Journée française.

Le 9 juin 2012

Ce matin, Génia guette notre  réveil. Dès que nous mettons le nez dehors, elle arrive avec 10 œufs, du sucre de sa production et un pot de confiture de fraises également de sa fabrication.

Il faut bien se quitter, c’est souvent un moment triste mais, nous devons continuer.

Direction notre fameux lac Song kol, nous connaissons le début de la route, tout est beau. Allons-nous voir ce lac ?

 

Regarde, un cycliste européen ! Sur ce chemin de terre de montagne, ils sont vraiment fous !

Michel ouvre sa vitre et :

Des français ! Ça fait plaisir !

Thomas est parti de Versailles depuis 8 mois, il est même passé par l’Iran et le Turkménistan.

C’est midi passé, reste manger avec nous !

Nous avons un peu de pastis, il est ravi de pouvoir sentir cette odeur bien française.

Marilou prépare des omelettes et des patates.

Nous passons un bon moment ensemble puis Thomas  recommence à pédaler pour encore 3 mois.

La montée sur le lac ne trahit pas ses promesses, la haute montagne à l’état brut, c’est quelque chose !

Nous sommes tous deux très concentrés pour éviter les nombreux silex toujours à l’affût des pneus qui osent s’aventurer sur ces chemins.

Agréable surprise, alors que nous avions prévu de voir des yacks en Mongolie, voilà les premiers ici. Au Kirghistan  ? Nous ne le savions pas…

Il y a encore 2 semaines, le col à 3300 mètres ne passait pas… On comprend pourquoi !

Maintenant, c’est la descente sur le lac, le soleil n’est pas avec nous, mais quand même ! C’est magique.

Nous cherchons notre terrain pour la nuit et voilà que nous croisons deux promeneurs.

Bonjour les français ! ( sans accent)

Bonjour, vous êtes français ?

Oui ! quelle rencontre improbable disent-ils.

Serge et sa fille Marion (de la Moselle), en vacances pour 8 jours sont venus se perdre ici !  Ils ont raison, c’est des rencontres incroyables…

Ils ont loué une yourte pour deux jours au lac et nous sommes conviés pour le repas du soir.

A midi, nous invitions un français à notre table et ce soir, ce sont des français qui nous invitent… Ce sont les heureux hasards de la vie.

Après le repas, le froid et l’humidité gagnent la yourte, nous rentrons bien au chaud dans Pépère pendant qu’ils profiteront d’une nuit d’exotisme au Kirghizstan.

 

 

 

 

Fin des problèmes ?

Le 8 juin 2012

Déjà trois mois que nous sommes partis. Malgré quelques moments de désespoir essentiellement dus à  nos problèmes mécaniques, nous ne ressentons aucune lassitude. L’aventure que nous vivons est vraiment extraordinaire.

Dans la rue, devant le petit garage, la nuit s’est bien passée. Quelques chiens ont bien essayé de nous empêcher de dormir, mais ça va.

9 heures, les ouvriers arrivent et nous entrons Pépère dans l’atelier.

Le patron est vraiment aux petits soins pour nous et ses ouvriers également.

En 5 mn, notre impression d’hier est confirmée, nous avons à faire à des professionnels. Ouf ! C’est peut être la fin de nos problèmes.

Nous conseillons ce garage pour les voyageurs désespérés par leur mécanique à Bichkek.

Nous prenons un taxi pour aller chercher nos visas à l’ambassade du Kazakhstan. Pour nous, ce sera une simple formalité.

Que non ! Toujours avec le sourire, l’employé nous fait faire des étapes imprévues.

Nous donnons nos passeports et après une attente de 30 minutes, nous apprenons qu’il faut aller payer ces visas dans une banque en ville. Il aurait pu le dire avant …

Pour payer il nous reste 1h30 avant la fermeture de l’ambassade.

Nous arrivons tout haletant un peu avant la fermeture. Ouf, c’est bon !

Non ! Maintenant, il nous dit de revenir ce soir à 18h30 pour récupérer les passeports…

Nous profitons de ce temps libre pour mettre à jour le site avec le code wifi d’un restaurant où nous avons mangé à midi.

Bref, le soir, nous avons nos passeports et visas, avec 5 jours de plus de validité demandés au dernier moment.

Nous pouvons réaliser maintenant notre vieux rêve (vieux de 3 jours…), aller au lac Song-Kol…

Nous reprenons la route d’y hier en sens inverse avec un Pépère en pleine forme.

Encore un flic qui nous arrête, il ne rigole pas celui là… Direction la voiture de service vers le chef où les sourires et la colère de Michel ne changeront rien. Il faut passer par la corruption pour continuer notre chemin.

La nuit arrive, nous prenons une rue dans un  village et posons Pépère sur un petit terrain où d’après  certains riverains, nous pouvons ou non… rester dormir.

Mince !  Une femme arrive et il semble que nous soyons chez elle. Michel prend les devants avec un grand sourire et le verdict tombe en une seconde.

Da ! Da ! (oui Oui)

Discussion autour de Pépère avec visite pour elle et les voisines. Nous nous disons bonne nuit. Un petit souper et au lit… Eh bien non, pendant que nous mangions, Génia (la propriétaire) nous préparait une petite collation autour d’un thé. Bien sûr, nous n’en savions rien.

Au bout d’une heure, nous sommes de vrais amis surtout qu’elles sont collègues avec Marilou, toutes deux travaillaient en milieu hospitalier. Ça créé obligatoirement des liens.

 

 

 

Retour sur Bichkek

Le 7 juin 2012

Super bivouac, la nuit a été d’un calme impressionnant, le bruit de la rivière nous a accompagnés  et ce matin nous avons cette vue sur les yourtes d’en face.

Encore une fois, un troupeau arrive.

La beauté de ce bivouac n’arrive cependant pas à nous consoler de ne pas avoir été au lac Song kol. Nous ne pouvons que regarder les montagnes enneigées au loin. Nous aurions dû nous réveiller ce matin à 3000 mètres dans un champ avec vue sur le massif… Bon, c’est comme ça!

En quelques minutes, les familles qui étaient là hier, reprennent leurs places de la veille, même si cette place n’est qu’à un mètre de Pépère. Nous comprenons qu’ils viennent ici tous les jours et ils n’habitent pas loin. Que font-ils ?  De quoi vivent-ils ?  En tout cas, ils sont heureux.

Un peu de discussion, un verre de lait offert et nous partons pour la fournaise de Bichkek, chercher nos visas et réparer Pépère.

En route, Michel vérifie si le moyeu tient. Vite nous constatons qu’il laisse passer une grande quantité d’huile. Que faire ? Si nous continuons ainsi, nous ne ferons pas les 150 km qu’il nous reste à faire.

Michel a une idée, il tend autour du moyeu, un vulcollant étirable et auto soudable. Vérification est faite tous les 10 km au début, et le résultat est très bon puisque nous n’avons plus de fuite.

Nous voilà à nouveau en ville, encore une heure pour  arriver au garage et demain matin dès l’ouverture, ils travailleront sur Pépère. Nous verrons le résultat, mais c’est la première fois qu’un garage nous inspire confiance depuis Toyota Ankara.

Le patron nous propose de camper devant le garage, nous acceptons bien volontiers. La seule crainte concerne les chiens du voisinage. A  19 heures ils commencent déjà leur sérénade…

 

 

 

 

 

Y en a marre!

Le 6 Juin 2012

Bon, qu’est ce qu’on fait aujourd’hui ? Finalement, la nuit a été réparatrice et nous voulons continuer à explorer ce pays.

Encore une fois, ce sont les visas Kazakhs qui nous empêchent de vivre à notre rythme, à cause d’eux, c’est la course mais nous voulons à tout prix, aller à Song Kol alors, même si nous devrons en repartir dès demain vers midi, nous y allons.

La route est beaucoup plus facile que nous le pensions et vers 11h 30 nous ne sommes plus qu’à 1h du but. La route en terre nous fait encore une fois évoluer dans un décor magnifique.

Nous croisons des chameaux.

Si ces messieurs dames veulent bien se pousser… Merci.

Tiens, deux motos, c’est certainement des routards.

Eh regard, c’est Yann et Scott,  je les croyais déjà rentrés !

Ils sont aussi contents que nous de nous revoir.  Mais qu’est ce qu’il se passe ?

Vous avez des problèmes ?

Oui, Scott a crevé et nous n’arrivons pas à réparer. Michel cherche un moyen de les aider, mais il n’y a rien à faire. Seul, le changement du pneu pourrait sauver la situation.

Scott en a bien un de rechange mais il n’a pas la clé pour enlever sa roue… Sacré Scott !

Finalement, une accompagnatrice qui promène 4 touristes américains, téléphone à un garage qui viendra les chercher.

Ces pauvres gosses se demandent bien pourquoi tout le monde fait de la mécanique ici…

Nous nous disons au revoir et commençons à approcher de Pépère. En montrant la roue, Marilou demande à Michel :

Mais, qu’est ce que c’est ?

Aïe ! C’est le moyeu arrière droit qui fuit. Deux boulons ont de la graisse sale autour.

Merde ! Ils sont cassés…

Nous resserrons les 4 autres et direction le garage qui doit venir chercher Scott et Yann.

Nous avons l’impression de jouer au Monopoly, après avoir bien avancé, nous devons reculer.

Nous sommes tombés sur la case : reculez de 45 Km…

En fait, en reculant de 45 Km, nous tombons sur la case « retour à la case départ ». Le mécanicien n’en est pas un et nous décidons de rentrer demain sur Bichkek.

Nous ne sommes pas les seuls à avoir des déboires

Avant, nous passerons le reste de l’après midi et la nuit au bord d’une rivière, en face de deux yourtes. Nous avions repéré le coin ce matin en montant.

Super endroit, quelques Kirghizs pique-niquent et pêchent.

Pour aller aux yourtes, il faut passer par ce pont!   femmes, enfants et anciens s’y soumettent.

Nous aurons encore droit à la visite de Pépère et à une grosse bagarre à laquelle, nous nous sommes bien gardés de participer.

En tout cas, y en a marre de tout ces problèmes mécaniques, mais l’aventure, c’est l’aventure.

Restons cool

 

Issyk kul

Le 5 juin 2012

Comme prévu, nous sommes à l’ambassade du Kazakhstan peu après 9 heures, à notre grande surprise, nos papiers sont bien remplis et il ne manque rien. RV pris pour vendredi matin pour retirer nos visas.

Nous avions également rendez vous dans un garage pour notre fuite de gasoil, mais il semble que personne ne soit informé alors un nouveau rendez vous est pris également pour vendredi matin. Sauf que nous ne sommes pas sûrs de revenir car comme depuis le début, à chaque fois que nous avons fait réparé, les mécanos ont causé une autre panne.

Depuis deux jours dans la ville en pleine chaleur, nous en avons un peu marre, nous partons nous ressourcer au lac Issyk kul jusqu’à vendredi.

Souvent depuis notre arrivée dans ces pays, Michel se fait arrêter pas la police. A chaque fois, il arrive à ne pas avoir d’amende, mais cette fois, l’agent n’est pas drôle.

Vous avez grillé le feu !

Comment ?

Le « cetaphore’ !

Ah oui ok, le carrefour est long et je vais doucement, je pense qu’il est passé au rouge après.

De toute façon, ils ne comprennent rien.

Les papiers !

Celui là ne va pas être facile à amadouer, il prend les papiers et nous allons vers leur voiture pour faire le procès verbal. C’ est surement pas cher.

Vite, Michel comprend qu’ils veulent de l’argent pour eux, alors il regarde sur leur chemise, leur numéro respectif et dit « NON !». Le chef regarde son passeport et :

Fransouz ?

Oui

Et il nous fait signe de partir. C’est au moins la 6ème fois que nous sommes arrêtés depuis 1 mois, comme dit Marilou, en France Michel n’aurait plus de permis depuis longtemps.

Nous reprenons la route

Décidément, Pépère n’aime pas la boue. Nous restons enlisés dans un marécage d’apparence assez anodin. Heureusement, une petite souche de buisson fait l’affaire pour accrocher une sangle. L’opération n’a pas duré longtemps, mais que se passera t il en Mongolie…

Ce soir, c’est un peu la Camargue avec les montagnes du Tian Shan d’un coté et celles du Künggoy Alatoo de l’autre. Paraît-il que ce lac est le plus grand lac alpin après le Titicaca.

Bichkek et nos petites Kirghizes

Le 4 juin 2012

 

Pour l’hôtel, finalement, bof !… Un lit pour traiter le dos en bonne santé, après usage, vous pouvez être sûrs d’avoir très mal.

On prend une douche dans la belle salle de bains ! Non… il n’y a pas d’eau à la douche.

Ils sont très sympas mais ont encore de gros progrès à faire.

Nous commençons par les garages avec un Kirghiz et nos deux interprètes. Oui, finalement celle qui parle anglais a voulu venir aussi.

Pauvre Marilou, dans la cellule avec le tangage, elle a vite des nausées.

Nous ne pouvions tout de même pas laisser ces deux petites jeunes, seules dans notre appartement roulant !

A Bichkek, les garages ont du travail et tous sont pleins. Nous devons en visiter plusieurs pour qu’enfin, un, accepte de faire les réglages que souhaite Michel après la réparation des lames de suspension à Tachkent. On a encore chaud sur ce coup. Ils veulent à tout prix nous guider pour nous mettre sur la fosse, mais à la limite de tomber dedans, nous manquons de percer un pneu avec une tige en fer.

Dans ce garage, il y a un russe, il donne de bons conseils. Espérons que la Mongolie passera avec cette suspension… Oui bien sûr !

Direction l’ambassade du Kazakhstan  qui est fermée depuis 5 mn, nous prenons les renseignements et les papiers à remplir. Nous reviendrons demain.

Après un restaurant populaire, passage par le bazar de la ville,

il fait terriblement lourd, ce n’est pas marrant alors, nous  retournons  à l’hôtel remplir les papiers Kazakhs avec vue sur la montagne

 

Bishkek

Le 03 Juin 2012

Cette nuit, un chien est venu nous jouer la sérénade pendant 2 ou 3 heures. Nous  nous autorisons une heure de sommeil en plus pour récupérer un peu.

Avant que nous partions, deux femmes nous regardent de loin.

Ces gens seraient ils plus chaleureux que nous le pensions hier ? Michel va au devant d’elle et le sourire commence à fonctionner.

Immédiatement, les questions habituelles arrivent.

As couda ? (d’où venez-vous ?)

Francia !

Ch’couda ? (où allez vous ?)

Comme depuis le début de l’Ouzbékistan, quand nous répondons Mongolie, nous avons droit à un long :

Ohhhhhhh !

Voilà pour les présentations, Marilou arrive et en 10 mn, elle est invitée à aller chercher du lait chez l’une d’elle. Leur maison est bien tenue, sauf peut être le branchement électrique pas très aux normes…

Nous repartons avec le lait promis plus un pain et des concombres. Finalement, les Kirghiz sont moins envahissants que les Ouzbeks mais tout aussi accueillants.

Nous avalons les derniers 80 Km pour Bichkek la capitale et maintenant il nous faut trouver un hôtel. Avec l’aide d’un taxi qui nous précède c’est super, en 1 heure, nous sommes y sommes.

Cet hôtel n’est pas mal au premier abord,  nous verrons à l’usage car nous sommes là pour 2 jours : Encore un peu de boulot sur Pépère et nos visas Kazakhs.

En bas, la réceptionniste parle anglais, elle a une amie en 4ème  année de français.

Si vous voulez, je peu l’appeler, elle sera contente de vous aider dans la ville !

OK, merci beaucoup !

Un petit bain dans la piscine

Marilou profite de la yourte juste à coté.

Le soir nous dînons dans un restaurant de la ville avec notre jeune interprète.

 

3300 mètres

Le 2 juin 2012

Ce matin, nous traînons un peu pour profiter du calme.

Un berger à cheval dirige ses moutons à grands coups de galop.

Avant midi, nous reprenons la direction de Bichkek, nous nous attendons à une grosse étape de montagne.

Merci à cet aigle qui prend la pose assez longtemps pour que nous changions d’objectif.

Michel refait sa provision de miel.

Il fait chaud, alors profitons de l’eau des montagnes, sauf qu’elle est glacée, nous n’insistons pas.

Au fur et à mesure que l’on monte, nous trouvons comme dans le Pamir, le monde des éleveurs avec leurs  yourtes.

Yourte en cours de montage

Il y a même des villages, rue de yourtes

Depuis ce matin, nous essayons de fraterniser avec tout ce petit monde, mais nous sentons très nettement une distance. Dans ce cas, nous n’insistons pas, nous commençons à comprendre les conseils de prudence.  Peut être qu’ils sont très gentils et discrets, mais leurs visages ne laissent pas passer d’émotions.

En clair, ils sont déconcertants et même pas très rassurants.

Marilou achète son fromage en boulettes, très pratique à conserver et pour grignoter.

Heureusement que Pépère a été réparé, même mal… La montagne qui nous avait été annoncée, est énorme !

Nous sommes passés de 41 degrés hier à 4 degrés au sommet!

Quel spectacle ! La largeur des vallées avec la hauteur des montagnes nous impressionnent, il n’y a plus d’échelle, ce qui nous semble près, est très loin.

Pour mériter  ça,  il nous faut passer deux cols à 3300 mètres. Pas de problème pour Pépère, mais avec ses 3,5 tonnes, voire plus, la première est souvent de rigueur dans les descentes annoncées à 12%.

Pour ceux qui connaissent, c’est la route des Trolls en Norvège fois 2. Avec en prime, un long tunnel, étroit, tout noir et en descente !  Pour couronner le tout, le faisons derrière un camion qui fume son gasoil.  Claustrophobe s’abstenir….

On n’a pas fini notre ouf de soulagement que s’offre devant nous une route qui ressemble plus à une piste noire de ski, qu’à une route. Le poids, le poids toujours le poids, les copains nous avaient pourtant prévenus.

Oui, on est responsable de notre lourdeur, alors il faut assumer.

Entre temps, la vallée est devenue très étroite, nous sommes totalement écrasés par le décor, mais qu’est ce que c’est beau !

L’horizon se dégage et revoilà la plaine, nous sommes à 85 KM de Bichkek, on finira demain

De plus en plus beau

Le 01 mai 2012

Les occupants de la bergerie en bas, ne sont pas venus nous voir, ils sont apparemment plus discrets qu’en Ouzbékistan.

Nous repartons dans nos montagnes en direction d’un grand lac de barrage.   Le décor est de plus en plus fabuleux, dès que l’eau a un peu de profondeur, elle devient d’un bleu clair étonnant.

Nous avons de plus en plus de mal à avancer, sans cesse, nous éprouvons le besoin de nous arrêter pour regarder et faire des photos.

Tiens ! Deux cyclistes…

Vu leurs têtes d’européens, nous avons certainement beaucoup de choses à nous dire, alors on s’arrête.

Sarah et Mathias sont belges. Ils sont partis en Janvier par avion jusqu’en Grèce et depuis ils pédalent : Turquie, Iran, Turkménistan, Ouzbékistan et maintenant Kirghizstan. Ils sont jeunes et n’ont rien préparé, ils avancent au jour le jour et ne savent jamais de quoi sera fait le lendemain. Pour l’instant, ils sont là et n’ont pas d’autre visa. Ils parlent de la Chine ou de la Mongolie. Nous leur laissons une bouteille d’eau et continuons notre route.

Dans la descente, ils nous doublent sans effort mais dans la montée suivante, c’est une autre histoire…

Regarde là bas, y a deux véhicules ! Des baroudeurs ?

Nous les rejoignons, cette fois c’est un suisse, son fils et un anglais avec un drôle de camion. Ils reviennent du Pakistan par la Chine. Une pause discussion et on repart.

Tiens, un resto ! Pour 4 ou 5 euros les deux, je ne vais pas cuisiner ! dit Marilou.

OK

Le repas terminé, l’aubergiste remplit la réserve d’eau de Pépère et nous repartons.

.

Nous avons décidé de ne pas nous poser trop tard il faut commencer à chercher un coin. Michel voit une petite route qui part à l’autre bout du lac, nous la prenons et 1 h plus tard, nous sommes installés pour la nuit au bord de l’eau, complètement isolés, seules deux bergeries au loin nous tiennent compagnie.

Comme toujours dans ce cas, tous nos sens sont en éveils et nous découvrons une voiture garée sur une colline.

Qu’est ce qu’ils font ? Regarde, ils restent dans la voiture.

Oui, ils nous observent !

La surveillance dure encore un bon moment  jusqu’à ce que deux autres personnes arrivent du lac.

Regarde, y en a d’autres qui arrivent !

Michel fait une photo avec le gros zoom, nous la regardons…

C’est surement des ouvriers agricoles ou des pêcheurs qui remontent vers la voiture venue les chercher !

Encore un bon quart d’heure et plus personne ne trouble notre tranquillité.

 

Le voyage peut continuer.

le 31 mai 2012

Nous retournons au garage qui a fait la réparation et exigeons une solution pour réparer.

Nous chargeons à nouveau les deux jeunes et un peu plus tard, nous sommes à la merci d’un autre garage qui fait toutes les vérifications d’usage. Il ne trouve pas.

Il ne nous reste que notre joker : Téléphoner en France à notre spécialiste « Modul Auto ».

En 8 mn nous avons passé tout en revue et comme il ne voit pas non plus d’où vient le problème, il nous conseille de vérifier si ce n’est pas tout simplement, un problème de voyant qui reste allumé par erreur.

Eh oui, c’est bien ça. Michel referme le capot et le voyage peut enfin recommencer.

Avant, nous devons refaire nos pleins, vidés la veille… Le russe Gazprom nous a été conseillé pour sa qualité. Une fois à la station, comme toujours, nous payons d’avance et l’opérateur met en route la pompe qui s’arrête automatiquement quand la somme payée est servie.

Encore un pauvre pompiste qui n’écoute pas nos conseils et prend une grosse douche au gasoil, (Pépère) refoule. Nous avons payé 7000 soms mais la pompe s’arrête à 4000, Michel va au bureau et pique une grosse colère, de très mauvais cœur, l’employé face à l’ordinateur, remet en route. Retour vers notre pompiste et la pompe s’arrête à 2000!!!

4000 plus 2000= 6000, il manque encore 1000…

Passage à nouveau par la caisse où la colère de Michel est encore montée. Le chef arrive et tous, essayent de nous faire croire que le compte y est mais Michel passe derrière la caisse voir sur  l’ordinateur et les explications ne sont pas bonnes.

Ils finiront par mettre le solde.

Direction Bichkek la capitale. En route, nous avons décidé de décompresser après ces journées de problèmes mécaniques.

 Ici, c’est la culture du riz.

 A midi, ce sera resto et quel resto!

Michel sert le « Tchaï »

La sieste se fait sur place.

 La montagne commence avec ses lacs de barrage

Un gros orage arrive avec son cortège de chute de pierres et de rigoles, la nuit va arriver il nous faut bivouaquer, mais entre ces falaises, pas question….Marilou vient de voir tomber deux grosses pierres devant nous.

Au détour d’un virage, nous apercevons une éclaircie, enfin de l’espace, nous dormirons entre des petits bâtiments en ruines face à la montagne avec une superbe vue sur un lac.