Le lac Malawi

 

Du 20 au 23 juin

Cette Guest house a innové. Un camping car a passé la nuit avec ses occupants sur le parking. Peut être ont-ils trouvé un nouveau créneau. En tout cas, nous avons été bien reçus, malgré notre demande peu courante.

Nous quittons Blantyre pour le lac Malawi. A l’écoute de ce joli nom, nous avons une grande envie de le découvrir.

Les huttes ont une nouvelle fois changées, elles ne sont plus rondes et les toits de paille plus désordonnés.

Le transport du bois bat son plein, que ce soit, sur la tête des femmes, sous forme de charbon de bois ou empilé sur les vélos. Comme chez nous, la recherche d’énergie reste la principale préoccupation.

Depuis hier, nous voyons des vendeurs qui proposent des brochettes aux automobilistes. Ce matin, nous nous arrêtons pour voir de quoi il s’agit.

Horreur !!!

Des rats grillés tels quels…

Vite, une photo et nous repartons rapidement, l’estomac de Marilou tout retourné.

Michel teste, cette fois avec plaisir, la canne à sucre vendue sur le bord des routes.

La conduite est vraiment dangereuse, ici, avec tout ces piétons, enfants compris et les chargements toujours optimisés, mais pas pour la circulation.

Nous ne nous lassons pas de regarder les baobabs, ils ont parfois des formes incroyables.

Il reste moins de 20 km avant d’arriver au lac, nous faisons un stop chez des vendeurs d’artisanat africain. Michel cherche depuis le début du voyage, une statue de femme africaine avec un chargement sur la tête, un bébé dans le dos, avec sa démarche naturelle, les deux bras libres. Depuis le début, chaque statue que nous voyons propose la femme avec une main qui tient le chargement.

Un des « artisans » nous propose de la faire pour dans trois jours. OK, nous resterons au lac 3 nuits pour l’attendre.

Et finalement, le lac apparait au loin, on dirait plutôt la mer.

Après avoir serpenté entre les rues étroites d’un village de pêcheurs, Pépère est installé au bord de l’eau, au « Fat monkey lodge ».

A coté de nous, il n’y a que des Sud Africains

Par contre, juste après la zone des lodges, le village de pêcheurs s’étend jusqu’au fond de la baie. Et, y a d’la vie!!!!

Tout le monde y prend son bain,

Les femmes lavent le maïs,

Le linge,

Parfois, elles ne sont pas encore femmes

Les bébés, bien bercés, en profitent pour dormir,

Une fois sur les têtes, on a l’impression que la charge ne pèse rien, mais, pour la monter, elles s’y mettent parfois à plusieurs.

Au milieu de ce petit monde, les poissons sèchent,

Lui, charge son vélo, il est déjà sûr d’une chose, il ne crèvera pas…

Derrière, dans le village, les femmes pilent tout ce qui peut l’être… riz, manioc, plantes médicinales et autre.

Les hommes réparent les filets, comme tous les pêcheurs du monde.

Très jeunes, leurs enfants s’initient à la vie sur l’eau

Le deuxième jour, Michel n’a qu’une obsession, faire un tour sur le lac avec ces drôles de pirogues. Taillées dans un tronc d’arbre, elles n’ont qu’une étroite ouverture pour les jambes ce qui laisse un bord assez large pour s’assoir.

Un jeune accepte et demande à un pêcheur de sa famille de lui en prêter une. Les voilà partis sur l’eau.

La pirogue est assez stable et à deux pagayeurs, ça avance bien. L’eau est incroyablement claire, l’impression d’être en mer est réelle. Il n’y parait-il aucune chance de croiser un crocodile, ni un hippopotame.

En face, vers l’île, c’est un vrai aquarium, il y a même des poissons bleus pas loin de la surface. Vraiment, ce lac est étonnant.

Ce soir, l’un des Sud Africains demande à visiter Pépère, puis, sa femme arrive, puis le voisin, la voisine, le voisin du

voisin etc…

C’est une bande de copains qui fait un voyage de 5 semaines jusqu’en Tanzanie. Après l’apéro, ils nous gardent pour le barbecue. Malgré les problèmes de langues, la soirée est vraiment agréable.

Le lendemain, de bonne heure, ils partent, nous sommes là pour leur dire au revoir.

Une nouvelle promenade dans le village nous permet de faire la connaissance d’une jeune écossaise venue avec sa sœur suivre les résultats d’une ONG qui a installé un système de purification des eaux du lac. Grâce à eux, cette population a une eau buvable directement à des robinets publics.

Plus loin, nous restons un peu avec une jeune maman, Marilou en profite pour pouponner.

 La jeune femme se laisse volontiers photographier et nous écrit son adresse pour recevoir nos photos.

-Pas la peine, on a mieux… On repasse te voir dans la journée avec la photo sur papier.

Avant que nous partions, pieds nus, elle demande à Marilou si elle peut lui donner ses chaussures.

« Non, j’en ai encore besoin »

Nous rentrons au camp par la plage au moment où deux hommes montent les voiles d’un catamaran.

Impossible pour Michel de résister, nous finissons 20 mn plus tard, aux commandes du même catamaran pour un tour sur le lac. Ah ! La voile, c’est vraiment le top…

Après midi sieste et lecture jusqu’au moment où nous retournons voir la jeune maman avec sa photo imprimée

celle-ci

Et une paire de chaussures que Marilou a décidé de lui offrir.

Pendant ces trois jours au lac Malawi, les moustiques ne nous ont pas trop embêtés, heureusement, car nous sommes dans un lieu où la malaria fait des ravages. Marilou prend sa Malaronne depuis le Mozambique alors que Michel a choisi de ne se soigner qu’en cas de maladie.

Nous avons également appris que sur les bords du lac, la » bilharziose » tue chaque année, nous ne restons pas trop les pieds dans l’eau.

Une photo de plus avec les femmes du village en pleine partie de ballon.

 

Arrivée au Malawi.

 

Le 19 juin

Hier, nous avons passablement sali Pépère, il faut le laver. Il y a bien le Zambèze, à 200 mètres, nous avons vu hier des gens laver leur voiture, les roues dans l’eau.

Si nous n’avions pas vu passer un gros crocodile de plus de 5 mètres nous aurions tenté le coup, mais, là, non…

Le patron du camping nous propose un tuyau d’eau. Nous pouvons faire un brin de toilette à notre cher Pépère.

Le Malawi n’est pas loin et nous pensons y arriver avant midi, c’était sans compter avec les nids de poule…

Et quels nids de poule !!!

Nous finissons le Mozambique comme nous l’avons commencés, avec des vieux bâtiments délabrés

Et des jolis villages de huttes.

Voici enfin la frontière, comme toujours, nous passons la file de camions et tout se passe bien.

Même quand les changeurs au noir nous proposent leurs services. L’un d’eux nous propose un change inférieur de 15 % avec la réalité mais, Michel lui montre son téléphone, le vrai change récupéré sur internet il y a quelques jours. Bluffé, il accepte le change normal.

Pour la première fois, nous payons un guide qui nous conduit  à chaque étape coté Malawi.  Super, tout est très vite réglé. Il réclamait 50 US$, nous lui donnons la valeur de 12.5€

Première impression sur le Malawi, la pauvreté est moindre et la propreté bien meilleure.

Le paysage change aussi, nous sommes en montagne, il ne fait pas chaud et les plus aisés ont des anoraks.

L’heure tourne et nous arrivons à Blantyre, la Capitale « économique »,

trop tard pour en ressortir camper avant la nuit. Marilou voit le panneau d’une Gest house, nous y allons tout de suite.

A la réception, ils ne comprennent pas pourquoi, nous ne voulons pas de chambre à 100€, nous leur expliquons qu’il fait trop froid dans leur chambre. Nous, nous avons le chauffage dans Pépère…

L’affaire est conclue pour 20 US€, ils nous laissent dormir sur leur parking avec vue plongeante sur la ville. Des hurlements montent, il y a même des sifflets de Vuvuzellas .

Plus bas, un match de foot fait l’ ambiance.

Tete

 

Le 18 juin

Nous sommes bien éloignés de l’océan indien et heureusement, les nuits sont à nouveau fraiches.

C’est donc en pleine forme que nous commençons la journée.

Dehors, nous découvrons au jour, le bâtiment de la police. Quelle horreur !

C’est un ancien bâtiment colonial jamais nettoyé ni rénové. Plus de carreaux aux fenêtres, de portes, et la rambarde en béton s’écroule. Il est un peu à l’image de tout le pays. Tous les anciens bâtiments sont en ruines mais les villages de huttes sont bien entretenus.

Rapidement, nous prenons la N7… pour Tete.

Dans son contexte, cette publicité nous rappelle que le « Dieu  téléphone » a de nombreux fidèles chez les plus pauvres.

Toujours le même accueil.

Michel achète du miel, mais, il nous fait regretter celui du Kirghizstan. Il a un vilain goût de manioc.

Et ces villages, tous différents, on ne s’en lasse pas.

Apparemment, pendant la saison sèche, les rivières sont utilisées pour la culture.

Nous arrivons dans l’après midi à Tete, une pancarte indique la direction du « Camp Jésus é bon »

Nous allons en repérage. Juste à coté du Zambèze, entouré par les maisons de paille, douches et toilettes dans un triste état, il fera l’affaire pour une nuit, la salle de bains de Pépère nous suffit.

Maintenant, il faut chercher Toyota et après quelques fausses pistes nous voilà devant le garage. Il veut bien nous prendre mais pour demain matin.

Michel insiste, calcule le temps de travail et prouve qu’il est possible de tout faire dans l’heure qui suit.

Cela marche et à 17h, heure de fermeture, tout est terminé ! Pépère peut repartir pour 5à7000 km.

Une visite de la ville en voiture, ne permet pas de trouver un restaurant où l’on puisse surveiller Pépère depuis notre table, alors nous rentrons au « Jésus é bon», manger et dormir aux sons des hippos du Zambèze. C’est drôle de les entendre en pleine ville.

 

Toyota en panne d’informatique

 

Le 17 juin

Levés de bonne heure pour arriver pas trop tard chez Toyota, nous photographions de la fenêtre, le campement des jeunes qui se réveillent..

Nous prenons la piste en faisant très attention de ne pas gêner les forças du charbon déjà au boulot.

Nous étions heureux de pouvoir faire une petite révision de Pépère dans une concession Toyota. C’était sans compter avec une panne de leur réseau informatique…

Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous ne pouvons pas être pris en charge sans ordre de fabrication.

Arrivés à 9h, Marilou photographie les alentours

et, à 13h30,nous perdons patience…

La vidange attendra encore un peu, mais pas trop, car la dernière remonte à 7000 km.

Nous reprenons la route derrière les « camion bus »,en direction de Tete (530 km) où nous déciderons si nous passons en Zambie ou au Malawi.

530 km, c’est beaucoup trop, juste avant la nuit, nous tentons notre chance pour poser Pépère au milieu des huttes d’un village. Tous les enfants sont ravis, mais, un homme nous dit qu’il est préférable d,aller dormir dormir là bas…. en nous montrant la direction.

Nous allons à l’endroit indiqué et interrogeons un homme en cravate.

-Oui, pas de problème, je vais juste informer mon frère.

En fait, son frère est le policier dont le bureau donne sur la place.

-Ok Ok, si vous avez besoin de quoique ce soit, n’hésitez pas.

-Merci et en plus, nous sommes gardés…

Camping Savane

 

Le 16 juin

Nous étions bien dans cette cour mais avant de repartir, nous allons dire au revoir et remercier les gardiens.

Nous apprenons que lui est professeur. Nous avons dormi dans le parc de l’école qui forme des enseignants.

Dans une partie du parc, il y a un grand nombre de tentes. A la question, qu’est ce que font ces tentes là bas ? Il nous répond que ce sont les dortoirs des étudiants Angolais venus étudier ici.

Nous partons en direction de Beira sans nous presser car Marilou a remarqué que le planning pour aller chez Toyota n’était pas bon. En effet, nous sommes dimanche…

Ce qui nous frappe au cours de cette journée, c’est la grande pauvreté de ces gens. Les beaux immeubles du temps des portugais, n’ont jamais été rénovés.

Nous croisons plusieurs fois, des personnes amputées ou très malades, même pour certaines, couchées au sol, au milieu des passants… Peut être la malaria? 

Bien sûr, cette réelle misère ne peut être photographiée.

Les petits transporteurs de charbon de bois en vélo, font des km pour arriver à gagner 3 sous.

Et quand la mauvaise piste, plus le mauvais temps s’en mêlent, ils croulent carrément sous la charge.

Le quartier du port n’est pas épargné par la vétusté des bâtiments, à part celui de gauche qui a sauvé sa peau. Cette ville a sûrement été belle,  maintenant, elle est à l’abandon.

Malgré tout, la vie fourmille…

Et soudain, un petit garçon très fier, apparaît. Vu son regard et son assurance, il fera un bon matcho africain… Et peut être sera-t-il businessman dans le charbon de bois, avec plein de livreurs en vélo…

Bon, nous avons repéré l’adresse de Toyota pour demain. Nous faisons des courses chez « Shoprite » et retirons de l’argent à la banque, sans oublier notre bref passage par Paris: le Moulin Rouge…

Maintenant, nous pouvons chercher le camping « Savane »  conseillé par « le petit futé » sans mentionner son adresse…

Nous le trouvons après plus de 2 heures de piste. Oui, mais voilà, pour y accéder, il faut laisser la voiture sur un parking et finir en bateau…

Si l’on ajoute le vent et la pluie, « pour une fois », ce n’est pas un bon plan.

Marilou n’est pas très contente. L’idée de dormir seuls sur ce parking (pourtant très bien), dans un coin si retiré avec autour, l’océan et le mauvais temps, ne lui plait pas du tout.

Heureusement, peu après la tombée de la nuit, un bus de jeunes anglophones arrive, bien trop en retard pour le bateau.

Ils montent des tentes autour de Pépère pour la nuit. Ouf !!! pour Marilou.

 

450 km dans la journée.

 

Le 15 Juin

Nous avons fait un jour de plus dans ce paradis, mais aujourd’hui, il faut le quitter…

La météo nous aide un peu, même si nous savons bien que cette grisaille va se lever avant midi.

Nous n’avons plus de fruits, cette vendeuse a la surprise de vendre à une seule cliente, un grand sac de mandarines et oranges.

et ce garçon est fier de nous montrer son 4X4 télécommandé.

Avec la conduite à gauche, nous prenons quelques fois la mauvaise voie au carrefour. Ces deux jeunes filles nous préviennent à temps.

Nous allons à Beira, à 520 km. Les premiers 100 km sont assez défoncés…

Et la réparation va durer encore quelques années, Ils sont 14 ouvriers pour réparer une portion de 30 mètres…

Tout au long de la route, les vendeurs se succèdent. Beaucoup de sacs de charbon de bois, des poules et même des chèvres attachées sont là pour le dîner.

Au dessert, ce sera ananas…

Vraiment une spécialité de la région.

Un 4X4 nous dépasse et reste à notre hauteur. 

-Bonjour !

Nous stoppons nos véhicules au bord de la route. C’est ZULFAA et NICHOLAS que nous avions vus à Vilanculos au bord de la plage. Ces deux Australiens sont en voyage depuis 3 ans et comptent terminer dans 2 ans par la Grèce. Coté finances, ils ne sont pas à l’aise et travaillent quand les caisses se vident.

Les femmes échangent nos sites internet respectifs et chacun reprend sa route.

En Afrique, les huttes changent tout le temps, en fonction des matériaux locaux et certainement des tribus. Ici, elles sont bien adaptées aux pluies tropicales avec de grandes avancées de toit.

D’un coté, on cherche à moderniser le pays

et de l’autre, des familles entières cassent des cailloux.

Peut être sont ils destinés à la réparation des routes…

Nous pensions mettre 2 jours pour arriver à Beira mais finalement, il ne nous reste que 90 km quand la nuit tombe. Pas question de rouler de nuit, nous prenons un chemin dans un village où par chance, nous trouvons une  maison, avec un grand jardin.

Michel entre demander si nous pouvons rester pour la nuit. La dame qui ne parle pas anglais, dit simplement « OK ».

Ce sera donc un camping « free » comme dit Mireille.

  

On reste encore un jour !

 

Le 14 juin

Finalement, nous avons du mal à quitter Vilanculos, nous restons une journée de plus.

Au camping, toute la journée, les enfants viennent chercher des fruits sauvages dans les arbres. Le gardien les fait partir et à chaque fois ils reviennent. Pour eux, le jeu en vaut la chandelle car ils se délectent en les mangeant.

Comme chaque matin, Augusto vient nous voir. Marilou lui achète quelques bracelets. Elle veut payer avec des rands Sud Africains. Michel sort sa tablette pour calculer le change.

Promenade au milieu des bougainvilliers

Puis, restaurant « la Varanda » devant la plage

Pendant le repas, ce petit monstre mange les mollets de Marilou.

Et puis, nous marchons sur la plage jusqu’au soir.

Demain, c’est promis, on arrête les vacances…

Trois jours de rêve à Vilanculos

 

Du 11 au 13 juin

-Pas mal ce camping « Sylvia Shaol » !

La route est bizarre, comment pouvons nous atterrir dans des endroits pareils, complètement hors saison, nous sommes seuls… Sympa comme étape, Michel fait une longue marche sur la plage et nous voilà repartis.

Avec les cyclones sur cette côte et leurs maisons en feuilles de cocotiers, ils n’ont pas peur…

Pourtant, ils pourraient profiter des petites ruines de l’époque coloniale, mais à part quelques uns, ils préfèrent leurs constructions traditionnelles.

-Qu’est ce que c’est ?

-Des fruits de baobab ?

-Nous n’en avons jamais mangés donc réparons cette erreur !

En début d’après midi, nous arrivons à Vilanculos. Nous demandons un « Campijmo » . La direction nous est tout de suite donnée.

Problème, il est fermé… Nous nous présentons quand même. Un homme ouvre la barrière et explique que depuis le dernier cyclone… etc.

Effectivement, pour camper ici, il est préférable de disposer de ses propres installations sanitaires.

C’est le cas pour nous, tout va bien. 10€ par jour pour les deux, on prend pour 3 nuits.

Nous sommes vite installés, l’océan est juste à coté, et quel océan !

Nous n’avons presque plus rien à manger alors nous allons faire quelques courses en ville.

Pauvre occidentaux de nous ! Il n’y a pas de supermarché digne de ce nom. Pour les produits du genre : café et beurre, y a pas !…

Par contre  les fruits et légumes, c’est autre chose. On se demande comment chacun arrive à vendre tellement il y a de marchandes et de marchands…

-Regarde ces grosses gambas !

-On se refait le coup de Xai Xai ?

-Allons-y

 !

Ce matin, pour notre deuxième jour ici, nous avons réservé (hier soir) une journée sur l’île d’en face.

Nous partageons notre bateau avec 7 jeunes (anglophones bien sûr). Le bateau choisi est traditionnel avec voile et petit moteur externe.

Marilou apprécie,

Michel aussi.

Pendant la traversée, les deux marins ne perdent pas de temps, ils préparent la cuisine et allument le feu.

Nous somment finalement débarqués juste à la limite d’un tombant.

Le courant est trop fort pour l’instant, la baignade est repoussée d’une bonne heure.

Un tour dans ce petit paradis nous fait passer le temps. Cet homme part à la pêche avec ses harpons.

Nous voilà maintenant équipés de nos palmes, masques et tubas pour la visite de ce tombant c’est comme toujours dans l’océan Indien, extraordinaire de diversité.

L’eau n’est pas très chaude et au bout d’une heure, sans se concerter, tout le monde sort se réchauffer.

Ca tombe bien, le repas est prêt. Il est pris sur la plage, assis sur une rabane.

14h30, la marée est montante, nous reprenons la mer pour le retour.

Encore au moteur… Michel montre son mécontentement, il insiste lourdement et finalement, le capitaine met la voile.

Soudain, tout change, c’est RELAX….

Pour notre troisième jour, Michel veut absolument faire de la voile sur cet océan calme aux eaux d’un bleu turquoise.

Le voilà en négociation avec un pêcheur pour qu’il nous emmène faire un tour avec son bateau.

Il est OK, mais nous devrons suivre sa pêche pour avoir droit à un peu de voile.

Il siffle un petit bateau qui arrive. C’est une première étape pour regagner le « gros » un peu plus au large.

C’est ce « boat people » que nous allons prendre ? y a pas de place pour nous !

Si, finalement, les femmes quittent l’embarcation pour rentrer avec le nôtre. Le transfert  de tout ce petit monde en mer est un peu rock n’ roll, mais tout se passe bien.

Notre nouveau bateau et vraiment authentique, il est plein d’eau dans le fond, il put très fort le poisson et trouver un endroit propre et sec pour s’assoir, n’est pas assuré du tout.

Encore une fois, ils décident de ne pas mettre la voile mais de ramer comme des galériens. L’ambiance est plus au travail qu’à la balade.

On comprend vite quand, un grand et un petit mousse jettent le filet à la mer.

Une fois le filet entièrement à l’eau, la voile est hissée pour rejoindre un banc de sable dégagé à marée basse. Tout le monde descend et deux jeunes « très jeunes » sont chargés de veiller du bon ancrage du bateau. Nous constatons que les petits travaillent dur, ils se font fortement disputés et ne protestent surtout pas. Quel statut ont-ils ?

Puis, vient le moment où toutes les forces sont nécessaires. Il faut ramener l’immense filet par la force des bras, hommes, femmes (arrivées avec l’autre bateau) et enfants s’y mettent.

Michel apporte sa modeste contribution

Ainsi que Marilou

Quel travail pour les femmes !

Une petite heure plus tard, voilà enfin le filet !

La déception est sur les visages. Autant de travail pour aussi peu dans le filet !

Reste à ranger les cordes et le filet pour la prochaine pêche.

Justement, la prochaine, c’est tout de suite… Le patron trouve la pêche trop maigre et veut relancer une fois son filet.

Oui, mais la mer remonte maintenant et notre île éphémère se rétrécie de plus en plus…

Marilou n’est pas rassurée et tente de rejoindre la côte par une langue de sable, mais elle est vite submergée alors elle revient vers les bateaux.

Toute l’opération se termine alors que l’île a presque entièrement disparu.

Après des heures à tirer le filet dans l’eau, marqué par la fatigue et le froid, tout le monde est maintenant en sécurité, nous retournons sur la plage à la voile.

A l’arrivée, les poissonnières attendent le poisson pour le vendre au marché.

Notre bateau ne sera pas un bon fournisseur aujourd’hui, mais pour nous, ce fut une belle découverte.

Encore quelques courses au marché avec retour en Touc touc. Quelle journée !!!

Inhambane

 

10 06 2013

 Comme tous les « rares » touristes qui montent au nord, nous partons pour Inhambane.

Dès les premiers kilomètres, la journée commence bien avec une piste toute douce de sable rouge.

Puis, le goudron retrouvé, nous nous arrêtons au bord de la route, acheter des mandarines pour 1.50€. Avant de repartir, un garçon essaie de nous faire comprendre qu’il aimerait bien monter avec nous pour rejoindre son lycée 10 km plus loin.

OK, il monte entre nous deux et, surprise, il nous sort quelques mots de français. Il commence juste à apprendre notre langue. Cette rencontre nous a bien amusés.

Nous le laissons pas loin de son établissement où des centaines d’élèves sont déjà là. Il aura des choses à raconter aujourd’hui…

Au sujet de l’école, depuis 500 km que nous avons laissé la capitale, nous n’avons pas vu d’industrie, mais des écoles primaires et secondaires, il y en a de partout. Des plus petits au plus grands, les files de jeunes en costumes impressionnent. Ils ont l’air heureux.

Nous le sommes également à la vue de la première pluie depuis 3 mois…

Pour profiter d’Inhambane, il aurait fallu rejoindre ses plages à 25 km, et le temps n’est vraiment pas beau.

Finalement, nous décidons de partir pour Vilanculos.

Impossible de résister à cet ananas…

Nous ne faisons pas plus de 190 km dans la journée, mais c’est un régal pour les yeux. Depuis, quelques kilomètres, les maisons faites en feuilles de palmiers sont parsemées au milieu d’une jolie végétation tropicale.

Les jours sont vraiment courts, nous n’irons pas à Vilanculos, ce sera pour demain.

La journée se termine dans un camping au bord de l’océan ! Il est vide, le gardien met le groupe en route pour que nous ayons de l’électricité…

 

ZAVORA

 

DU 7 au 9 juin 2013

 Nous sommes un peu déçus par Xai Xai, alors nous ne restons pas un jour de plus. Après le passage du boulanger,

nous décidons de pousser jusqu’à Zavora, peut être que nous y serons mieux installés.

Sur la route, la police est omniprésente et nous finissons par tomber dans le piège de l’excès de vitesse. Il n’y a pas à discuter, c’est vrai, nous roulions à 77 km/h dans une zone à 60. Nous payons les 25 € demandés et repartons sans histoire.

Nous croisons beaucoup de vendeuses de fruits et légumes, comme toujours, mais il y a aussi un important commerce du bois. Dans les huttes, il n’y a ni gaz, ni électricité et il faut bien faire la cuisine…

Encore une maman fière de son petit.

Depuis ce matin, le paysage change, fini la savane, la végétation tropicale prend la place.

Midi arrive et l’océan et les palmiers sont là alors pourquoi aller plus loin. Changement de programme devant un panneau « camping ».

Nous prenons un petit chemin et nous voilà parti en direction de l’eau guidés par les cocotiers.

Nous roulons pendant presqu’une heure, les huttes ont changé, elles sont maintenant en roseaux.

Enfin, nous arrivons à l’eau, ce n’est pas la mer, mais un très beau lac.

L’eau douce stagnante, nous n’en voulons pas à cause des moustiques. Pour rejoindre l’océan, il faut traverser plusieurs gués. Michel part à pied tester le chemin. A son retour, un mini attroupement autour de Pépère cache une femme au sol, elle se plaint de maux divers de la tête aux pieds.

La malaria ?

Un ancien confirme que ce doit être cette maladie. Il est vrai que le Mozambique est un pays particulièrement touché.

La piste est jouable, nous continuons notre route

Qu’est qu’ils font seuls ici ces deux là

Finalement nous arrivons sur un terrain plat très tentant pour bivouaquer.

La plage est belle.

Sauf que, loin de tout, notre sécurité n’est pas assurée.

Nous décidons de faire demi-tour en espérant arriver avant la nuit à Zavora.

Une heure plus tard, un panneau indique Zavora sur la droite. Encore 15 km de jolie piste et nous voilà à destination.

Les places de camping sur la dune sont comptées (6), mais, il en reste une pour nous. Nous installons la porte de Pépère juste à coté de notre paillote et c’est parti pour 3 jours de « vacances ».

Une fois de plus, à la tombée de la nuit, Michel voit une très grosse vipère à 1 mètre de lui. C’est encore une des plus mortelles qu’il soit, mais un noir qui passe par là, dit qu’elles n’attaquent pas. En effet,  après 5mn d’observation réciproque, elle rentre dans un fourré… Elle n’attaque pas, oui, mais le noir est passé à 1 mètre d’elle sans la voir et Michel allait lui marcher dessus (pieds nus bien sûr)..

Elle habite dans le coin nous ferons attention le soir.

Les deux jours suivant se résument au rangement,

La bronzette pour Marilou sur ces kilomètres de plage désertes.

 Et la plongée en apnée pour Michel qui avait prévu son matériel. Les poissons sont aussi beaux qu’aux Maldives, mais, il n’y a pas de lagon tranquille, les vagues et les courants enlèvent un peu de plaisir. Plus haut, nous devrions trouver ça.

Derrière la barrière rocheuse, les vagues sont impressionnantes,

Quelques pêcheurs jettent leur canne juste devant…

Ce matin, pour notre dernier jour ici, un jeune nous propose des langoustes encore bien vivantes. Ok, nous en prenons 6 pour 9 €. Il est content et nous aussi. Une fois de plus, le repas est tout trouvé.

Cerise sur le gâteau, nous n’avons pas internet, mais la télé du bar est branchée sur le satellite et Michel peut regarder le GP du Canada avec un Allemand. Il est un peu gêné par l’insolente victoire de son compatriote Vettel.  

Deux jours complets de repos nous ont fait du bien, demain, nous reprenons la route.