Le 19 juillet 2012
Nous ne concevons pas de venir en Mongolie sans aller faire un tour dans le désert du Gobi alors, direction du Sud pour le parc national de Gurvan Saykhan à 500 km.
D’après nos amis ardéchois, la piste n’est pas trop dure et il y a 100 km de goudron.
Nous partons dans les embouteillages. (six voies de circulation pour le prix d’une…)
Et il pleut et déjà un accident…
Très vite, nos prévisions s’effondrent et la piste devient infernale. Nous trouvons du bitume deux fois toujours par hasard. Les pistes, contres pistes et contres contres pistes… s’étalent sur un ou deux kilomètres de large alors il est facile de louper une portion de goudron de quelques kilomètres, posée là sans raison apparente.
Celle-ci dure 50 km et s’arrête nette, sans prévenir. Elle finit par une marche de 50 cm ou 70 cm avant d’arriver sur la piste, c’est vraiment dangereux…
Voilà, les premiers chameaux à usages domestiques que nous rencontrons.
Depuis un moment, le ciel est noir à l’horizon, nous comprenons vite que les choses se gâtent plus loin. Nous ne vivons pas le passage des trombes d’eau, mais les conséquences, oui…
Ici, c’est un camion embourbé.
Même si la pente semble inexistante, l’eau dévale de toutes parts.
La piste devient inquiétante, pourrons nous continuer ?
Un instant, nous oublions nos doutes pour regarder passer en coup de vent ces gazelles.
Plus loin, nous aidons une voiture à se dégager.
La route devient de plus en plus glissante, mais Pépère assure.
Tout à coup, Marilou aperçoit quelqu’un qui nous fait des appels de phares. Il est très loin, mais nous comprenons qu’il souhaite nous indiquer que nous prenons une route qui mène dans un bourbier, dès qu’il nous voit faire demi-tour, il reprend sa route.
Maintenant, c’est un homme qui traverse la steppe en courant vers nous. Ils sont deux à s’être laissés prendre au piège. Espérons que Pépère ne restera pas bloqué pour aller les aider, mais il est impossible de les laisser à 7h du soir sans secours.
. Mais comment ont-ils fait pour se mettre dans une telle situation ? Ils ont certainement été surpris par la transformation rapide de la piste en rivière.
Avec le treuil nous sortons la voiture, mais pour le petit camion, impossible…
Heureusement, dans une grande gerbe d’eau et de boue arrive un camion avec sa remorque. Il tire le dernier naufragé et tout est bien qui finit bien.
Pour notre première journée dans le Gobi, il était impossible de mourir de soif…
Encore deux ou trois gués très boueux et nous dormons à la sortie du seul village trouvé depuis 210 km.