Attente à Bujumbura.

 

Du 13 au 15 août

Dès notre arrivée à l’hôtel, nous trouvons une réponse de notre transitaire par mail.

-Oui, nous avons trouvé un bateau pour ramener votre Pépère en Italie… j’attends encore une info et je vous donne le tarif.

Sauf que de matins en après midi, la réponse est repoussée. Nous devons vraiment avoir cette information pour préparer la fin du voyage. La décision est donc prise de rester jusqu’à ce que nous ayons tous les éléments.

En attendant, nous sommes bien installés dans ce petit appartement.

Pépère aussi.

Marilou profite de ces 3 jours pour ne plus faire la cuisine mais ne fera pas l’impasse sur les lessives.

Nous allons également voir le « musée vivant » de la ville où nous sympathisons avec une femelle chimpanzé, très heureuse de briser sa solitude avec nous pendant un bon moment.

Elle se prénomme Kita et veut tout voir : comment sont les « lolos » de Marilou ?

C’est quoi ce dessin sur le bras du blanc ?

Nous revenons la voir deux fois, vraiment cette femelle, génétiquement à 98% homme nous a étonnés. Elle est malheureusement obligée de s’adapter à son statut de prisonnière.

Le bâtiment des serpents abrite tous ceux que nous risquons de rencontrer, c’est glaçant !!!

Certains sont inoffensifs,

Mais d’autres comme cette vipère du Gabon, invisible dans les feuilles, est mortelle en 1 ou 2 minutes.

Finalement, nous recevons enfin la réponse pour le bateau. L’offre est totalement inacceptable, nous prenons la décision d’aller à Nairobi par le lac Victoria afin de négocier sur place le retour de Pépère par le port de Mombassa.

La source du NiL

 

Le 12 août

A 2000 mètres d’altitude la nuit dans Pépère a été fraîche, après la chaleur des jours derniers au lac Tanganyika, nous l’avons bien appréciée.

Comme convenu, « Henri Salvador » nous guide pour faire les 50 mètres séparant l’entrée du site à la source.

Sur place, le mince filet d’eau a été récemment aménagé.

Nous posons avec respect devant le point de départ du prestigieux fleuve des Pharaons.

Nous continuons par une petite marche pour aller voir la pyramide érigée  en mémoire de Burkhart Waldecker. Il découvrit cette source  en 1934.

Ici, chaque 22 février est organisée une réunion commémorative avec tous les chefs d’états des pays traversés par le Nil.

Ce petit pèlerinage terminé, nous empruntons une piste avec plusieurs ponts douteux.

Comme souvent, les gamins nous accompagnent.

Notre but : Une source chaude. Cette fois, elle n’est qu’à 33° et c’est vraiment l’idéal pour un bon bain.

Un peu plus instruits, nous pouvons quitter les lieux pour rejoindre Bujumbura. Les montagnes sont toujours aussi belles, avec cette fois-ci des magnifiques cultures de thé.

Nous en profitons pour passer un moment avec les cueilleurs.

Ils nous expliquent être mal payés et nous demandent de les faire augmenter… Nous ne pouvons malheureusement rien pour eux.

Tout au long de la route, les femmes, toujours aussi élégantes, marchent portant sur la tête, de jolis petits paniers d’osier, typiques de la région.

Plus loin, un village également très burundais.

La journée se termine par une descente très raide de 1200 mètres sur Bujumbura.

Nous choisissons de rester à l’hôtel « Ubuntu » et négocions un petit appartement avec chambre à l’étage pour un prix très raisonnable.

Surprise ! Deux grues royales vivent sur la pelouse. Et nous qui étions si fiers de les avoir photographiées dans la nature…

 

Chimpanzés et braconniers.

 

11 aout

Cette nuit, le poste de police a été très animé, une femme bien éméchée,  est venu régler un différent avec un homme sous l’autorité d’Emmanuel. Entendre cette femme hurler dans son dialecte pendant un grand moment était assez sympathique.

Aujourd’hui, on ne rigole plus, prêts à 7 heures, nous retrouvons nos deux amis pour aller voir les Chimpanzés en révolte. Dans un article sur internet, nous avons appris qu’en début d’année, ils ont tué un homme et blessé 3 autres.

Nous sommes là en amis et ils comprendront vite que nous ne sommes pas leurs ennemis.

Après une heure d’une piste épouvantable, nous arrivons à la réserve de « Vianga ».

La marche commence dans la forêt.

Juste avant une petite maison, nous croisons un homme sur le sentier.

Pascal lui demande s’il a vu des Chimpanzés ce matin.

-Oui, je les ai entendu « parler » là bas.

Bizarre, il a avec lui sa machette et une lance… Pourquoi faire cette lance ?

Pascal hésite car il avait prévu de nous emmener plus loin, finalement il reste sur son idée et 15 mn plus tard, on les entend sur un autre versant.

Vite, nous prenons leur direction, mais le terrain est très pentu, et la progression est lente.

Depuis ce matin, Pascal est en contact avec un collègue par GSM, il a entendu des Chimpanzés en dessous de pépère.

Demi-tour et nous coupons par les champs pour rejoindre le groupe. Ils font de plus en plus de bruit, ils crient vraiment très fort.

-C’est quoi, qui tape sur les arbres aussi fort ?

 Rapidement, Pascal comprend la situation

-ce sont des braconniers !

Dès cet instant, il n’a qu’une obsession, pourchasser ces braconniers, il ne pense plus vraiment à nous. Nous devons suivre sa marche forcée dans les pentes, les herbes hautes et les branchages.

Les bruits de haches sont de plus en plus forts, des hommes se parlent et les Chimpanzés crient avec une force incroyable… Tous ces bruits raisonnent de vallée en vallée, c’est très impressionnant.

La situation est claire, un groupe d’homme cherche à abattre un arbre sur lequel un chimpanzé est perché. Un chien abois, il est prêt pour la réception.

Pendant ce temps, la famille de chimpanzés reste à distance et crie pour impressionner les chasseurs et encourager leur congénère.

Maintenant, Pascal et Emmanuel nous ont distancés, Michel épuisé a fait un mauvais choix pour les suivre, nous nous asseyons pour observer la scène d’un peu plus haut.

Nous vivons un moment très impressionnant, que va-t-il sortir  de cette confrontation, nous vibrons pour cette petite bête, presque un humain, va-t-elle s’en sortir ?

Finalement, le bruit s’arrêtent et Pascal se souvient de nous, il remonte du fond de la petite vallée et confirme avoir fait fuir les braconniers.

Notre visite a donc permis de sauver un chimpanzé, mais pour combien de temps ?

Alors que Michel n’a pas réussi à les voir dans l’épaisse forêt et que Marilou ne gardera en mémoire que la vision d’un gros chimpanzé courant dans les grandes herbes face à nous. C’est malgré tout une satisfaction.

Après un repos mérité,

Nous retournons au village pour une dernière bière avec nos amis.

Puis, nous les quittons pour aller voir la source du Nil à environs 60 km, mais plus de 3 heures.

Nous sommes accueillis par Henri Salvador (nous l’avons appelé ainsi). Il se met en quatre pour que nous soyons bien installés pour la nuit, demain ce sera notre guide.

 

Hébergés par la police

 

9 et 10 août

Nos visas faits à l’entrée du pays ne sont valables que trois jours. A la frontière, un douanier nous avait dit :

-Vous les ferez prolonger à Bujumbura !

Avec une phrase comme celle ci, on s’attend à une simple formalité : NON !

Arrivés ce matin vers 11h, il nous faut toute la journée pour obtenir une prolongation de 15 jours.

Aucune information fiable pour la marche à suivre, nous voyons toute la journée les mêmes personnes, blanches ou noires, passer de bureau en bureau, attendre, aller faire des photocopies de visas à l’extérieur et surtout attendre… Tous ces gens sont ici, comme nous pour un visa, alors, on suit le mouvement sans trop s’énerver.

Vers 16h, tout est prêt. Nos visas sont dans le bureau du signataire. Il nous rend nos passeports, nous allons être libérés.

NON… maintenant que tout est en règle, il nous faut aller payer à un guichet à l’extérieur. Les bureaux ferment dans une heure, aurons nous nos visas ?

Michel s’acquitte des 60$ demandés et à grand renfort de compliments sur son travail, arrive à obtenir d’un jeune qu’il nous amène nos passeports avec les visas… Ouf…5h pour deux tampons alors qu’il n’y avait pas foule.

Il est tard, mais les réserves que nous voulons voir ne sont qu’à 70 km alors, on y va. Nous dormirons à Rumonge pour être sur place demain.

Avec le décalage horaire, la nuit arrive plus vite que prévue et nous devons conduire dans la nuit « noire » sans savoir où dormir.

Nos 4 yeux scrutent la nuit pour éviter de renverser les nombreux piétons (noirs) et vélos sans phare.

Finalement, nous allons au bord du lac vers une communauté de pêcheurs. Toujours en pleine nuit, nous leur demandons l’autorisation de dormir à coté de leurs installations.

Tous ces noirs autour de nous et les quelques « monnaie, monnaie… » entendus, sont assez inquiétants, mais un jeune nous parle en français et nous souhaite la bienvenue.

-Vous pouvez dormir là, pas de problème.

Pas très rassurés, nous commençons à nous faire à l’idée de passer la nuit dans Pépère bien fermé.

Mais, un autre homme arrive et nous dit d’aller dormir en haut de la côte vers le poste de police.

Oui, mais comment l’approcher ? En passant devant, nous avons vu un noir avec un fusil monter la garde,  à la porte d’un bâtiment délabré sans la moindre lumière. Nous n’avons pas osé nous arrêter de peur qu’il nous tire dessus.

Accompagnés par l’homme sur le marche pied de Pépère, nous remontons vers les policiers. Finalement, l’accueil est bon.

L’un d’eux appelle son chef. Il arrive et accepte de nous héberger pour la nuit.

Ce chef, c’est Emmanuel. Il veillera sur nous pendant deux jours.

Avant de dormir, nous lui faisons part de notre intention de visiter les deux petites réserves du coin.

Il nous fait d’abord le coup du :

– « vous avez un permis ? Au Burundi, il faut demander un permis au ministère de l’environnement» !

Et très vite il change d’attitude.

« Je vais téléphoner au garde, il sera là demain matin, on ira ensemble pour votre sécurité »

Encore une journée qui finit bien, nous pouvons allez nous coucher.

Au réveil, nous découvrons ce poste isolé dans les arbres. Les policiers y vivent en autonomie totale, ils ont même une basse-cour en plus des cochons pour la nourriture.

Ce matin, nous allons à la rencontre de Pascal, le garde de la première réserve. Il nous en fait faire le tour. Les babouins et autres singes sont invisibles…

C’est finalement une belle promenade dans la forêt de Kigwena.

Le retour se fait par le lac. Nous arrivons au fameux village de pêcheurs où nous pensions dormir hier soir… En fait, non, l’idée n’était pas bonne, maintenant, on le comprend.

De jour, ce n’est pas pareil, (surtout accompagnés d’un policier) nous pouvons traverser ce lieu tranquillement.

Le poisson pêché dans la nuit, sèche. Il en sera fait de la farine pour ajouter aux aliments.

Marilou fait son bain de foule habituel.

Il fait vraiment chaud maintenant, nous rejoignons le village plus haut,  boire un coup avec notre équipe.

Un homme laisse tomber son vélo chargé de noix de palme et malgré le monde, il doit se débrouiller seul. Situation assez bizarre…

Ensuite, sur l’insistance de Marilou, nous visitons deux petites fabriques liées à l’huile de palme.

Dans la première, deux hommes font de l’huile avec une vieille machine. Pas très appétissant dans les bacs de réception…

Dans la deuxième, ils utilisent le noyau de la noix pour faire du savon, ceci après les avoir pressés et avoir ajouté quelques ingrédients.

Là aussi, le matériel utilisé est très rudimentaire.

Emmanuel et Pascal ont décidé de nous emmener à la source chaude.

Avec cette chaleur, vous êtes fous !!!

Ils insistent. Alors, nous montons « tous les 4 » dans Pépère et après une heure de mauvaise piste, une oasis pleine de vie, apparaît.

-Y a du monde !

-Non, nous montons là haut, elle est plus chaude !

Source chaude OK, mais quand même, y a des limites… Avec la montre thermomètre de Michel, nous mesurons 46°. Le bout des pieds suffira pour nous pendant qu’Emmanuel s’immerge totalement comme le veut la tradition ici.

Un peu plus bas, la température est plus acceptable et nous en profitons également. Mais c’est vraiment chaud…

Cette journée assez inattendue avec un policier et un garde se termine avec leur proposition de nous accompagner demain, voir les chimpanzés dans la réserve de Vianga.

SUPER… vivement demain.

Montagnes et verdure

 

Du 7 au 9 août

Beau, très beau, voilà comment l’on peut résumer notre première impression sur le Burundi.

C’est un pays montagneux où l’on passe sans cesse de 2000 à 600 mètres et vice-versa, ce qui s’offre à nos yeux est totalement différent des mois précédents.

Dans les vallées, des programmes d’agricultures sont organisés.

Nous voyons vraiment des gens au travail.

Nous leur donnons parfois l’occasion de lever la tête pour une bouffée d’air.

Et ils aiment ça !

Que font-ils de toutes ces bananes ?

Comme partout depuis des mois, les transports se font à vélos, quel courage !!!

Même les briques…

Toutes celles-ci monteront les côtes sur des vélos.

Mais, gare à la chute, nous nous arrêtons pour aider ce jeune homme, impossible de redresser sa machine seul.

Ici, plus qu’ailleurs, Pépère intrigue, il faut dire que nous avons le sentiment d’être les premiers à venir au Burundi avec notre « voiture ».

Nous avions pris l’habitude de voir sur la tête des femmes, des seaux en plastique ou du bois, là, elles ont encore d’énormes cruches en terre, c’est plus sympa…

Pour se nourrir, nous n’aurons pas de problème, les marchés sont bien achalandés.

Mais, à chaque arrêt, c’est presque une émeute, tout le monde veut nous voir et surtout voir Pépère.

Tous ces transporteurs en vélo ne vont pas se priver d’un peu d’aide pour monter parfois à 1300 mètres d’altitude avant de recharger pour la descente.

-Tiens au fait Michel, regarde, on en avait deux d’accrocher à Pépère, ils viennent de s’arrêter !

Encore une petite descente vertigineuse, en seconde, et nous arrivons à Bujumbura, la capitale au bord du lac Tanganyika. Avec la Zambie, nous aurons finalement vu ses deux extrémités à plus de 600 km de distance. 

Cette fois, c’est un transporteur de chaises !!!

Notre programme dans ce pays reste à faire, pour le préparer et mettre le site à jour, nous restons 2 nuits à l’hôtel « La Source du Nil » 

C’était un des plus prestigieux hôtels de la capitale, mais aujourd’hui, il n’a plus beaucoup de clients. Pour nous décider, on nous propose une suite environ au tiers du prix.

Climatisation et wifi performant, nous ne le regrettons pas, même si l’eau chaude n’est arrivée au 3ème étage que le deuxième jour.

Au petit déjeuner, une rencontre avec un groupe de Burundais nous permet d’en savoir un peu plus sur le pays, qu’avec le petit futé.

Ils sont très sympathiques, ensemble, nous avons passé un bon moment.

 

Finalement, le Rwanda, c’est loin…

 

4 au 6 août

Nous en avons pour l’instant terminé avec la Tanzanie. Nous partons ce matin au Rwanda pour voir les gorilles. Malgré tout, 750$US de permis chacun plus les entrées et le guide, nous hésitons encore. Enfin, nous verrons bien sur place.

Beaucoup de kilomètres nous attendent mais la route est bonne. Sauf qu’en Tanzanie, même si la route est bonne, la moyenne ne dépasse pas 50km/h. Les villages sont limités à 50 km/h et la route n’est qu’une succession de villages… Au cas où certains perdraient patience, ils sont vite rappelés à l’ordre par un système infaillible de dos d’âne.  Le franchissement de certains est impossible à plus de 5km/h…

Le Rwanda est loin, mais, nous ne trouvons pas le temps long, sur le parcours, les distractions ne manquent pas.

Ici, un marché aux bestiaux est l’occasion d’une fête.

Les vaches rivalisent avec leurs gigantesques cornes.

Attention quand même!

Marilou négocie avec cet homme pour photographier la sienne, mais il veut de l’argent. Bien sûr, il n’aura rien.

Les femmes (encore elles…) font sécher le grain au soleil.

400 km et encore une journée de passée, nous dormirons ce soir sur un parking gardé en bord de route.

Et voilà, ce matin, c’est reparti…

La Tanzanie fait partie des pays pauvres et ça se voit… Ces deux petits bouts de chou en sont la preuve.

Un vélo pour trois, c’est bien, même si celui qui pédale n’est pas grand.

Les animaux n’ont pas plus la vie facile, quelle idée d’attacher sa vache par un pied ?

Et les poules, des rangées de transporteurs à vélo les emmènent à destination des clients.

-Pauvre chèvre ! Le transport du bétail, ici, c’est comme on peut.

Pépère a largement dépassé sa limite de vidange, il n’est pas question que nous allions au Rwanda sans la faire.

Dans une petite ville, chose incroyable, il y a un garage Toyota. Bonne occasion pour nous,

sauf qu’en entrant dans la cour, nous nous apercevons que deux mécanos nous attendent pour avoir l’occasion de travailler.

Michel renifle le mauvais coup et avant de commencer la vidange, demande à voir l’huile qu’ils comptent utiliser. Le bidon n’est pas du tout rassurant…

Non monsieur, nous préférons continuer comme ça. Ils ont l’air très surpris mais nous laissent repartir avec le sourire.

50 km plus loin, nous arrivons dans une grande ville, mais décidément, coté garage, c’est vraiment l’Afrique.

Finalement, nous trouvons de l’huile Total, spéciale Diesel chez un marchand de pièces auto et faisons faire la vidange et changeons le filtre avec un neuf que nous avions emporté.

Tout cela, SOUS HAUTE SURVEILLANCE…

Pendant ce temps, une femme prépare le repas des mécanos.

Ensuite, nous parcourons tant bien que mal la ville à la recherche d’un distributeur d’argent pour faire les pleins de gasoil.

Tout compte fait, la station n’inspire pas confiance et nous avons un réservoir plein, soit 600 km d’autonomie, alors, on verra plus loin.

Plus on avance vers le Rwanda, plus la nature devient verte, il y a même des cultures de riz.

Nous sommes maintenant à environ 50 km de la frontière, il n’est pas toujours possible de dormir aux frontières en toute sécurité. Un policier nous propose de dormir sur le parking à coté de son poste.

Petit à petit, des camions s’installent autour de nous et les bruits s’estompent comme toujours après le coucher du soleil.

Au réveil, à nos cotés, 4 camions de congolais. Ils parlent français, ça fait du bien. Ils sont déjà en train de changer une roue. La police ne les laissent pas partir avec un pneu crevé. Ils ont l’air de ne pas trouver ça normal puisqu’ils ont plusieurs roues… Par solidarité entre francophones, nous leur offrons un verre de café au lait.

Après qu’une officielle très désagréable nous ait fait effacer nos photos prises sur la place, nous partons 50 km plus loin, pour entrer dans le 9ème  pays de notre voyage : le Rwanda.

A la frontière, coté Tanzanie, tout le monde est charmant. Les formalités sont vite expédiées. Comme à chaque fois, nous changeons au noir pour avoir des francs Rwandais.

Nous voilà maintenant sur le pont juste avant la frontière.

Un militaire ouvre la barrière et les formalités peuvent commencer.

Les douaniers hésitent à nous parler en français, certainement pour bien nous montrer que depuis la guerre, la langue officielle est l’anglais et non plus le français.

Au bureau de l’immigration, sur présentation de notre passeport, l’homme demande :

-Avez-vous des visas ?

-Non, où est le bureau pour les visas ?

-Vous ne pouvez pas les avoir à la frontière !

-Depuis notre voyage en Afrique, c’est la première fois, comment faisons-nous ?

-Vous pouvez faire une demande sur internet, voilà le site et normalement, dans 3 jours, vous recevrez un numéro pour un visa provisoire.

Bon, mais que faire pendant ces 3 jours ?

Finalement, Michel va sur internet avec notre carte Sim Tanzanienne et sur les forums, nous comprenons vite que ces 3 jours sont assez aléatoires.

En résumé, les formalités sont compliquées, les douaniers ont l’air assez satisfait de compliquer la vie à des Français (on peut les comprendre vu l’histoire récente). La visite des gorilles est hors de prix et même incertaine en haute saison, alors, nous changeons de programme et faisons demi tour pour rejoindre le Burundi où des familles de chimpanzés sont, parait-il, visibles dans la forêt.

Encore une fois, les formalités pour rentrer de nouveau en Tanzanie sont expédiées en 30 mn, nous changeons à nouveau notre monnaie en perdant au total 6 euros  entre les deux changes sur 200 euros, pas mal !

Le Burundi est à environ 80 km et nous prions pour trouver une pompe à gasoil, depuis presque 400 km, nous n’avons vu que quelques rares pompes sans nom et très sales.

Alors que nous avions perdu tout espoir, une belle station s’offre à nous dans le dernier village Tanzanien. Libérés de ce problème, nous en profitons pour faire quelques courses alimentaires.

Vers 17h, nous arrivons aux frontières où nous passons celle de la Tanzanie pour la 3ème fois de la journée… et bien sûr à chaque fois, il nous faut, à l’aide de notre carnet de passage, exporter ou importer Pépère.

Ca suffit pour aujourd’hui, nous dormirons sur un parking entre les deux pays. Pour le Burundi, nous verrons demain.

5 jours en pays Massaï

 

Du 30 juillet au 4 Aout

Nous laissons Noëlle et Jacques encore endormis et prenons la piste de bonne heure pour descendre avant 8h à l’entrée du parc. Nous avions un permis pour 24heures, pas une minute de plus.

La nuit est encore là, le brouillard très épais ne nous permet pas une bonne visibilité sur cette piste étroite.

Malgré tout, nous faisons un petit safari imprévu puisque à 200 mètres du camp, un énorme troupeau de buffles traverse la piste et, encore plus fort, dans la nuit et la brume, en plein virage, un animal se serre contre le talus pour laisser passer Pépère.

En un éclair, nous réalisons que cet animal est un superbe lion en vadrouille. La rencontre est très fugitive mais la vision de cette bête féroce, blottie pour nous laisser passer, restera gravée dans nos mémoires.

Une fois la porte franchie, nous prenons la route du lac Natron où nous retrouverons Noëlle et Jacques après leur visite du Serengeti »

Ce n’est pas très loin, environ 100km alors nous nous laissons aller à de longs marchandages avec les vendeurs des rues,  vers le lac Manyara.

Marilou arrive enfin à prendre en photo, les chaussures des Massaïs faites dans des pneus de moto.

On a bien pris notre temps, mais ce jour là, la piste est terrible. Elle traverse une vaste plaine  recouverte de cendres volcaniques. La poussière est énorme et, comme nous avons un vent arrière plus rapide que Pépère, nous évoluons dans un nuage fabriqué par nous même, très désagréable !!! et salissant.

Nous ne passons pas moins de trois barrages pour acquitter les taxes de passages.

Dans notre esprit, le premier était pour toute la route, alors nous montrons notre mécontentement au deuxième. Résignés, au passage du troisième, tout se passe dans la bonne humeur.

Nous pestons contre cette poussière, mais que dire de ces Massaïs constamment dans ce milieu, comme cette caravane d’eau,

Ou ce petit garçon complètement assoiffé à qui nous donnons une bouteille d’eau.

De loin, nous voyons arriver un gros orage. Il se rapproche dangereusement, mais l’eau ne viendra jamais. C’est une tempête de sable qui passe autour de nous.

Derrière ces girafes, soudain, tout s’est assombri…

Le soir, nous arrivons un peu par hasard au camp où, nous devons retrouver Noëlle et Jacques dans deux jours.

Le « World View Langaï » est un camp tenu par les Massaïs. Bien installés, nous avons la vue sur le Mont Langaï

le lac Natron plus bas

et les villages Massaïs.

et un Massaï qui dévale la pente et saute les rochers pour rentrer chez lui…

En attendant Noëlle et Jacques, nous avons deux jours à passer ici tranquillement.

Nous commençons le premier jour par la balade vers la cascade. Nous connaissions déjà l’endroit pour y être venus en voyage organisé il y a quatre ans, mais c’est vraiment un lieu magique au milieu de toute cette sècheresse.

Un peu d’aide ne fait pas de mal pour y accéder.

Sur place, il y a obligation de passer le rideau d’eau pour profiter de la baignade. Marilou ne fait pas exception à la règle.

Au retour, les femmes Massaïs, très entreprenantes, nous assaillent pour la vente de quelques bijoux de leur fabrication.

La journée passe vite et le lendemain matin, nous allons avec notre guide « Ngéké » au bord du lac Natron.

Nous aurions dû rester sur notre impression du précédent voyage. La brume ne permet pas de retrouver la lumière extraordinaire de ce lac aux millions de flamants. D’ailleurs, ils ont dû le trouver moins joli également car ils sont peu nombreux cette année.

Malgré tout, la croûte de sel autour du lac donne un coté insolite à ce lieu.

Ensuite, Ngéké nous emmène voir les traces de pas, laissées dans la lave chaude. Il y a quelques années, des hommes fuyants une éruption du Langaï ont laissé leurs traces.

 Nous n’avons pas su à quand remonte la scène mais ce volcan se réveille régulièrement, 3 ou 4 fois au 20ème siècle dont la dernière en 2008, un an avant notre précédente visite.

D’ailleurs, pour y arriver, nous avons traversé pas mal de coulées de lave assez impressionnantes.

Espérons qu’il reste calme avant notre départ…

Avant de rentrer au camp, nous demandons à Ngéké de passer par sa maison. Nous avions déjà visité un village pour les touristes avec un guide, c’était déjà bien, mais là, nous entrons dans la hutte sans n’avoir prévenu personne… La grand-mère de Ngéké est à l’intérieur, nous ne voyons rien car il n’y a aucune source de lumière.

Seul le flash de l’appareil photo permet de fixer une image.

Vraiment, le moindre petit élément de confort n’existe pas ici… Comment peuvent-ils vivre là dedans ? Nous n’avons jamais rien vu de tel ni dans toutes les autres huttes d’Afrique, ni dans les yourtes de Mongolie.

Pour obtenir le droit de cette visite, nous avons promis à Ngéké de lui imprimer des photos de lui et sa famille.

Content du résultat, il va vite mettre sa tenue préférée pour avoir une plus jolie photo.

La soirée se termine comme au Ngorongoro avec Noëlle et Jacques qui sont enfin arrivés du Serengeti. Ils ont été comblés et sont ravis par tout ce qu’ils ont pu voir.

Pour notre dernier jour ici, Marilou décide de faire la marche à pied avec le groupe jusqu’au lac.

Deux heures et demie.

Avec toujours le passage obligé par les vendeuses…

A peine de retour, Michel prend le relais de Marilou et monte à la cascade avec l’équipe. Comme nous, les deux fois précédentes, l’équipe profite d’une bonne baignade après la poussière des pistes.

Tout est bien calculé et un peu avant 14h, nous les quittons.

Eux continueront sur une autre réserve puis Zanzibar alors que nous partons en direction des gorilles du Rwanda.

Le retour par la même piste se passe mieux : 3h au lieu de 6… Le vent est cette fois face à nous.

En route, nous constatons que malgré les faibles vitesses sur ces pistes, le risque est réel. Un attroupement attire notre attention. Des pierres sont disposées en carré autour d’un corps de Massaï renversé par une voiture dans la nuit…

Encore une fois bien cassés, nous nous arrêtons pour deux nuits dans un camping tout neuf et tout confort.

Le Ngorongoro

 

28 et 29 juillet.

Avant de partir pour les parcs, un passage par le supermarché s’impose. Le seul où nous trouvons à peu près tout depuis 5 mois, c’est le Shoprite.

Ici, c’est la grande surprise pour Michel, sa sœur est là avec Jacques. Drôles de retrouvailles dans ce supermarché à des milliers de kilomètres de chez nous…

Elle est arrivée dans la nuit de France après 30 heures de voyage et, est déjà obligée de suivre le programme.

Nous prenons rendez vous pour demain soir au camp du Ngorongoro et chacun part dans sa direction.

Après un arrêt pour regarder le lac Manyara d’en haut,

nous nous approchons le plus possible pour demain et roulons jusqu’à Karaku, dernier village avant la réserve. Sans trop chercher, nous nous arrêtons au Kudu camp. Bonne décision que nous ne regrettons pas. Pépère dispose d’un branchement électrique… C’est la première fois depuis 1 mois.

Nous y voilà à ce fameux Ngorongoro que nous avions déjà parcourus il y a 4 ans en voyage organisé. Cette fois, c’est avec la liberté que nous donne Pépère.

Un passage par le bureau, tout est en ordre, nous pouvons pénétrer dans la réserve. A la barrière, le garde nous demande si nous avons un guide.

Un guide ! Pourquoi faire…

Septique, il nous laisse partir.

Après 40 mn de piste sur les bords du cratère, nous en prenons une pour descendre. C’est celle que nous avions pris pour remonter il y a 4 ans.

Trois kilomètres plus loin, une barrière…

Impossible d’aller plus loin, un garde armé arrive. Il ne sourit  pas…

Contrairement à son habitude, Michel n’est pas agréable.

-Pourquoi cette barrière n’est pas au début de la piste ? Maintenant, comment je vais tourner ?

Bien sûr, ce n’est pas la bonne méthode et le garde devient de plus en plus fermé et veut nous mettre une amende.

La discussion est très dure et longue, jusqu’à ce que Michel lui dise :

-Nous avons fait toutes les réserves de Namibie, du Botswana etc. etc.… et nous n’avons jamais eu de problèmes.

Ces affirmations ont suffit pour confirmer notre statut de « pro des réserves ».

-Bon, ok, vous pouvez y aller.

Plusieurs kilomètres plus loin, nous trouvons enfin le bon accès pour descendre. Là, le gardien est plus intelligent, il nous demande si nous avons un guide et vient voir notre GPS pour nous indiquer la sortie obligatoire pour ce soir.

En revenant du bureau, Pépère semble moins encombré sur l’avant.

Aïe aïe aïe, nous avons perdu nos lames de rechanges pour les suspensions arrière … Après le boudin percé le mois dernier, nous n’avons plus de bouée de secours en cas de bris des suspensions. Notre vitesse devra encore être réduite.

Et voilà, c’est parti pour une journée dans ce cratère qui remplit d’émotions les visiteurs les plus endurcis.

Très vite, un nouvel animal s’offre à notre tableau de chasseurs d’images.

Un serval mignon comme tout.

Avec ses grandes pattes, il nous fait une démonstration d’accélération époustouflante.

Plus loin, des gnous, des zèbres et des buffles par milliers.

Certains se mesurent juste à nos cotés.

Dans le cratère il ne faut pas s’imaginer seuls. Près de 200 véhicules avec leurs touristes le sillonnent chaque jour. Alors, Michel cherche plutôt les contreforts pour trouver un peu d’intimité et peut être l’animal rare, qui sait, peut être un léopard…

Nous ne voyons que des chacals.

Des hippopotames en pleine sieste,

Des vautours,

Et un véhicule de touriste en panne dans le ruisseau avec deux allemands un peu dépités…

Ils sont restés bloqués dans l’eau et n’ont plus de batterie pour redémarrer.

Impossible de les dépasser pour mettre nos câbles. Le treuil de Pépère fera l’affaire pour les remonter et les laisser démarrer dans la descente.

Nous retournons autour du lac où nous croisons beaucoup de véhicules, parfois chargés de personnes très sympathiques. Celui-ci a un bracelet qui plait beaucoup à Marilou. Gentiment, il lui vend…

-On retourne dans la même ville, nous en achèterons un autre, nous dit-il.

Et le safari continue avec cette lionne au milieu de son garde-manger.

Des hyènes de partout,

Au milieu de ce jardin d’Eden, un lac salé avec ses inévitables flamands roses.

Les éléphants sont rares dans le cratère, nous avons la chance de voir ce vieux mâle avec ses défenses très longues. C’est une particularité dans le Ngorongoro.

La visite de la petite forêt nous permet de passer un moment, moteur éteint, avec une famille de babouins en pleine cueillette. On voit bien à leur fourrure, qu’ici, les nuits sont fraîches.

La fin de la journée approche et Michel commence à évaluer le temps pour le retour au camp. Marilou insatiable, veut continuer.

Nous prenons malgré tout le chemin du retour et quelle surprise, alors que plus aucun 4X4 ne se promène, en voilà devant nous, une bonne dizaine.

-Là, y a sûrement un truc intéressant !!!

Oui, comment mieux finir la journée ? Un couple de rhinos cherche un passage entre les voitures.

Spectacle extraordinaire..

-Mais, regarde, c’est Noëlle et Jacques !

Et oui, 3 voitures devant nous, Noëlle et Jacques sont également de la fête. Ils ont de la chance pour leur premier safari, ce genre de rencontre est rare.

Il est tard, Michel décide de sortir du cratère pour aller au camp.

Heureusement !!! Car nous devons encore faire 50 km d’une piste très mauvaise. Nous arrivons, ce qui est incroyable à la même seconde que Noëlle et Jacques. Il fait presque nuit.

Unanimement, le groupe de Corto Safaris nous invite pour le repas. Assurément, c’est une bonne équipe.

La journée se termine autour d’un digestif dans Pépère, bien au chaud.

Vers 10h, Noëlle et Jacques vont dormir dans leur tente. A 2000 mètres d’altitude, une chose est sûre, ils auront froid cette nuit.

 

 

Arusha au pied du mont Meru

 

Du 25 au 27 juillet

Arusha n’est pas la capitale de la Tanzanie, mais, c’est bien la capitale des départs de safaris les plus célèbres d’Afrique.

Nous sommes au camping de Robert « le Sakina ». Depuis hier soir, c’est plutôt une maison de jeunes qui offre dans sa cour, quelques possibilités de camping. Et malgré le fait que l’eau chaude soit plutôt rare, nous y sommes bien.

Nous sympathisons avec un couple grenoblois charmant, venu pour 3 semaines sans programme précis. Ils ont déjà parcouru le monde de cette manière.

Si nous avons prévu de rester 3 jours dans cette ville, c’est que nous devons retrouver Jacques à son retour du Kili le 27 et Noëlle (la sœur de Michel) le 28. Ils font tous les deux un safari et nous avions prévu depuis plus d’un an de les rejoindre un ou deux soirs à leur bivouac.

En attendant, seule, une grande ville comme celle-ci peut nous permettre de trouver les pneus que nous cherchons. Petit problème, ils sont en promo, mais à l’envers, 1 pour le prix de deux…(le double du tarif français). Nous en prenons un seul, puisque de toute façon, la roue de secours est neuve et les anciens pourront bien servir au cas où…

Pour prévoir avec certitude les bivouacs de Noëlle et Jacques, nous décidons d’aller, sans adresse précise, directement chez le prestataire qui va les promener. Il s’agit de « Corto Safaris ».

Nous sommes bien reçus et comme le jeune homme est français, tout est clair, nous pouvons préparer les jours à venir.

Il est impossible de venir à Arusha sans faire du shopping. Pépère bien au soleil pour le panneau solaire,

nous pouvons commencer, avec l’aide de ce Massaï, aux allures de Jamaïquain qui nous suit partout. Il est un peu collant, mais, ce n’est pas grave.

Pour le reste Arusha est très animée comme toutes les villes africaines.

Nous devons aussi aller aux divers bureaux des parcs pour comprendre les tarifs et réserver ce qui peut l’être. Finalement, nous ne bloquons que le « Ngorongoro » pour 400 dollars la journée et une nuit au camping avec notre véhicule personnel…

 Enfin le 27, c’est cet après-midi que Jacques rentre du Kili… Nous parcourons les petites rues  pentues pour rejoindre son hôtel et lui faire la surprise d’être là avant lui.

-Ah ! Le voilà !

Même pas épuisé, nous qui pensions lui faire un petit coucou et le laisser dormir… Finalement,  nous passons  toute la fin d’après midi et la soirée à écouter ses récits…

Il est encore sur son petit nuage du Kili…

OUI OUI C’EST BIEN LUI… sur le toit de l’Afrique

Comme tout bon gaulois qui se respecte, la soirée se termine autour de la table.

De retour au « Sakina », nous avons la surprise de constater qu’une fête très bruyante est organisée derrière le mur du camp… Nous changeons Pépère de place et pouvons nous endormir.

Le Kilimandjaro

 

23 et 24 juillet.

Nous quittons l’océan pour rejoindre Arusha où nous avons beaucoup à faire. Pour arriver à la route principale, une petite piste permet de couper un peu. Les maisons faites en treillis de bois comblées de terre sont parfois très élaborées.

Depuis un moment, notre consommation de bananes augmente sensiblement. La nécessité de prendre carrément des régimes s’impose.

Pour les oranges, c’est la même chose, les conditionnements sont à l’échelle d’une grande famille.  Les vendeurs sont de vrais sportifs.

Sur la route d’Arusha,

Nous traversons des kilomètres de culture d’une espèce de cactus. Nous ne voyons pas à quoi servent ces plantes…

Plus loin, nous avons la réponse : ce sont des sisals. Elles produisent une fibre très résistante destinée à la fabrication de la ficelle et de certains produits composites.

Nous faisons une première halte à « L’éléphant » où nous passons la nuit dans une allée très étroite.

Avant Arusha, nous passons au niveau du Kilimandjaro. Malheureusement, les nuages nous empêchent de le voir. Michel continue sa route mais, Marilou insiste pour que nous allions au pied du Kili.

-Je suis sûre que là bas, on le verra !

Michel fait demi-tour et au niveau de Moshi, nous prenons une montée en direction des départs de treks. La végétation devient carrément tropicale avec une humidité ambiante qui contraste avec la savane du bas.

Et nous voilà à l’arrivée…Ici, les courageux qui ont monté le Kili arrivent, fatigués mais heureux.

Au fait, Jacques le beau frère de Michel est en ce moment là haut quelque part… Il grimpe le Kili lui aussi. Depuis plus d’un an, il ne pense qu’à ça et aujourd’hui, il y est.

Nous redescendons par les plantations de café.

Et entre temps, le Kilimandjaro s’est dégagé… Super. Nous pouvons enfin prendre la photo de cette montagne dans le ciel à presque 6000 mètres.

La journée se termine par une découverte d’Arusha, à la recherche du camping « Sakina » pendant plus d’une heure et demie.