Du 11 au 13 juin
-Pas mal ce camping « Sylvia Shaol » !
La route est bizarre, comment pouvons nous atterrir dans des endroits pareils, complètement hors saison, nous sommes seuls… Sympa comme étape, Michel fait une longue marche sur la plage et nous voilà repartis.
Avec les cyclones sur cette côte et leurs maisons en feuilles de cocotiers, ils n’ont pas peur…
Pourtant, ils pourraient profiter des petites ruines de l’époque coloniale, mais à part quelques uns, ils préfèrent leurs constructions traditionnelles.
-Qu’est ce que c’est ?
-Des fruits de baobab ?
-Nous n’en avons jamais mangés donc réparons cette erreur !
En début d’après midi, nous arrivons à Vilanculos. Nous demandons un « Campijmo » . La direction nous est tout de suite donnée.
Problème, il est fermé… Nous nous présentons quand même. Un homme ouvre la barrière et explique que depuis le dernier cyclone… etc.
Effectivement, pour camper ici, il est préférable de disposer de ses propres installations sanitaires.
C’est le cas pour nous, tout va bien. 10€ par jour pour les deux, on prend pour 3 nuits.
Nous sommes vite installés, l’océan est juste à coté, et quel océan !
Nous n’avons presque plus rien à manger alors nous allons faire quelques courses en ville.
Pauvre occidentaux de nous ! Il n’y a pas de supermarché digne de ce nom. Pour les produits du genre : café et beurre, y a pas !…
Par contre les fruits et légumes, c’est autre chose. On se demande comment chacun arrive à vendre tellement il y a de marchandes et de marchands…
-Regarde ces grosses gambas !
-On se refait le coup de Xai Xai ?
-Allons-y
!
Ce matin, pour notre deuxième jour ici, nous avons réservé (hier soir) une journée sur l’île d’en face.
Nous partageons notre bateau avec 7 jeunes (anglophones bien sûr). Le bateau choisi est traditionnel avec voile et petit moteur externe.
Marilou apprécie,
Michel aussi.
Pendant la traversée, les deux marins ne perdent pas de temps, ils préparent la cuisine et allument le feu.
Nous somment finalement débarqués juste à la limite d’un tombant.
Le courant est trop fort pour l’instant, la baignade est repoussée d’une bonne heure.
Un tour dans ce petit paradis nous fait passer le temps. Cet homme part à la pêche avec ses harpons.
Nous voilà maintenant équipés de nos palmes, masques et tubas pour la visite de ce tombant c’est comme toujours dans l’océan Indien, extraordinaire de diversité.
L’eau n’est pas très chaude et au bout d’une heure, sans se concerter, tout le monde sort se réchauffer.
Ca tombe bien, le repas est prêt. Il est pris sur la plage, assis sur une rabane.
14h30, la marée est montante, nous reprenons la mer pour le retour.
Encore au moteur… Michel montre son mécontentement, il insiste lourdement et finalement, le capitaine met la voile.
Soudain, tout change, c’est RELAX….
Pour notre troisième jour, Michel veut absolument faire de la voile sur cet océan calme aux eaux d’un bleu turquoise.
Le voilà en négociation avec un pêcheur pour qu’il nous emmène faire un tour avec son bateau.
Il est OK, mais nous devrons suivre sa pêche pour avoir droit à un peu de voile.
Il siffle un petit bateau qui arrive. C’est une première étape pour regagner le « gros » un peu plus au large.
C’est ce « boat people » que nous allons prendre ? y a pas de place pour nous !
Si, finalement, les femmes quittent l’embarcation pour rentrer avec le nôtre. Le transfert de tout ce petit monde en mer est un peu rock n’ roll, mais tout se passe bien.
Notre nouveau bateau et vraiment authentique, il est plein d’eau dans le fond, il put très fort le poisson et trouver un endroit propre et sec pour s’assoir, n’est pas assuré du tout.
Encore une fois, ils décident de ne pas mettre la voile mais de ramer comme des galériens. L’ambiance est plus au travail qu’à la balade.
On comprend vite quand, un grand et un petit mousse jettent le filet à la mer.
Une fois le filet entièrement à l’eau, la voile est hissée pour rejoindre un banc de sable dégagé à marée basse. Tout le monde descend et deux jeunes « très jeunes » sont chargés de veiller du bon ancrage du bateau. Nous constatons que les petits travaillent dur, ils se font fortement disputés et ne protestent surtout pas. Quel statut ont-ils ?
Puis, vient le moment où toutes les forces sont nécessaires. Il faut ramener l’immense filet par la force des bras, hommes, femmes (arrivées avec l’autre bateau) et enfants s’y mettent.
Michel apporte sa modeste contribution
Ainsi que Marilou
Quel travail pour les femmes !
Une petite heure plus tard, voilà enfin le filet !
La déception est sur les visages. Autant de travail pour aussi peu dans le filet !
Reste à ranger les cordes et le filet pour la prochaine pêche.
Justement, la prochaine, c’est tout de suite… Le patron trouve la pêche trop maigre et veut relancer une fois son filet.
Oui, mais la mer remonte maintenant et notre île éphémère se rétrécie de plus en plus…
Marilou n’est pas rassurée et tente de rejoindre la côte par une langue de sable, mais elle est vite submergée alors elle revient vers les bateaux.
Toute l’opération se termine alors que l’île a presque entièrement disparu.
Après des heures à tirer le filet dans l’eau, marqué par la fatigue et le froid, tout le monde est maintenant en sécurité, nous retournons sur la plage à la voile.
A l’arrivée, les poissonnières attendent le poisson pour le vendre au marché.
Notre bateau ne sera pas un bon fournisseur aujourd’hui, mais pour nous, ce fut une belle découverte.
Encore quelques courses au marché avec retour en Touc touc. Quelle journée !!!