Philippi

le 26 Mars 2012
Pour être de bonne heure sur le site, nous avons dormi à 10 mètres du grillage, Pépère bien installé sur l’herbe. Nous apprenons ce matin que c’est interdit, ah bon! On s’en doutait un peu, mais les gardiens sont très sympas. Ils nous laissent nous préparer tranquillement.

La visite de Philippi commence. Une fois de plus, après avoir aperçu de loin un groupe, nous pouvons apprécier seuls ce site. On y passera deux bonnes heures.


En deux mots, la ville a été construite par Philippe 2 de Macédoine, (père d’Alexandre le Grand). C’est ici que Saint Paul a commencé l’évangélisation de l’Europe. La première basilique, également européenne, a été construite sur ce site.

Surtout, ne pas venir ici, sans une visite aux latrines (toilettes). Il est vraiment drôle d’imaginer une vingtaine de personnes assises sur ces bancs percés. Parait-il qu’ils tenaient des réunions en ces lieux, alors que nous préférons y être seuls, avec ou sans bouquin..

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Une fois la visite terminée, nous mangeons au restaurant du site nos meilleurs « souflakis » du séjour. Il était temps, car nous filons maintenant sur la Turquie.
Nous arrivons au poste frontière vers 17h, nous passons trois postes de formalités. Au deuxième, d’un air très déterminé, le douanier sort de sa cahute et m’accompagne pour une fouille de Pépère. Je reste calme, lui ouvre la porte de notre maison, finalement, il se ravise et nous laisse partir. ?.??


Dès que cette frontière est passée, nous avons vraiment le sentiment d’être loin de chez nous, peut être, parce que nous quittons la CEE. Nous ressentons le besoin de chercher de nouveaux repères. Nous demandons à un restaurant de nous accepter sur son parking, il dit oui gentiment. Nous garons Pépère, mais finalement, l’endroit manque de poésie, alors nous repartons pour quelques kilomètres. Juste avant la nuit, nous prenons une petite route dans un village et direction un petit lac par un chemin de terre, vive le 4X4.


Nous passons la nuit en pleine nature. bien sur au son du muezzin. Cette musique qui nous accompagnera certainement jusqu’ en Russie début juin.

Accélération du voyage

Le 25 Mars 2012
Après une nuit régulièrement coupée par les aboiements d’un malheureux chien, nous quittons ce bord de mer qui semblait tranquille, pour monter en direction de la Turquie.
Le visa, trop juste, de 30 jours pour le Kazakhstan ne nous permet pas de rester plus longtemps en Grèce. Alors, nous décidons d’aller au plus vite. L’objectif est d’y arriver lundi. Nous choisissons l’autoroute. Elle est très chère et nous consommons beaucoup mais nous savons qu’une fois en Turquie, ce budget diminuera.
A ce sujet, nous avons trouvé ces autoroutes très peu fréquentées, les routes à peine plus. Certainement que la crise est passée par là. Mais il faut bien reconnaitre qu’à aucun moment, les grecs ne nous font ressentir leur souffrance.

Nous passons le Mont Olympe, encore très enneigé et le lion d’Anfipolis.


La côte est très belle et les arbres sont bien en fleurs.


Nous sommes tentées de rester au bord de la mer pour la nuit, mais Michel souhaite revoir Philippi qu’il avait déjà visité 30 ans auparavant.

Alors, nous dormirons juste à coté du site.


Ce qu’il y a de bien en Grèce, c’est que nous avons une liberté incroyable pour nous poser le soir.

pause

Le 24 mars 2012
Après plus de deux semaines de voyage, nous avons besoin d’une pause.
Ce sera donc une journée lessive, famille sur Skype et diverses obligations administratives par internet. Michel en profite également pour suivre en direct sur F1-live les qualif du GP de F1 « à l’ancienne » sans image.

Marilou nous prépare des petites criques ardéchoises miam miam……

 


Nous repartons vers 16h en direction de Thessalonique, un peu plus de 200 Km et on passera la nuit en bord de mer à Stylida.

ATHENES

23 mars 2012
Comme d’habitude, Michel n’a rien entendu, mais Marilou a eu du mal à trouver un sommeil régulier, sans cesse réveillée par des rafales de vent violent que nous avons eu à subir cette nuit.
Nous ne nous sommes donc pas éternisés et, vite à l’Acropole d’ Athènes…
Une fois sur place, il faut trouver à se garer, et ce n’est pas une mince affaire, après 50 minutes, nous trouvons enfin une « petite place » ou toute la maîtrise de Michel permet de glisser Pépère.


Nous avons finalement très peu de marche à faire. En chemin, nous passons par la rue du marché avec ses bruits, ses couleurs et ses odeurs.



Plus loin, nous faisons la causette avec deux jeunes français. Ils sont encore plus courageux ou inconscients que nous. Partis de Bellegarde (dans l’Ain), ils souhaitent faire le tour de l’Europe, élargie à la Turquie, A PIEDS !!!Non contents de faire du train et du stop avec un chien, ils viennent juste d’en acheter un deuxième, juste avant que nous les rencontrions. Il est vrai qu’il est mimi comme tout ce petit cocker.


50 mètres plus loin, un homme joue une musique de rue sur un instrument bizarre, nous apprécions et lui donnons une pièce.


Et nous voila à l’Acropole, Le Parthénon, le temple d’Athéna, la vue sur Athènes et encore plein de monuments. Nous avons apprécié toutes ces merveilles à leurs justes valeurs.


Sur le retour, nos estomacs nous rappellent à l’ordre. Il est vrai qu’il était déjà 15h 30, alors, OK on se fait un petit resto.

Nous avons eu à choisir 5 Plats parmi tout ça.
Eh voilà encore une journée passée comme un éclair.
Au fait, ce soir nous dormons au camping de Kifissia. Nous l’avons finalement trouvé, grâce à une recherche sur internet « en 3G ». Cette démarche est exceptionnelle, le tarif étant toujours inconnu.

Mycènes (Mykines)

22 mars 2012
Encore une nuit dans un camping non ouvert. Le patron très sympathique était heureux de nous avoir reçus. Nous lui avons permis de comprendre le fonctionnement de son nouveau routeur wifi, installé pour ses prochains clients.
Comme prévu, nous partons visiter le site de Mycènes à quelques minutes du camping.

Nous sommes tous deux très impressionnés par le coté colossal de ces constructions. Environ 3500 ans après, les trois portes sont encore très bien conservées, surtout celle, dite « du lion ».


Sur le conseil du petit futé, nous avions prévu une lampe de poche pour visiter la citerne. Là, nous n’avons pas été déçus…

Après une entrée style sous-terrain, nous descendons des marches sur 18 mètres de profondeur. C’est étroit, ça descend fort et c’est tout noir, au deuxième virage, un sentiment de claustrophobie commence à naître, mais la curiosité prend le dessus et nous allons jusqu’en bas. EXTRAORDINAIRE !!! Seuls tous les deux, on se prend pour Indiana Jones.


La visite se termine par les tombes « Tholos » monumentales nous en avons visité 4, mais celle de Agamemnon, est vraiment majestueuse. Agamemnon est le roi qui a mené la guerre de Troie.

Remarquez qu’à l’époque, les maçons avançaient pas mal à chaque moellon posé.

Nous quittons Mycènes pour Athènes. Nous nous arrêtons pour quelques courses. Notre rencontre du jour fut très enrichissante. En effet, nous avons discuté avec un pope parlant parfaitement le français. Nous avons ainsi appris que 98% de la population grecque est orthodoxe. Les 2% restants sont catholiques ou protestants. Avec lui, nous balayons l’histoire de nos religions de Saint Paul à nos jours, ceci dans une allée de supermarché. Une chose est sure, ici, ils construisent des églises alors que les nôtres se vident.
Arrivés en fin de journée à Athènes, nous galérons un bon moment pour trouver le camping Kifissia. Finalement, on le cherche encore ….. Posés sur les hauteurs d’Athènes, ça ira bien mais c’est venté et Marilou ne sent pas trop le coin et n’est pas sure de passer une bonne nuit.

Epidaure

21 Mars 2012
Réveil au camping Saint Nicolas d’Epidaure, à 3 mètres d’une mer très calme, là, on se croit en vacances, sauf qu’on a dû se tromper de période car nous sommes tous seuls.


Après s’être prélassés ce matin, nous partons visiter le théâtre d’Epidaure. Grand moment de calme, nous pouvons nous parler d’un bout à l’autre des gradins sans hausser la voix, c’est incroyable.


Vous voyez pourtant la grandeur des lieux, le petit point à droite, c’est Marilou !


Nous avons une fois de plus, la chance de profiter pleinement de ce lieu avec un seul autre visiteur : un lyonnais.

Régulièrement, nous voyons des dames dans les champs, cueillir on ne sait quoi. C’en est trop Marilou veut savoir. La voilà partie chercher sa réponse, on se demande dans quelle langue ? Toujours est-il qu’elle revient avec la réponse. Ce sont de jeunes pousses de fleurs jaunes (genre chou colza) cuisinées en salade ? En légumes ? On ne sait pas. En tout cas, ce n’est pas pour les lapins …

Avant de s’installer pour la nuit, nous allons en reconnaissance vers le site de Mycènes. En route, nous avons du laisser passer une piétonne pas très rapide. Marilou descend pour une photo et, immédiatement un jeune chien la rejoint. Le jeu s’installe, on rigole…

Cité Byzantine

20 mars 2012
Assommés par nos efforts de la veille, nous avons passé une bonne nuit.
Après le p’tit dèj, Marilou part à la maraude, chercher quelques oranges oubliées sur des orangers qu’elle dit « sauvages ». Michel, critique la méthode mais, est bien content d’en profiter…


Pendant ce temps, ce qui n’avait pas été dit hier, Michel avait, dans le feu de l’action arraché les fils et cassé la prise de la télécommande du treuil. Finalement, il assure et la réparation fonctionne. Il est d’ailleurs très fier de montrer le résultat à Marilou.


Nous partons ensuite pour le site de Mistra, où une cité Bysantine et une forteresse construite par le français Guillaume II, nous attendent.
La forteresse est très belle de loin, mais Guillaume n’a pas construit assez solide, car l’intérieur n’est pas terrible.


C’est ici que nous avons rencontré deux allemands dont la femme (Elvira) avait un passeport syrien. Ils sont partis de Syrie le temps que les choses se calment et surtout, qu’on leur remette l’électricité et l’eau. Michel, toujours intéressé par ce qui se passe dans le monde, saisit l’occasion de discuter avec des personnes connaissant bien la situation sur le terrain. Cette discussion en anglais approximatif, a duré un bon moment, nous avons échangé nos cartes. Lorsque nous devrons passer par ce pays, elle nous propose de la contacter avant, pour bénéficier de son aide.


Coté Byzantin, le palais est fermé pour des années car en restauration, nous visitons plusieurs églises du 16ème siècle, avec des fresques partielles ou entières magnifiques et d’époque.


Avant de repartir, nous faisons la connaissance de quelques chiens aux pieds de Pépère.


Pour demain, il est préférable d’être sur place alors, nous reprenons la route pour Epidaure, où il est dit que son théâtre romain est le plus beau du monde.
Puisque nous souhaitons du wifi, nous cherchons un camping. Nous atterrissons au camping Saint Nicolas dont les portes sont ouvertes mais le camping est fermé. Nous serons donc les seuls clients et passerons la nuit au meilleur emplacement, à 5 mètres de la mer pour 10€ seulement car nous avons finalement rencontré le propriétaire. Marilou est contente, nous sommes entourés d’orangers et de mandariniers….

Journée Pépère

19 mars 2012
Pépère a été la vedette de toute cette journée. Elle a débuté en bord de mer de bonne heure pour aller visiter Mistra près de Sparte. Nous avons encore fait confiance à notre GPS spécial mauvaise route.
Partis vers 9h, nous pensions avoir fini la visite du site en début d’après midi pour continuer notre chemin. Eh bien, non, voila la réalité ….


Des montées caillouteuses et très étroites à flanc de montagne, où avant chaque virage nous nous demandons ce qui se cache derrière, voir même si la route continue.


Une tentative infructueuse d’entrée dans un village trop étroit, a bien failli emporter un tuyau d’eau, comme en témoigne la photo.
Après plusieurs hésitations, avec retour en arrière et re retour en arrière, nous pensions sur la foi d’un panneau, être sortis d’affaires, mais, regardez plutôt les images……, sortis d’affaires, oui, mais apparemment, pas en Mars 2012.


Nous avons passé 4 heures à dégager Pépère bloqué dans la neige. Tout y est passé, le treuil, les ponts autobloquants, les plaques de désensablage, les pelles et surtout notre ténacité. Par contre, nous avons eu un gros coup au moral, quand 1Km après tous ces efforts, la route enfin goudronnée était définitivement bloquée par la neige. Donc demi tour, par la même route cette fois ci, en descente….
Quel plaisir de se poser ce soir à 19H30 à Mistra ! Après une journée de 80 Km représentant 58Km du point de départ, soit les premiers 22 Km en 6 h (3,66 km/H), quelle galère… nous sommes crevés, mais heureux !!!!

Petite journée

Petite journée
18 Mars 2012
Réveil à Pylos, seul véhicule sur le port, avec vue sur la superbe entrée de la baie.

Cela, incite à flâner.

Après que Marilou nous ait préparé une ratatouille pour midi, nous décidons de la garder pour le soir et, allons au restaurant. La salade grecque et les sardines grillées étaient bonnes, le serveur sympa, bien qu’il serait surement mieux à la retraite vu son âge apparemment avancé.
Puis, visite du « palais de Nestor », du moins ce qu’il en reste. Il est vrai que Nestor et la guerre de Troie, ce n’est pas d’hier. A coté du palais, une tombe « tholos » de 3500 ans, assez impressionnante…


On s’arrête au bord de la route pour les provisions

puis, direction Kalamata. Cette ville sans intérêt, a été entièrement détruite par un tremblement de terre en 1986 et reconstruite en 2 ans (source du petit futé). Nous passerons la nuit en bord mer.

Olympia

Le 17 03 2012

Aujourd’hui, c’est weekend, alors journée cool … Nous nous réveillons au camping Diana. La patronne nourrit ses « quelques chats ! » Marilou dialogue sur skype avec Nany et ses enfants pendant que Michel discute avec le maître des lieux. C’est un papy de 89 ans, plein d’humour parlant très bien le français. En discutant avec lui, il est vite évident que nous avons à faire à un homme très cultivé, il montre d’ailleurs quelques uns des livres qu’il a écrits (en grec …) sur la période antique de son pays.

Vers midi nous partons à pied, visiter le site antique ainsi que le musée. A cette époque de l’année, c’est très calme, il y a peu de touristes, à part 2 groupes d’étudiants français, nous ne voyons personne. Nous pouvons ainsi, installés sur la pelouse du stade olympique, imaginer la vie, 2300 ans plus tôt avec 35 000 spectateurs, encourageant leurs champions dans une ambiance surchauffée.

 
Que ce site a dû être beau du temps de sa splendeur !!! Mais aujourd’hui, les marbres sont passés, les statues ont été déplacées dans le musée et il ne reste que notre imaginaire pour reconstituer les lieux, mais ce n’est déjà pas mal…


Et attention à ne pas s’appuyer sur les colonnes, voilà le résultat…


Pour terminer la journée, nous allons, sur les conseils de notre écrivain, à Pylos. Après 140 km de routes et de chemins, (notre GPS cherche toujours le plus court, mais, parfois il exagère, il nous dirige sur des chemins de terre étroits où il ne ferait pas bon croiser, ne serait ce qu’un vélo… ) nous ne sommes pas déçus.
Nous passerons la nuit ici, seuls sur le port….