plus là pour nous…

Vite, il nous reste encore 25 km pour atteindre la réserve. Nous sommes rapidement dans l’ambiance avec de vrais bacs à sable à passer. Avant le premier, Pépère est mis en configuration « sable », soit moins 1.5 kg dans chaque pneu.

Au premier camping de la réserve l’arrêt est obligatoire, un garde nous donne les papiers à remplir. Au moment où il semble s’étonner que nous ne soyons qu’un seul véhicule, Michel entend un bruit de 4X4 et lui dit que nous sommes avec eux…

-Ah bon, OK !

Il marque même le nom de l’allemand en face du numéro de Pépère. Et voilà, le tour est joué, nous n’avons pas le droit de traverser à moins de deux 4X4, eh bien, nous sommes même trois…

Nous ne reverrons plus jamais nos « compagnons » .

Rapidement, l’aventure commence avec ses petits chemins dans la savane, la sensation est extraordinaire.

Le premier point d’eau, avec des Elans du cap

Pour le deuxième, nous prenons notre temps, des éléphants nous observent.

-On y va ?

-Oui, mais très doucement…

Et petit à petit, le décor change, la savane se transforme en forêt et la piste en chemin de sable.

Certains endroits sont très beaux,

Mais pour d’autres, la conduite devient très difficile et requière toute notre attention.

Souvent, pour avancer péniblement, la première est de rigueur, il faut pousser le sable mou. A 18 km de l’arrivée, par 3 fois, Pépère surchauffe. Il faut stopper et mettre le chauffage pour faire redescendre la température. Pas très confortable pour nous avec plus de 45° à l’extérieur…

En tout cas, chapeau Pépère ! Car malgré son manque de puissance pour ses 3.6 tonnes, il assure quand même bien.

Nous comprenons maintenant pourquoi il est obligatoire d’être au minimum deux pour traverser ces 80 km au milieu des animaux sauvages. Surtout que nous redoutons toujours de rencontrer des éléphants alors qu’il ne nous est impossible de faire demi-tour ni de reculer.

Voilà, 6 heures se sont écoulées depuis notre départ et le « Khaudum camp’s «  est là.

Ouf !

Il est encore un peu trop tôt pour rester au camp, alors sur les conseils du garde nous allons faire un petit tour dans la plaine, des lions auraient été vus dernièrement.

En fait, la plaine est assez vide d’animaux. L’année a été calamiteusement sèche et les points d’eau sont souvent secs.

Mais comment font tous ces éléphants pour trouver l’énorme quantité d’eau dont ils ont besoin, ils ont pourtant l’air bien.

Avant la nuit, nous allons prendre possession de notre place. Le garde nous propose la meilleure, avec vue sur la plaine.

En effet, nous ne pouvions rêver mieux.

Cet ensemble de toilette est là pour nous seuls, un fossé a été creusé tout autour pour éviter que les éléphants ne viennent les détruire. Rassurant pour Pépère… !

Tiens, en parlant d’éléphants, il est beau celui-ci, vu de notre fenêtre,  mais il pourrait bien aller manger plus loin !

Nous sommes exceptionnellement fatigués par cette journée dans le sable et à 19 h, dodo…