Finalement, le Rwanda, c’est loin…

 

4 au 6 août

Nous en avons pour l’instant terminé avec la Tanzanie. Nous partons ce matin au Rwanda pour voir les gorilles. Malgré tout, 750$US de permis chacun plus les entrées et le guide, nous hésitons encore. Enfin, nous verrons bien sur place.

Beaucoup de kilomètres nous attendent mais la route est bonne. Sauf qu’en Tanzanie, même si la route est bonne, la moyenne ne dépasse pas 50km/h. Les villages sont limités à 50 km/h et la route n’est qu’une succession de villages… Au cas où certains perdraient patience, ils sont vite rappelés à l’ordre par un système infaillible de dos d’âne.  Le franchissement de certains est impossible à plus de 5km/h…

Le Rwanda est loin, mais, nous ne trouvons pas le temps long, sur le parcours, les distractions ne manquent pas.

Ici, un marché aux bestiaux est l’occasion d’une fête.

Les vaches rivalisent avec leurs gigantesques cornes.

Attention quand même!

Marilou négocie avec cet homme pour photographier la sienne, mais il veut de l’argent. Bien sûr, il n’aura rien.

Les femmes (encore elles…) font sécher le grain au soleil.

400 km et encore une journée de passée, nous dormirons ce soir sur un parking gardé en bord de route.

Et voilà, ce matin, c’est reparti…

La Tanzanie fait partie des pays pauvres et ça se voit… Ces deux petits bouts de chou en sont la preuve.

Un vélo pour trois, c’est bien, même si celui qui pédale n’est pas grand.

Les animaux n’ont pas plus la vie facile, quelle idée d’attacher sa vache par un pied ?

Et les poules, des rangées de transporteurs à vélo les emmènent à destination des clients.

-Pauvre chèvre ! Le transport du bétail, ici, c’est comme on peut.

Pépère a largement dépassé sa limite de vidange, il n’est pas question que nous allions au Rwanda sans la faire.

Dans une petite ville, chose incroyable, il y a un garage Toyota. Bonne occasion pour nous,

sauf qu’en entrant dans la cour, nous nous apercevons que deux mécanos nous attendent pour avoir l’occasion de travailler.

Michel renifle le mauvais coup et avant de commencer la vidange, demande à voir l’huile qu’ils comptent utiliser. Le bidon n’est pas du tout rassurant…

Non monsieur, nous préférons continuer comme ça. Ils ont l’air très surpris mais nous laissent repartir avec le sourire.

50 km plus loin, nous arrivons dans une grande ville, mais décidément, coté garage, c’est vraiment l’Afrique.

Finalement, nous trouvons de l’huile Total, spéciale Diesel chez un marchand de pièces auto et faisons faire la vidange et changeons le filtre avec un neuf que nous avions emporté.

Tout cela, SOUS HAUTE SURVEILLANCE…

Pendant ce temps, une femme prépare le repas des mécanos.

Ensuite, nous parcourons tant bien que mal la ville à la recherche d’un distributeur d’argent pour faire les pleins de gasoil.

Tout compte fait, la station n’inspire pas confiance et nous avons un réservoir plein, soit 600 km d’autonomie, alors, on verra plus loin.

Plus on avance vers le Rwanda, plus la nature devient verte, il y a même des cultures de riz.

Nous sommes maintenant à environ 50 km de la frontière, il n’est pas toujours possible de dormir aux frontières en toute sécurité. Un policier nous propose de dormir sur le parking à coté de son poste.

Petit à petit, des camions s’installent autour de nous et les bruits s’estompent comme toujours après le coucher du soleil.

Au réveil, à nos cotés, 4 camions de congolais. Ils parlent français, ça fait du bien. Ils sont déjà en train de changer une roue. La police ne les laissent pas partir avec un pneu crevé. Ils ont l’air de ne pas trouver ça normal puisqu’ils ont plusieurs roues… Par solidarité entre francophones, nous leur offrons un verre de café au lait.

Après qu’une officielle très désagréable nous ait fait effacer nos photos prises sur la place, nous partons 50 km plus loin, pour entrer dans le 9ème  pays de notre voyage : le Rwanda.

A la frontière, coté Tanzanie, tout le monde est charmant. Les formalités sont vite expédiées. Comme à chaque fois, nous changeons au noir pour avoir des francs Rwandais.

Nous voilà maintenant sur le pont juste avant la frontière.

Un militaire ouvre la barrière et les formalités peuvent commencer.

Les douaniers hésitent à nous parler en français, certainement pour bien nous montrer que depuis la guerre, la langue officielle est l’anglais et non plus le français.

Au bureau de l’immigration, sur présentation de notre passeport, l’homme demande :

-Avez-vous des visas ?

-Non, où est le bureau pour les visas ?

-Vous ne pouvez pas les avoir à la frontière !

-Depuis notre voyage en Afrique, c’est la première fois, comment faisons-nous ?

-Vous pouvez faire une demande sur internet, voilà le site et normalement, dans 3 jours, vous recevrez un numéro pour un visa provisoire.

Bon, mais que faire pendant ces 3 jours ?

Finalement, Michel va sur internet avec notre carte Sim Tanzanienne et sur les forums, nous comprenons vite que ces 3 jours sont assez aléatoires.

En résumé, les formalités sont compliquées, les douaniers ont l’air assez satisfait de compliquer la vie à des Français (on peut les comprendre vu l’histoire récente). La visite des gorilles est hors de prix et même incertaine en haute saison, alors, nous changeons de programme et faisons demi tour pour rejoindre le Burundi où des familles de chimpanzés sont, parait-il, visibles dans la forêt.

Encore une fois, les formalités pour rentrer de nouveau en Tanzanie sont expédiées en 30 mn, nous changeons à nouveau notre monnaie en perdant au total 6 euros  entre les deux changes sur 200 euros, pas mal !

Le Burundi est à environ 80 km et nous prions pour trouver une pompe à gasoil, depuis presque 400 km, nous n’avons vu que quelques rares pompes sans nom et très sales.

Alors que nous avions perdu tout espoir, une belle station s’offre à nous dans le dernier village Tanzanien. Libérés de ce problème, nous en profitons pour faire quelques courses alimentaires.

Vers 17h, nous arrivons aux frontières où nous passons celle de la Tanzanie pour la 3ème fois de la journée… et bien sûr à chaque fois, il nous faut, à l’aide de notre carnet de passage, exporter ou importer Pépère.

Ca suffit pour aujourd’hui, nous dormirons sur un parking entre les deux pays. Pour le Burundi, nous verrons demain.

5 jours en pays Massaï

 

Du 30 juillet au 4 Aout

Nous laissons Noëlle et Jacques encore endormis et prenons la piste de bonne heure pour descendre avant 8h à l’entrée du parc. Nous avions un permis pour 24heures, pas une minute de plus.

La nuit est encore là, le brouillard très épais ne nous permet pas une bonne visibilité sur cette piste étroite.

Malgré tout, nous faisons un petit safari imprévu puisque à 200 mètres du camp, un énorme troupeau de buffles traverse la piste et, encore plus fort, dans la nuit et la brume, en plein virage, un animal se serre contre le talus pour laisser passer Pépère.

En un éclair, nous réalisons que cet animal est un superbe lion en vadrouille. La rencontre est très fugitive mais la vision de cette bête féroce, blottie pour nous laisser passer, restera gravée dans nos mémoires.

Une fois la porte franchie, nous prenons la route du lac Natron où nous retrouverons Noëlle et Jacques après leur visite du Serengeti »

Ce n’est pas très loin, environ 100km alors nous nous laissons aller à de longs marchandages avec les vendeurs des rues,  vers le lac Manyara.

Marilou arrive enfin à prendre en photo, les chaussures des Massaïs faites dans des pneus de moto.

On a bien pris notre temps, mais ce jour là, la piste est terrible. Elle traverse une vaste plaine  recouverte de cendres volcaniques. La poussière est énorme et, comme nous avons un vent arrière plus rapide que Pépère, nous évoluons dans un nuage fabriqué par nous même, très désagréable !!! et salissant.

Nous ne passons pas moins de trois barrages pour acquitter les taxes de passages.

Dans notre esprit, le premier était pour toute la route, alors nous montrons notre mécontentement au deuxième. Résignés, au passage du troisième, tout se passe dans la bonne humeur.

Nous pestons contre cette poussière, mais que dire de ces Massaïs constamment dans ce milieu, comme cette caravane d’eau,

Ou ce petit garçon complètement assoiffé à qui nous donnons une bouteille d’eau.

De loin, nous voyons arriver un gros orage. Il se rapproche dangereusement, mais l’eau ne viendra jamais. C’est une tempête de sable qui passe autour de nous.

Derrière ces girafes, soudain, tout s’est assombri…

Le soir, nous arrivons un peu par hasard au camp où, nous devons retrouver Noëlle et Jacques dans deux jours.

Le « World View Langaï » est un camp tenu par les Massaïs. Bien installés, nous avons la vue sur le Mont Langaï

le lac Natron plus bas

et les villages Massaïs.

et un Massaï qui dévale la pente et saute les rochers pour rentrer chez lui…

En attendant Noëlle et Jacques, nous avons deux jours à passer ici tranquillement.

Nous commençons le premier jour par la balade vers la cascade. Nous connaissions déjà l’endroit pour y être venus en voyage organisé il y a quatre ans, mais c’est vraiment un lieu magique au milieu de toute cette sècheresse.

Un peu d’aide ne fait pas de mal pour y accéder.

Sur place, il y a obligation de passer le rideau d’eau pour profiter de la baignade. Marilou ne fait pas exception à la règle.

Au retour, les femmes Massaïs, très entreprenantes, nous assaillent pour la vente de quelques bijoux de leur fabrication.

La journée passe vite et le lendemain matin, nous allons avec notre guide « Ngéké » au bord du lac Natron.

Nous aurions dû rester sur notre impression du précédent voyage. La brume ne permet pas de retrouver la lumière extraordinaire de ce lac aux millions de flamants. D’ailleurs, ils ont dû le trouver moins joli également car ils sont peu nombreux cette année.

Malgré tout, la croûte de sel autour du lac donne un coté insolite à ce lieu.

Ensuite, Ngéké nous emmène voir les traces de pas, laissées dans la lave chaude. Il y a quelques années, des hommes fuyants une éruption du Langaï ont laissé leurs traces.

 Nous n’avons pas su à quand remonte la scène mais ce volcan se réveille régulièrement, 3 ou 4 fois au 20ème siècle dont la dernière en 2008, un an avant notre précédente visite.

D’ailleurs, pour y arriver, nous avons traversé pas mal de coulées de lave assez impressionnantes.

Espérons qu’il reste calme avant notre départ…

Avant de rentrer au camp, nous demandons à Ngéké de passer par sa maison. Nous avions déjà visité un village pour les touristes avec un guide, c’était déjà bien, mais là, nous entrons dans la hutte sans n’avoir prévenu personne… La grand-mère de Ngéké est à l’intérieur, nous ne voyons rien car il n’y a aucune source de lumière.

Seul le flash de l’appareil photo permet de fixer une image.

Vraiment, le moindre petit élément de confort n’existe pas ici… Comment peuvent-ils vivre là dedans ? Nous n’avons jamais rien vu de tel ni dans toutes les autres huttes d’Afrique, ni dans les yourtes de Mongolie.

Pour obtenir le droit de cette visite, nous avons promis à Ngéké de lui imprimer des photos de lui et sa famille.

Content du résultat, il va vite mettre sa tenue préférée pour avoir une plus jolie photo.

La soirée se termine comme au Ngorongoro avec Noëlle et Jacques qui sont enfin arrivés du Serengeti. Ils ont été comblés et sont ravis par tout ce qu’ils ont pu voir.

Pour notre dernier jour ici, Marilou décide de faire la marche à pied avec le groupe jusqu’au lac.

Deux heures et demie.

Avec toujours le passage obligé par les vendeuses…

A peine de retour, Michel prend le relais de Marilou et monte à la cascade avec l’équipe. Comme nous, les deux fois précédentes, l’équipe profite d’une bonne baignade après la poussière des pistes.

Tout est bien calculé et un peu avant 14h, nous les quittons.

Eux continueront sur une autre réserve puis Zanzibar alors que nous partons en direction des gorilles du Rwanda.

Le retour par la même piste se passe mieux : 3h au lieu de 6… Le vent est cette fois face à nous.

En route, nous constatons que malgré les faibles vitesses sur ces pistes, le risque est réel. Un attroupement attire notre attention. Des pierres sont disposées en carré autour d’un corps de Massaï renversé par une voiture dans la nuit…

Encore une fois bien cassés, nous nous arrêtons pour deux nuits dans un camping tout neuf et tout confort.

Le Ngorongoro

 

28 et 29 juillet.

Avant de partir pour les parcs, un passage par le supermarché s’impose. Le seul où nous trouvons à peu près tout depuis 5 mois, c’est le Shoprite.

Ici, c’est la grande surprise pour Michel, sa sœur est là avec Jacques. Drôles de retrouvailles dans ce supermarché à des milliers de kilomètres de chez nous…

Elle est arrivée dans la nuit de France après 30 heures de voyage et, est déjà obligée de suivre le programme.

Nous prenons rendez vous pour demain soir au camp du Ngorongoro et chacun part dans sa direction.

Après un arrêt pour regarder le lac Manyara d’en haut,

nous nous approchons le plus possible pour demain et roulons jusqu’à Karaku, dernier village avant la réserve. Sans trop chercher, nous nous arrêtons au Kudu camp. Bonne décision que nous ne regrettons pas. Pépère dispose d’un branchement électrique… C’est la première fois depuis 1 mois.

Nous y voilà à ce fameux Ngorongoro que nous avions déjà parcourus il y a 4 ans en voyage organisé. Cette fois, c’est avec la liberté que nous donne Pépère.

Un passage par le bureau, tout est en ordre, nous pouvons pénétrer dans la réserve. A la barrière, le garde nous demande si nous avons un guide.

Un guide ! Pourquoi faire…

Septique, il nous laisse partir.

Après 40 mn de piste sur les bords du cratère, nous en prenons une pour descendre. C’est celle que nous avions pris pour remonter il y a 4 ans.

Trois kilomètres plus loin, une barrière…

Impossible d’aller plus loin, un garde armé arrive. Il ne sourit  pas…

Contrairement à son habitude, Michel n’est pas agréable.

-Pourquoi cette barrière n’est pas au début de la piste ? Maintenant, comment je vais tourner ?

Bien sûr, ce n’est pas la bonne méthode et le garde devient de plus en plus fermé et veut nous mettre une amende.

La discussion est très dure et longue, jusqu’à ce que Michel lui dise :

-Nous avons fait toutes les réserves de Namibie, du Botswana etc. etc.… et nous n’avons jamais eu de problèmes.

Ces affirmations ont suffit pour confirmer notre statut de « pro des réserves ».

-Bon, ok, vous pouvez y aller.

Plusieurs kilomètres plus loin, nous trouvons enfin le bon accès pour descendre. Là, le gardien est plus intelligent, il nous demande si nous avons un guide et vient voir notre GPS pour nous indiquer la sortie obligatoire pour ce soir.

En revenant du bureau, Pépère semble moins encombré sur l’avant.

Aïe aïe aïe, nous avons perdu nos lames de rechanges pour les suspensions arrière … Après le boudin percé le mois dernier, nous n’avons plus de bouée de secours en cas de bris des suspensions. Notre vitesse devra encore être réduite.

Et voilà, c’est parti pour une journée dans ce cratère qui remplit d’émotions les visiteurs les plus endurcis.

Très vite, un nouvel animal s’offre à notre tableau de chasseurs d’images.

Un serval mignon comme tout.

Avec ses grandes pattes, il nous fait une démonstration d’accélération époustouflante.

Plus loin, des gnous, des zèbres et des buffles par milliers.

Certains se mesurent juste à nos cotés.

Dans le cratère il ne faut pas s’imaginer seuls. Près de 200 véhicules avec leurs touristes le sillonnent chaque jour. Alors, Michel cherche plutôt les contreforts pour trouver un peu d’intimité et peut être l’animal rare, qui sait, peut être un léopard…

Nous ne voyons que des chacals.

Des hippopotames en pleine sieste,

Des vautours,

Et un véhicule de touriste en panne dans le ruisseau avec deux allemands un peu dépités…

Ils sont restés bloqués dans l’eau et n’ont plus de batterie pour redémarrer.

Impossible de les dépasser pour mettre nos câbles. Le treuil de Pépère fera l’affaire pour les remonter et les laisser démarrer dans la descente.

Nous retournons autour du lac où nous croisons beaucoup de véhicules, parfois chargés de personnes très sympathiques. Celui-ci a un bracelet qui plait beaucoup à Marilou. Gentiment, il lui vend…

-On retourne dans la même ville, nous en achèterons un autre, nous dit-il.

Et le safari continue avec cette lionne au milieu de son garde-manger.

Des hyènes de partout,

Au milieu de ce jardin d’Eden, un lac salé avec ses inévitables flamands roses.

Les éléphants sont rares dans le cratère, nous avons la chance de voir ce vieux mâle avec ses défenses très longues. C’est une particularité dans le Ngorongoro.

La visite de la petite forêt nous permet de passer un moment, moteur éteint, avec une famille de babouins en pleine cueillette. On voit bien à leur fourrure, qu’ici, les nuits sont fraîches.

La fin de la journée approche et Michel commence à évaluer le temps pour le retour au camp. Marilou insatiable, veut continuer.

Nous prenons malgré tout le chemin du retour et quelle surprise, alors que plus aucun 4X4 ne se promène, en voilà devant nous, une bonne dizaine.

-Là, y a sûrement un truc intéressant !!!

Oui, comment mieux finir la journée ? Un couple de rhinos cherche un passage entre les voitures.

Spectacle extraordinaire..

-Mais, regarde, c’est Noëlle et Jacques !

Et oui, 3 voitures devant nous, Noëlle et Jacques sont également de la fête. Ils ont de la chance pour leur premier safari, ce genre de rencontre est rare.

Il est tard, Michel décide de sortir du cratère pour aller au camp.

Heureusement !!! Car nous devons encore faire 50 km d’une piste très mauvaise. Nous arrivons, ce qui est incroyable à la même seconde que Noëlle et Jacques. Il fait presque nuit.

Unanimement, le groupe de Corto Safaris nous invite pour le repas. Assurément, c’est une bonne équipe.

La journée se termine autour d’un digestif dans Pépère, bien au chaud.

Vers 10h, Noëlle et Jacques vont dormir dans leur tente. A 2000 mètres d’altitude, une chose est sûre, ils auront froid cette nuit.

 

 

Arusha au pied du mont Meru

 

Du 25 au 27 juillet

Arusha n’est pas la capitale de la Tanzanie, mais, c’est bien la capitale des départs de safaris les plus célèbres d’Afrique.

Nous sommes au camping de Robert « le Sakina ». Depuis hier soir, c’est plutôt une maison de jeunes qui offre dans sa cour, quelques possibilités de camping. Et malgré le fait que l’eau chaude soit plutôt rare, nous y sommes bien.

Nous sympathisons avec un couple grenoblois charmant, venu pour 3 semaines sans programme précis. Ils ont déjà parcouru le monde de cette manière.

Si nous avons prévu de rester 3 jours dans cette ville, c’est que nous devons retrouver Jacques à son retour du Kili le 27 et Noëlle (la sœur de Michel) le 28. Ils font tous les deux un safari et nous avions prévu depuis plus d’un an de les rejoindre un ou deux soirs à leur bivouac.

En attendant, seule, une grande ville comme celle-ci peut nous permettre de trouver les pneus que nous cherchons. Petit problème, ils sont en promo, mais à l’envers, 1 pour le prix de deux…(le double du tarif français). Nous en prenons un seul, puisque de toute façon, la roue de secours est neuve et les anciens pourront bien servir au cas où…

Pour prévoir avec certitude les bivouacs de Noëlle et Jacques, nous décidons d’aller, sans adresse précise, directement chez le prestataire qui va les promener. Il s’agit de « Corto Safaris ».

Nous sommes bien reçus et comme le jeune homme est français, tout est clair, nous pouvons préparer les jours à venir.

Il est impossible de venir à Arusha sans faire du shopping. Pépère bien au soleil pour le panneau solaire,

nous pouvons commencer, avec l’aide de ce Massaï, aux allures de Jamaïquain qui nous suit partout. Il est un peu collant, mais, ce n’est pas grave.

Pour le reste Arusha est très animée comme toutes les villes africaines.

Nous devons aussi aller aux divers bureaux des parcs pour comprendre les tarifs et réserver ce qui peut l’être. Finalement, nous ne bloquons que le « Ngorongoro » pour 400 dollars la journée et une nuit au camping avec notre véhicule personnel…

 Enfin le 27, c’est cet après-midi que Jacques rentre du Kili… Nous parcourons les petites rues  pentues pour rejoindre son hôtel et lui faire la surprise d’être là avant lui.

-Ah ! Le voilà !

Même pas épuisé, nous qui pensions lui faire un petit coucou et le laisser dormir… Finalement,  nous passons  toute la fin d’après midi et la soirée à écouter ses récits…

Il est encore sur son petit nuage du Kili…

OUI OUI C’EST BIEN LUI… sur le toit de l’Afrique

Comme tout bon gaulois qui se respecte, la soirée se termine autour de la table.

De retour au « Sakina », nous avons la surprise de constater qu’une fête très bruyante est organisée derrière le mur du camp… Nous changeons Pépère de place et pouvons nous endormir.

Le Kilimandjaro

 

23 et 24 juillet.

Nous quittons l’océan pour rejoindre Arusha où nous avons beaucoup à faire. Pour arriver à la route principale, une petite piste permet de couper un peu. Les maisons faites en treillis de bois comblées de terre sont parfois très élaborées.

Depuis un moment, notre consommation de bananes augmente sensiblement. La nécessité de prendre carrément des régimes s’impose.

Pour les oranges, c’est la même chose, les conditionnements sont à l’échelle d’une grande famille.  Les vendeurs sont de vrais sportifs.

Sur la route d’Arusha,

Nous traversons des kilomètres de culture d’une espèce de cactus. Nous ne voyons pas à quoi servent ces plantes…

Plus loin, nous avons la réponse : ce sont des sisals. Elles produisent une fibre très résistante destinée à la fabrication de la ficelle et de certains produits composites.

Nous faisons une première halte à « L’éléphant » où nous passons la nuit dans une allée très étroite.

Avant Arusha, nous passons au niveau du Kilimandjaro. Malheureusement, les nuages nous empêchent de le voir. Michel continue sa route mais, Marilou insiste pour que nous allions au pied du Kili.

-Je suis sûre que là bas, on le verra !

Michel fait demi-tour et au niveau de Moshi, nous prenons une montée en direction des départs de treks. La végétation devient carrément tropicale avec une humidité ambiante qui contraste avec la savane du bas.

Et nous voilà à l’arrivée…Ici, les courageux qui ont monté le Kili arrivent, fatigués mais heureux.

Au fait, Jacques le beau frère de Michel est en ce moment là haut quelque part… Il grimpe le Kili lui aussi. Depuis plus d’un an, il ne pense qu’à ça et aujourd’hui, il y est.

Nous redescendons par les plantations de café.

Et entre temps, le Kilimandjaro s’est dégagé… Super. Nous pouvons enfin prendre la photo de cette montagne dans le ciel à presque 6000 mètres.

La journée se termine par une découverte d’Arusha, à la recherche du camping « Sakina » pendant plus d’une heure et demie.

L’océan indien au camping Péponi.

 

Du 19 au 22 juillet

Bien à jour de lessive et d’internet, nous prenons la direction de l’océan indien.

Nous devons retrouver la sœur de Michel et son beau frère (il grimpe le Kilimandjaro une semaine avant)  à Arusha le 28 juillet.  Nous n’avons pas le temps de prendre un ferry pour Zanzibar. Ce n’est pas très grave car nous y sommes déjà aller il y a 5 ans.

Notre choix se porte sur Pangani face à l’île de Pemba. En route, nous croisons ce jeune en « vélo »,

Au moins, lui ne risque pas les radars qui continuent de surveiller… Après nos deux amendes de l’autre jour, nous sommes très vigilants, mais, à ce train là, nous n’avançons pas à plus de 50 de moyenne sur les routes goudronnées.

En fin d’après midi, nous arrivons à Tanga pour prendre les 40 derniers  km de piste avant Pangani.

Impossible de rouler, c’est trop chaotique.

Décision est prise de dormir à Tanga où le seul camping existant a fermé ses portes. Ce sera donc un hôtel pour la nuit.

Le lendemain, nous reprenons la même piste, mais sans la fatigue et la perspective d’une journée entière face à nous, font disparaitre la mauvaise impression d’hier soir. La piste n’est pas bonne, mais tout à fait praticable.

Finalement, nous n’allons pas jusqu’à Pangani, un écriteau indique un camping, « le Péponi ».

-Allons y voir !

C’est un super camping où Pépère peut rester juste à coté de la plage.

En arrivant, Marilou descend à la plage. Au retour, elle trouve son chemin barré par un serpent Indiqué moyennement venimeux sur notre livre. Le temps d’une photo et il part.

L’océan est toujours l’occasion de profiter de  la voile et du « snorkeling ».

Le lendemain, nous passons la journée sur un boutre « le Pépi »,

poussé par le vent.

Deux petites haltes en pleine mer permettent à Michel de visiter le corail et ses habitants. Il est heureux d’avoir vu deux nouveaux poissons qu’il ne connaissait pas, mais soudain, il entend une explosion sous l’eau.

Un instant d’étonnement et, il se souvient avoir discuté avec le « capitaine ». ici, ils utilisent la « pêche » à la bombe… Les inconscients… le gouvernement leur fait bien la chasse, mais comment faire pour surveiller toute la côte.

Vers midi, nous sommes déposés sur une petite île d’environ 10 mètres sur 5. En fait, une petite île de sable qui se découvre au gré des marées.

Bien installé sur une serviette, Michel commence à lire et Marilou cherche des coquillages.

Tout à coup, Michel, sa serviette et son livre sont submergés pas une vague…

Sur le bateau, les hommes se préparent à nous récupérer. L’océan est monté plus vite que prévu. Depuis le bateau resté ancré, nous voyons disparaitre notre île en 10 mn (les photos ont également disparu, mais par une fausse manip de Michel… Dommage…)

Notre sandwich est finalement pris sur le bateau.

Une chose est certaine, le retour à la voile « au portant » est d’un calme extraordinaire..

Le lendemain, Michel remet ça avec une sortie en mer, sur un petit trimaran très typique.

Il obtient finalement le contrôle de la barre pour la dernière heure. Super, il s’est bien amusé avec les trois jeunes.

Nous achetons sur la plage notre repas du soir. Ce sera du poisson cuisiné dans Pépère.

Le troisième jour, à marée basse, tout le monde est à la pêche aux coquillages,

poulpes et autres.

Nous y passons également des heures.

Au passage, nous prenons quelques photos sympas, sans les masques.

Ensuite, c’est lecture et sieste…

Le soir nous faisons la connaissance de Mélanie et Florent. Ils ont pris une année sabbatique et font, le tour du monde avec leurs sacs à dos et transports en commun. La discussion se poursuit tard le soir. Un Autrichien est avec nous, il attend que sa femme revienne de l’ascension du « Kili ». Elle est partie le même jour que  Jacques, le beau frère de Michel, peut être sont-ils ensemble…

Le 24, il faut bien partir pour rejoindre Arusha. Michel Prépare Pépère pendant que Marilou fait un dernier tour sur la plage. Hier, elle a trouvé un super coquillage et espère la même chance ce matin.

En Afrique on ne reste pas seul longtemps. Un garde chargé de lutter contre la pêche à la bombe la prend en charge et lui facilite la prise de photos.

Il  lui permet de côtoyer avec  aisance , les femmes et les jeunes de la plage.

Premiers jours en Tanzanie

 

Du 11 au 18 juillet.

Aujourd’hui, c’est notre dernier jour en Zambie, encore 100 km de pistes infernales et nous serons en Tanzanie.

Avant de partir, nous passons un petit moment avec les gens du village qui nous ont accueillis.

Bien au chaud dans Pépère, le thermomètre marque 9° à l’extérieur. Pour nos voisins, seul un petit feu leur donne un peu de chaleur alors, installés autour de ce feu, nous échangeons quelques mots et sourires.

Ils ont besoin de savon, Marilou  leur en donne un flacon avec du dentifrice ensuite, nous les laissons avec ce souvenir de deux blancs dans leur drôle de maison roulante.

Sur la piste, nous l’avions déjà remarqué, les enfants nous disent des grands bonjours, mais si l’on fait mine de ralentir, ils prennent peur et détalent.

Avant de passer la frontière, nous achetons quelques fruits et tomates au bord de la piste.

Ah ! Voilà la frontière…. Tout est désorganisé, une vraie frontière africaine. Pour une fois, Michel ne s’y sent pas à l’aise et accepte le guidage d’un homme. Après coup, nous aurions pu nous en passer, mais vraiment, c’était « le bordel » et les bureaux éparpillés autour de carcasses de voitures et de camions, ressemblent plus à des cabanes désaffectées.

Enfin, nous voilà en Tanzanie, pas mieux au niveau de la frontière. Une heure et demie est nécessaire pour faire tous les papiers. Nous découvrons à cette occasion que le numéro de châssis marqué sur le carnet de Pépère n’est pas bon, une lettre manque…. Aucun douanier ne l’avait vérifié jusqu’à aujourd’hui, et ici, ceci est fait des deux cotés de la frontière. Il a fallu négocier dur pour qu’ils acceptent de mettre leur tampon.

Michel négocie une assurance « carte jaune ». Finalement, le vendeur arrive à baisser son prix de 75%. Nous sommes garantis pour les pays à venir.

La ville frontière n’est pas très intéressante alors, nous voilà repartis pour la prochaine. Mbeya est à un peu plus de 100 km, de bitume heureusement. 

Pour la Tanzanie, nous avons un nouveau GPS, installé sur une ancienne tablette Androïd. Avec, nous avons le guidage, les campings et tout ce que l’on peut chercher.

Une fois à Mbeya, nous cherchons où dormir et le petit futé nous indique le camping « Utengule lodge ».

Ca tombe bien, notre GPS le connait et nous y emmène directement. Sans lui, nous ne l’aurions jamais trouvé.

L’endroit est super, nous bénéficions des services de lodges grand standing pour le prix d’un camping pas cher.

Nous restons là trois jours à coté du cours de tennis.

La journée c’est : balade en ville, achat d’une puce Vodacom pour l’internet 3G, retrait d’argent etc..

Et l’après midi, piscine.

Notre prochaine étape, c’est la réserve de Mikumi. Avec les contrôles radars incessants, il est impossible de rouler. Nous faisons étape en route dans un camping indiqué par le dernier policier qui nous  arrête pour excès de vitesse. Deux fois dans la journée…

Le lendemain, nous avons l’impression de prendre la route de la mort… Des montées à fortes pentes avec les descentes correspondantes. Les camions cassent les moteurs et embrayages à la montée et les freins à la descente. Nous nous sentons vraiment en insécurité sur ce parcours, bien sûr évidemment, les dépassements sont hasardeux…

En voilà un qui a préféré se prendre la falaise après une rupture de freins.

Quand un véhicule est en panne, plutôt que de mettre leurs triangles, ils coupent des grosses branches d’arbres et sur 200 mètres les disposent en alerte sur la route. Ici, il y a presque autant de branches que de virages…

En bas, le décor change. Les villages sont entourés de Baobabs, c’est magnifique…Une telle concentration de ces arbres insolites est splendide..

Arrivés en début d’après midi à la porte de la réserve, nous prenons une place de camping pour la nuit et en avant pour un petit safari…

Tout de suite, nous voyons beaucoup d’animaux jusqu’à ces lions en bordure de piste.

Ensuite, Michel ne fait pas le bon choix et nous parcourons une piste défoncée avec seulement des mouches Tsétsé.

Et ces deux magnifiques Jabirus.

Fenêtres fermées, nous rejoignons le camping que nous avons choisi. Il se trouve à 300 mètres de l’endroit où nous avions vu ce lion et, aucune barrière pour nous protéger…

On commence à en avoir l’habitude.

Une bonne partie de la nuit, les lions se sont manifestés. Pour nous pas de problèmes, mais nous avons deux voisins américains qui couchent juste sous une moustiquaire. Ils restent longtemps avec une lampe de poche allumée. Heureusement pour eux, leur feu a continué à faire de la fumée toute la nuit.

Hier, nous avons décidé de partir de bonne heure pour voir la savane se réveiller.

Donc, ce matin, tôt, Michel descend le premier du lit et trouve Pépère bien incliné…

– On n’a quand même pas crevé ?

Et oui… après 35 000 km pour la Mongolie et presque 20 000 ici, voilà notre première crevaison. Il faut dire que les pneus arrières sont dans un piteux état.

Notre safari matinal tombe à l’eau. Michel met plus d’une heure pour changer la roue. Malgré tout, l’opération se passe bien et nous décidons de continuer dans la réserve sans roue de secours.

Nous commençons par un passage devant la petite « hippo pool » où, comme hier soir, les parents de ces petites oies s’interposent avec assurance entre leur progéniture et les crocodiles dont on ne distingue que les yeux. Ce spectacle est incroyable.

Puis, nous continuons jusqu’au point d’eau suivant où des 4X4 sont arrêtés avec leurs cargaisons de touristes.

On préfère largement les trouver nous même et rester avec eux dans une certaine intimité, mais, ce lion et ses deux femelles méritent que nous leurs consacrions un bon moment.

Comme toujours aux points d’eau, tous les animaux attendent leur tour pendant que les éléphants prennent leur bain.

Il est midi, nous n’avons toujours pas de roue de secours, alors nous écourtons ce mini safari pour aller à la prochaine grande ville : Morogoro.

Michel aimerait bien acheter deux pneus neufs pour remplacer les deux arrières, mais ici, des BF Goodrich de 285X75X16, y en a pas…

La solution consiste pour l’instant à réparer notre pneu crevé et inverser les roues de l’arrière avec celles de l’avant.

2h30 et 5 personnes sont nécessaires pour faire le travail.

A la fin, c’est sur le capot sale de Pépère que les chiffres se dessinent. Nous nous en sortons pour 25 €.

Pour les pneus neufs, on verra à Arusha.

 Nous partons à la sortie de la ville, un turc nous a indiqué un camping juste au début de la montagne.

Nous ne le trouvons pas et comme toujours dans ces moments, le soir arrive.

-Tiens, voilà des « blanches » qui font leur jogging, elles parlent sûrement anglais, on va leur demander.

-Bonjour, nous cherchons un camping, pourriez vous nous aider ?

Une des deux femmes, jolie métisse dynamique, réfléchit et ne trouve pas.

-J’ai un hôtel plus bas, allez y, je vous y retrouve, on demandera au personnel de ma réception.

-OK

Incroyable, c’est la deuxième fois qu’on demande au hasard et deux fois à des personnes propriétaires d’hébergements.

Elle arrive, et Michel commence à discuter.

-Ah, vous êtes français ! J’ai travaillé 7 ans à Paris.

C’est la première fois qu’une anglophone ne se rend pas compte que nous sommes français après deux mots d’anglais de Michel… Y a peut être du progrès de ce coté là….

Elle est américaine et gère en famille ce superbe hôtel que son père a fait construire.

Finalement, nous négocions un bon prix pour deux nuits, il sera enfin possible de mettre le site à jour avec un confort bien appréciable au « Nashera »

Nous en profitons pour parcourir les rues de la ville à la végétation tropicale.

Le coté fortement musulman nous oblige à quelques retenues inhabituelles pour les photos mais, les souvenirs resteront de toute façon.