Inhambane

 

10 06 2013

 Comme tous les « rares » touristes qui montent au nord, nous partons pour Inhambane.

Dès les premiers kilomètres, la journée commence bien avec une piste toute douce de sable rouge.

Puis, le goudron retrouvé, nous nous arrêtons au bord de la route, acheter des mandarines pour 1.50€. Avant de repartir, un garçon essaie de nous faire comprendre qu’il aimerait bien monter avec nous pour rejoindre son lycée 10 km plus loin.

OK, il monte entre nous deux et, surprise, il nous sort quelques mots de français. Il commence juste à apprendre notre langue. Cette rencontre nous a bien amusés.

Nous le laissons pas loin de son établissement où des centaines d’élèves sont déjà là. Il aura des choses à raconter aujourd’hui…

Au sujet de l’école, depuis 500 km que nous avons laissé la capitale, nous n’avons pas vu d’industrie, mais des écoles primaires et secondaires, il y en a de partout. Des plus petits au plus grands, les files de jeunes en costumes impressionnent. Ils ont l’air heureux.

Nous le sommes également à la vue de la première pluie depuis 3 mois…

Pour profiter d’Inhambane, il aurait fallu rejoindre ses plages à 25 km, et le temps n’est vraiment pas beau.

Finalement, nous décidons de partir pour Vilanculos.

Impossible de résister à cet ananas…

Nous ne faisons pas plus de 190 km dans la journée, mais c’est un régal pour les yeux. Depuis, quelques kilomètres, les maisons faites en feuilles de palmiers sont parsemées au milieu d’une jolie végétation tropicale.

Les jours sont vraiment courts, nous n’irons pas à Vilanculos, ce sera pour demain.

La journée se termine dans un camping au bord de l’océan ! Il est vide, le gardien met le groupe en route pour que nous ayons de l’électricité…

 

ZAVORA

 

DU 7 au 9 juin 2013

 Nous sommes un peu déçus par Xai Xai, alors nous ne restons pas un jour de plus. Après le passage du boulanger,

nous décidons de pousser jusqu’à Zavora, peut être que nous y serons mieux installés.

Sur la route, la police est omniprésente et nous finissons par tomber dans le piège de l’excès de vitesse. Il n’y a pas à discuter, c’est vrai, nous roulions à 77 km/h dans une zone à 60. Nous payons les 25 € demandés et repartons sans histoire.

Nous croisons beaucoup de vendeuses de fruits et légumes, comme toujours, mais il y a aussi un important commerce du bois. Dans les huttes, il n’y a ni gaz, ni électricité et il faut bien faire la cuisine…

Encore une maman fière de son petit.

Depuis ce matin, le paysage change, fini la savane, la végétation tropicale prend la place.

Midi arrive et l’océan et les palmiers sont là alors pourquoi aller plus loin. Changement de programme devant un panneau « camping ».

Nous prenons un petit chemin et nous voilà parti en direction de l’eau guidés par les cocotiers.

Nous roulons pendant presqu’une heure, les huttes ont changé, elles sont maintenant en roseaux.

Enfin, nous arrivons à l’eau, ce n’est pas la mer, mais un très beau lac.

L’eau douce stagnante, nous n’en voulons pas à cause des moustiques. Pour rejoindre l’océan, il faut traverser plusieurs gués. Michel part à pied tester le chemin. A son retour, un mini attroupement autour de Pépère cache une femme au sol, elle se plaint de maux divers de la tête aux pieds.

La malaria ?

Un ancien confirme que ce doit être cette maladie. Il est vrai que le Mozambique est un pays particulièrement touché.

La piste est jouable, nous continuons notre route

Qu’est qu’ils font seuls ici ces deux là

Finalement nous arrivons sur un terrain plat très tentant pour bivouaquer.

La plage est belle.

Sauf que, loin de tout, notre sécurité n’est pas assurée.

Nous décidons de faire demi-tour en espérant arriver avant la nuit à Zavora.

Une heure plus tard, un panneau indique Zavora sur la droite. Encore 15 km de jolie piste et nous voilà à destination.

Les places de camping sur la dune sont comptées (6), mais, il en reste une pour nous. Nous installons la porte de Pépère juste à coté de notre paillote et c’est parti pour 3 jours de « vacances ».

Une fois de plus, à la tombée de la nuit, Michel voit une très grosse vipère à 1 mètre de lui. C’est encore une des plus mortelles qu’il soit, mais un noir qui passe par là, dit qu’elles n’attaquent pas. En effet,  après 5mn d’observation réciproque, elle rentre dans un fourré… Elle n’attaque pas, oui, mais le noir est passé à 1 mètre d’elle sans la voir et Michel allait lui marcher dessus (pieds nus bien sûr)..

Elle habite dans le coin nous ferons attention le soir.

Les deux jours suivant se résument au rangement,

La bronzette pour Marilou sur ces kilomètres de plage désertes.

 Et la plongée en apnée pour Michel qui avait prévu son matériel. Les poissons sont aussi beaux qu’aux Maldives, mais, il n’y a pas de lagon tranquille, les vagues et les courants enlèvent un peu de plaisir. Plus haut, nous devrions trouver ça.

Derrière la barrière rocheuse, les vagues sont impressionnantes,

Quelques pêcheurs jettent leur canne juste devant…

Ce matin, pour notre dernier jour ici, un jeune nous propose des langoustes encore bien vivantes. Ok, nous en prenons 6 pour 9 €. Il est content et nous aussi. Une fois de plus, le repas est tout trouvé.

Cerise sur le gâteau, nous n’avons pas internet, mais la télé du bar est branchée sur le satellite et Michel peut regarder le GP du Canada avec un Allemand. Il est un peu gêné par l’insolente victoire de son compatriote Vettel.  

Deux jours complets de repos nous ont fait du bien, demain, nous reprenons la route.

 

Xai Xai

 

Le 6 06

Nous quittons nos jeunes, ils partent vers le nord en 4X4 avec un ami d’Isabelle, rencontrée chez Fatima. Même pour deux semaines, c’est l’aventure pour eux.

Nous remontons également en direction de Xai Xai dans l’espoir d’y trouver l’océan Indien que nous aimons.

En route, toujours les commerces insolites,

Et ces métiers ancestraux comme la fabrique de charbon de bois vendu sur les routes.

Et ces cars dont nous cherchons toujours l’ordre de chargement et de déchargement des bagages… Comment font-ils pour trouver le bagage de celui qui descend en route ?

Nous voilà arrivés. Direction l’océan, un peu avant, deux jeunes s’agrippent à Pépère pour nous aider dans notre recherche d’un camping. Finalement l’un d’eux, nous sert d’interprète pour négocier une place sur le parking de lodges complètement vides.

OK pour le prix et nous pouvons utiliser la cuisine et la salle de bain de l’une d’elles sans l’avoir louée…

Le jeune homme, toujours prêt à nous aider, téléphone à un copain qui nous vend 1.5 kg de crevettes fraiches.

Notre repas est tout trouvé, Marilou se met au boulot.

Coté océan, c’est la grosse déception, il n’y a pas de barrière de corail et les grosses vagues interdisent toute baignade.

On verra demain pour la suite car après ces presque 3 mois de voyage, nous avons besoin d’un peu de vacances.

 

 

Maputo

 

Du 04 06 au 6 06

Levés de bonne heure, nous arrivons à la frontière vers 10h.

-Oh là là quelle galère, regarde ce qu’il y a avant nous !

Heureusement, après 15 mn d’attente, les douaniers organisent la file pour nous laisser un passage.

La sortie de l’Afrique du Sud se passe en 10 mn.

Coté Mozambique, un homme nous force la main pour nous diriger et remplir nos papiers. Comme à chaque fois, nous l’ignorons et faisons les démarches seuls. Tout se passe vite et bien, même pour faire le visa électronique.

Plus loin, il est triste de voir céder ces voitures chargées à bloc. Sûrement une grosse galère pour les occupants.

Depuis la frontière, nous avions bien vu un changement. L’arrivée à Maputo confirme notre impression, la pauvreté ici, ce n’est pas des histoires…

A certains endroits, les marchés sont sur les tas d’immondices.

Heureusement, la pauvreté n’interdit pas encore les petites joies. Nous sommes heureux d’en procurer une à cette jeune fille.

Certains font le maximum pour s’en sortir, comme cet homme en pleine rue avec sa machine à coudre.

A certains endroits, on pourrait se croire dans une ville normale, mais non…

Pour mettre à jour le site nous choisissons de rester deux nuits chez « Fatima’s » un Backpacker rue Mao Tse Tong. Son internet est une arnaque, mais nous sommes dans la ville et dans un joli cadre.

Pépère peut rester seul pendant que nous sommes en promenade. 

Pour internet, ce sera l’internet café.

Dès le premier soir, nous faisons la connaissance de Michel et Josef, deux jeunes français arrivés hier en avion pour deux semaines. Ils comptent visiter le pays en transport en commun.

Vite dans l’ambiance, ce matin, ils se font voler leur appareil photo. Comme toujours dans les villes, il faut être vigilant et là encore plus qu’ailleurs, car la misère ne peut que générer convoitise et violence.

Nous ne ferons donc pas de photos autrement que dans Pépère. L’essentiel sera dans notre mémoire.

Le soir, les voilà de nouveau chez Fatima après une bonne balade en ville.

– ça va les jeunes ?

-Oui, mais on a eu chaud !

-Qu’est ce qui vous est encore arrivés?

-Dans la rue, un noir nous tend la main pour dire bonjour, et une fois la nôtre tendue, à 5 ou 6, ils nous sont tombés dessus et ont voulu faire nos poches. Michel au sol se met à crier.

Ils doivent leur salut à la présence d’esprit de Joseph qui jette un billet par terre (environ 50 €). 

Nous n’avons pas eu ce genre de mésaventures, mais pour demain, la sécurité sera renforcée… Marilou ne prendra pas sa tablette adorée et nous prendrons juste nos copies de passeports.

Heureux le jour, de pouvoir discuter avec tous ces jeunes Français, brésiliens, argentins et sud Africains, nous le sommes moins quand il faut dormir. Les deux nuits ont été très bruyantes…

bref passage en Afrique du Sud

 

Du 01 06 2013 au 03 06 2013

Ce matin, nous disons au revoir à Mireille et André. C’est toujours un moment triste, nous allons nous manquer…

C’est donc seuls que nous prenons la direction de l’Afrique du Sud pour une traversée éclair d’environ 900 km   jusqu’en bas du Parc Kruger.

En attendant, il nous faut encore affronter la police Zimbabwéenne pendant 250 km, nous croisons 5 contrôles.

Nous sommes tout d’abord arrêtés pour absence de réflecteurs, c’est au moins la cinquième fois, mais, cette fois, impossible de repartir sans payer. Bien gentil, le policier ne nous compte que ceux de l’avant, soit 10 euros.

Plus loin, c’est pour un excès de vitesse imaginaire. Grosse discussion et nous repartons sans rien payer.

Enfin, à un autre contrôle, une femme policier nous fait signe de passer, très nonchalamment, mais un autre nous fait des grands gestes pour stopper.

Notre calme se transforme en colère, mais rien n’y fait. Nous sommes passés trop vite devant la gendarmette qui en fait, nous faisait signe de ralentir… Nous en sommes quittes pour une amende de catégorie « truc », répertoriée comme « offense » à 20 dollars.

Au total, nous avons, malgré nos nombreux arrêts, payé 30 dollars d’amendes plus 2 dollars de corruption. Il n’y a rien à dire pour un pays réputé corrompu.

Nous voyons encore quelques accidents, comme ces deux semi-remorques qui se sont embrassés de face. (Pas beau à voir)

Et, en début d’après midi, nous passons le fleuve Limpopo qui mène en Afrique du Sud.

Coté Zimbabwe, tout va très vite et très bien. Nous avons juste évité le piège du type qui nous demande 20 $ pour nous aider à passer une « queue » que nous passons en 5 mn.

mais à l’immigration de l’Afrique du Sud, nous interprétons mal  les conseils d’un agent et faisons deux fois la queue pour les tampons. Et les queues sont énormes.

La rencontre d’un couple de Sud Africain blanc nous fait gagner un peu de temps, mais, il est maintenant trop tard pour trouver un camping sans guide. (Nous n’avons pas celui d’Afrique du sud).

– Connaitriez-vous un camping pour la nuit ?

-Oui, à 50 km, nous y allons, si vous voulez,  suivez nous !

-Oh oui, bien sûr…

A la nuit, nous arrivons dans un camp totalement différent des précédents, c’est un camping où se retrouvent à l’année, les vieux Sud Africains pour profiter d’un cadre reposant avec source chaude.

Le matin, avant de partir, nous profitons également des bienfaits de la piscine d’eau chaude.

Un grand merci à Mike et Véronica (sosie de Carole Bouquet) pour nous avoir fait découvrir cet endroit.

Pour nous éviter de passer à coté de leur beau pays, ils nous donnent quelques sites à visiter sur la route du Mozambique.

Nous les laissons et partons pour une longue journée de route sans grand intérêt. En plus, comme nous n’avions pas prévu de passer par là, Michel n’avait pas fabriqué les cartes pour le GPS. Nous cherchons notre chemin avec des routes toujours à 1 km du pointeur…

En Afrique du Sud, c’est l’abondance… Oranges, avocats géants.

Petit problème au péage de cette route, nous n’avons pas encore de monnaie locale… Que faire?

 l’ automobiliste suivant, nous change quelques dollars contre des rands, nous sommes sauvés.

Très fatigués, nous craquons pour une lodge avec dîner, la chambre et le petit déjeuner et … la télé où France 5 parle en français.

Première nuit depuis le départ dans un vrai lit.

Le patron a une grande confiance dans les congolais, son service de sécurité est assuré par 6 d’entre eux et ils sont heureux de pouvoir parler Français avec nous. Il nous propose une petite promenade dans la propriété où, toutes sortes d’animaux sont en liberté.

Le Mozambique n’est plus qu’à 200 km, nous avons le temps d’aller voir un site fortement recommandé par Veronica. « God window »

Pour l’atteindre, quelle galère, il n’y a que 100 km, mais il faut monter plusieurs cols et les redescendre, souvent en seconde et en première dans la descente…

Finalement, nous y voilà, une bonne grimpette à pied et nous avons accès à la « fenêtre de Dieu », c’est effectivement très beau, mais la brume gâche une partie du plaisir.

-Assez rigolé ! Approchons nous de la frontière pour passer de bonne heure demain matin.

A force de repousser l’arrêt, nous sommes surpris par la nuit et c’est toujours très désagréable de ne pas savoir où s’arrêter quand il fait nuit.

Alors que nous désespérions un peu, une lodge à notre droite, nous sauve la mise. Nous négocions un bon moment pour avoir le droit de dormir dans Pépère alors que tous les appartements sont vides.

Demain, nous passerons au Mozambique « peut être »

Mana pools { article du 24 mai, non publie par erreur}

Le 24 05 2013

 

Après Kariba, nous décidons de faire la réserve de Mana pools, au bord du Zambèze.

La piste d’accès est exécrable, 40 km de tôle ondulée très sévère, La vitesse idéale dans ce cas est toujours la même, être à plus de 60 km/h. Mais prions pour qu’aucun animal (genre éléphant) ne traverse la route, car à cette vitesse, il nous faut plus de 100 mètres pour nous arrêter…

Le soir, nous trouvons un camp à coté du fleuve et pendant que nous discutons, un singe entre dans Pépère et nous chipe un paquet de gâteau. Son forfait accompli, il monte vite dans un arbre pour en profiter.

Il n’est pas trop tard, alors, nous faisons un petit safari, jusqu’au coucher du soleil.

Dans la nuit, les hyènes se manifestent comme toujours, et nous en voyons une passer devant Pépère vers 5h du matin.

Aujourd’hui, il est prévu de faire une petite journée safari puis de prendre la route de la capitale. Mireille et André restent pour faire un petit tour à pied.

Nous ne voyons rien pendant les premières heures et la monotonie s’installe. Nous sommes même carrément déçus. Quand tout à coup, un félin passe au loin d’un pas pressé.

-Regarde, c’est un léopard !

-Non, c’est une lionne !

Pour ne pas la perdre de vue, nous filons dans la savane, la voilà qui repart avec un impala dans la gueule.

Non, elle ne l’a pas tué, elle l’a subtilisé à un groupe de vautours impuissants.

Nous la suivons jusqu’à un arbre où elle décide de s’arrêter pour manger ce qu’il reste de la pauvre bête.

Nous arrivons à nous placer à quelques mètres d’elle, nous ne nous lassons pas de voir la vue de ces animaux.

Elle s’inquiète plus des vautours que de nous, elle les veille régulièrement.

Eux, passent régulièrement en attendant leur heure.

Au loin, sur la piste, une voiture nous a vus, elle s’arrête. Nous faisons signe à ses occupants pour qu’ils nous rejoignent.

Mais ils ne viennent pas. Finalement, ils descendent de voiture et viennent dans notre direction à pied…

Nous comprenons qu’il est peut être interdit de quitter les pistes avec les véhicules, comme nous sommes avec notre lionne depuis un bon moment, nous repartons dans leur direction.

-« Where are you from? » (d’où venez vous ?)

-France

Ils nous répondent qu’il est interdit de quitter les pistes au Zimbabwe.

-Ok, mais comment je vois les animaux ?

-Vous faites comme nous, vous allez à pied avec des jumelles.

Bon, Ok monsieur, mais nous, on a vécu un super moment à coté de la lionne et les photos, elles sont extra, alors…

Juste pour voir, nous allons les rejoindre à pied, mais,  la distance de sécurité ne permet pas de voir autre chose qu’une ombre…

Pour nous, le safari, c’est comme à la télé dans les émissions animalières, on doit être au plus près.

Malheureusement, nous n’avons pu joindre Mireille et André assez tôt pour qu’ils nous rejoignent et ils devront se contenter de venir à pied avec les jumelles et un peu de danger tout de même.

Le reste de la journée ne donnera pas d’autres satisfactions à part la vue d’un crocodile d’au moins 7 mètres. C’est impressionnant.

Voila, nous n’avons pas trouvé dans Mana pools le foisonnement d’animaux qui nous avait été annoncé, mais, un seul, aura largement suffit à notre bonheur. Après calcul, la vue de cette lionne s’est jouée sur environ 10 secondes…

Nous avons vraiment eu de la chance, mais, le safari, c’est aussi ça.

 

 

Great Zimbabwe

1 mai

La nuit a été très calme, avant de partir, nous allons dire au revoir à nos amis policiers et partons en direction de Great Zimbabwe sur une route bordée de drôles de Baobabs.

Bien que Michel souhaite visiter la cité aujourd’hui, nous flânons encore un peu.

Visite d’un pont métallique fabriqué par le même architecte qui a construit le célèbre pont de Sidney

Mireille ne résiste pas à nous faire arrêter pour visiter ce complexe religieux de la « Zion Christian Church », originaire du Zimbabwe et présente dans beaucoup de pays (Anglophones) de la région.

Les femmes sont bien sûr contraintes à se couvrir les jambes et la tête ( matériel fourni…)

Nous passons sur la pause de midi pour arriver à 14 h à la porte du site.

Nous ne comprenons pas tout, mais une chose est certaine, ce peuple Shona avait réussi à créer un grand royaume dans cette partie de l’Afrique jusqu’au Mozambique d’où, il faisait commerce de l’or et de l’ivoire en direction des pays Arabes et de l’Asie.

La vie de la cité  s’est étalée du XI au XIV siècle, dans ce monde de huttes, il est assez difficile d’imaginer cette société de pierres, seule du genre dans toute l’Afrique Sub-saharienne.

Michel tres interesse par l’histoire des civilisations essaye d’imaginer la vie ici. Mais, sans écrits, nous ne disposons que des récits de notre guide. Ils ressemblent plus à des légendes qu’à une réalité historique. Mais ce lieu énigmatique interpelle vraiment.

Pour nous montrer comment vivaient les Shonas de l’époque, ils ont reconstitué un village. Seul problème, nous n’avons pas vu de différence avec ceux vus depuis notre arrivée dans ce pays. Les huttes sont les mêmes et les gens aussi.

Nous pouvons en conclure qu’il n’y a pas de changement dans les campagnes depuis 500 ans.

A coté du site, un camping accueille les visiteurs, nous dormirons là cette nuit.

Demain, nous disons une nouvelle fois au revoir à nos amis Mireille et André. Nos directions ne sont plus les mêmes.

Pour l’occasion, nous prenons un bon apéro dans Pépère et à l’extérieur, les singes ne sont pas oubliés, nous leur laissons un petit filet d’eau pour nous accompagner.

 

 

Réserve de Nyanga.

Du 28 au 30 mai

Après tous ces jours de brousse, la réserve de « Nyanga », dans les montagnes nous fera du bien.

Nous prenons la route de l’Est en passant par une réserve botanique. C’est l’hiver, la saison n’est donc pas propice à ce genre de visite. Mais bon, les femmes y tiennent.

Finalement, nous passons notre temps à photographier les rares spécimens encore fleuris, oiseaux et insectes du parc. La propriété est très jolie, mais franchement, il faudrait revenir à la floraison.

 

 

Nous reprenons la route assez vite. Les  marchés parallèles bien pratiques jalonnent le parcours.

Attention aux chargements… tous les cars sont comme ça,

Après quelques centaines de km, la nature nous étonne encore, comment cette bizarrerie géologique a bien pu se former ?

Le soir arrive vite, nous cherchons notre bivouac vers 17h, André et Mireille craignent que Michel ne pousse jusqu’à la nuit.

Un panneau « mission religieuse » attire notre attention. Nous prenons le chemin indiqué. Pour ce qui est de la mission, nous la cherchons toujours, mais nous nous arrêtons dans un champ très retiré, pas très loin des huttes.

Rapidement, nous avons de la visite. Mireille leur offre les roses qu’André lui avait offertes pour la fête des mères. Tout le monde visite nos « huttes » et chacun rentre chez soit avant la nuit.

La route est longue pour « Nyanga ». Il faut partir de bonne heure. Une maman rassemble ses enfants autour d’elle pour la photo. Elle le fait spontanément sur notre passage.

Un jeune fait du stop, il a deux oranges à la main. Ce Shona ne parle presque pas anglais. Nous l’emmenons 20 km plus loin faire son activité sportive scolaire.

Les villages pittoresques défilent,

A midi, le repas est pris entre les rochers.

 

Les bonjours se succèdent.

Marilou repère le premier aigle de la région.

Et nous arrivons enfin dans la réserve de « Nyanga », Il est un peu tôt pour se poser, alors nous cherchons les « Pits structures ».

Ce sont des restes de petites fermes d’élevage du XVI siècle. Ces fosses, pourvues d’un système de condamnation du tunnel d’entrée permettant de préserver les chèvres des lions et léopards.

Sur nos guides, un fort à visiter se trouve pas loin. Ils oublient de dire que le chemin d’accès est très compliqué.

Mais, avec André, on en a vu d’autres et nous arrivons finalement vers un tas de cailloux laissant apparaitre quelques parties bâties… pour être francs, ça ne vaut pas le coup.

Ce soir, le camping est calme et très nature, seul un couple et leurs deux enfants sont là.

Au réveil, nous avons la surprise de voir notre environnement couvert de givre… Eh oui, il fait moins 1 dehors. Nous sommes en hiver ici et à 1800 mètres, les nuits sont froides. Vite un coup de chauffage et l’intérieur de Pépère passe de 10 à 20 ° en 10 mn.

A 8h, nous partons à l’autre bout de la réserve pour voir la cascade de Mutarazi, la seconde plus haute de l’Afrique. C’est le petit futé qui le dit.

En route, nous passons par « la vallée de la Honde » haut lieu de violences pendant la guerre d’indépendance. Facile à croire quand on voit la richesse de cette vallée extraordinaire. C’est un mélange de montagnes suisses avec une végétation tropicale. Dans cette vallée, tout pousse.

A l’occasion d’un arrêt photos, nous rencontrons un homme qui nous emmène visiter l’exploitation de café où il travail.

Il nous présente au propriétaire, il a le même âge qu’André.

Difficile de savoir s’il a confisqué cette exploitation à un blanc après la guerre, mais elle est très bien entretenue. Il est très fier de nous montrer toutes ses richesses.

Café,

bananes, avocats géants, papayes et maïs pour leurs besoins propres.

Tout le monde s’arrête de travailler pour nous accompagner et Marilou profite du énième petit de la famille.

Plus loin, à un croisement, nous nous arrêtons pour quelques provisions. Les vendeuses ne font pas de détail, c’est 1 dollar pour un panier d’oranges, de bananes ou d’avocats…

Dommage que ce soit des denrées périssables…

Finalement, au prochain village, nous demandons où se trouve la fameuse cascade.

C’est par là !

Un jeune monte avec nous et nous voilà embarqués dans une partie de trial sur un chemin qu’aucun véhicule de notre genre n’a dû emprunter.

Quand le chemin devient vraiment trop étroit, nous décidons que les risques de casse sont trop importants et faisons demi-tour.

Pas grave, surtout que Mireille nous relit la description du petit futé « de loin, on aperçoit un mince filet d’eau, tomber dans la forêt… »

Bien sûr, tout le monde nous a vu monter, alors au retour, nous avons droit aux sourires de tous. L’émotion est grande  quand nous repassons devant l’école, cette fois, ils sont tous là et nous crient tous en cœur, des « how are you » de leurs petites voix stridentes. Les professeurs ne sont pas en reste et montre le plaisir qu’ils ont à nous voir passer.

Toutes ces journées passées avec nos amis n’étaient pas vraiment prévues et nous avançons vraiment lentement surtout que finalement, nous passerons au Mozambique par l’Afrique du sud, soit 1200 km en plus, « oui, OK, en plus de quoi ? Mais quand même »…

Michel veut visiter les ruines de « Great Zimbabwe », nous ne visitons pas Maputo

Et filons en direction du Sud.

Comme chaque soir, nous prenons un chemin pour trouver le bivouac. Celui là nous pose un problème…

Qu’à cela ne tienne, nous dormirons dans le champ voisin. Mais comme toujours, de cet endroit désert, sort une femme bien embarrassée.

-No problème pour que vous restiez là, mais …. (elle ne parle que Shona et nous ne comprenons pas tout)

Tout en disant qu’il n’y a pas de problème, elle nous montre l’autre coté de la route et s’engage dans les bois.

Nous commençons à nous installer quand un homme jeune, rangers aux pieds nous fait comprendre que nous ne pouvons rester là.

-Oui monsieur, mais il fait nuit !

Il nous « conseille » d’aller à 10 km au bord de la grande route et demander à la police de dormir à coté d’elle.

Impossible de contourner cet homme. Nous repartons, et 200 mètres plus loin, effectivement, un panneau indique une caserne militaire. Après notre mésaventure avant Kariba, nous n’insistons pas.

Une fois dans le village, nous trouvons vite le bureau de police. Rien ne l’indique et à l’intérieur, un homme dort sur un matelas… C’est le policier. Il se lève, se chausse et confirme que nous pouvons dormir ici cette nuit. Il veillera sur nous car l’endroit lui paraît dangereux. Nous sommes à un arrêt de cars avec petits magasins, station d’essence, bars et beaucoup de passages.

Pour éviter le bruit, nous allons à l’autre bout de la rue, un peu à l’écart.

La musique ne nous gène pas et le sommeil nous prend rapidement après une journée bien remplie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Harare.

Du 25 au 28 mai

Après Mana Pools, nous prenons la route de la capitale, « Harare ». Notre premier accident (horrible… ) nous rappelle que dans ces pays, les routes sont dangereuses.

Nous avons également notre lot de barrages de police.

Ils essayent souvent de nous faire payer une amende pour absence de petits autocollants réfléchissants à l’avant et à l’arrière mais nous arrivons toujours à passer au travers.

Pour mettre le site à jour, faire nos déclarations de revenus et la visite de la ville, nous prenons 3 nuits.

Au « It’s a small world », une petite “Gest house” assez proche du centre où, seuls, nos deux véhicules peuvent s’installer.

 

Internet est très irrégulier et très cher, mais nous arrivons tant bien que mal à faire ce que nous avions prévu.

Sur place, il y a aussi des chambres d’hôtes. Ce soir, une équipe de foot en prend possession.

Le lendemain, Mireille nous traine à la vente aux enchères du tabac (le Zimbabwe est le quatrième producteur mondial). Malheureusement, nous arrivons trop tard. Il faudra revenir demain avant 15h.

La journée ne sera pas perdue pour autant. Nous faisons le marché de Mbare. Seuls blancs dans ce monde tout en couleur. Nous apprécions une fois de plus l’accueil qui nous est réservés. Ces gens sont bien étonnés de nous voir ici.

Non, André ne changera pas de femme, il fête ses 50 ans de mariage dans 2 mois.

Marilou achète des instruments de musiques et tout de suite, un groupe de jeunes en prend possession pour jouer avec exubérance.

 

Une vendeuse carrément couchée à coté de son étal, accepte la photo à condition que Marilou soit avec elle.

Alors que ce pays fait parti des pays dit « à risques », nous sommes vraiment surpris de ne jamais nous sentir en danger. Tout le monde veut être pris en photo avec nous.

Le lendemain, André fait venir un mécano pour faire sa vidange,

Puis, en passant sous les allées de jacarandas malheureusement pas en fleurs,

nous voilà repartis à la vente du tabac.

Oui, mais en route, Michel se trompe à un croisement et nous nous retrouvons dans un quartier de folie où il est impossible de rouler ni de manœuvrer.

Encore une fois, tous ces noirs se demandent ce que nous faisons ici, mais ils rigolent, sourient et ne sont surtout pas menaçants. Nous perdons ainsi presque 1heure, mais en réflechissant, nous avons passé un bon moment avec ces travailleurs pauvres mais d’une gentillesse extrême.

Enfin, nous voilà à la salle des ventes. Incroyable, nous entrons sans contrôle, nous prenons toutes les photos que nous souhaitons.

Nous avons même droit aux explications d’un « priseur ».

Tous les petits producteurs viennent ici vendre leur production.

Chaque jour pendant 8 ou 9 mois, la vie grouille ici, dans un rituel bien réglé et une bonne odeur de tabac blond.

En quittant la ville, nous avons encore droit à des manifestations spontanées de sympathie.

 

 

 

 

 

 

Kariba par la piste.

 

 Nous avons décidé de rejoindre Kariba depuis Hwange en restant au plus près du lac. Renseignements pris, avec nos 4X4 nous ne devrions pas avoir de problèmes.

Nous avons plus de 500 km à faire sur des pistes à découvrir. Il vaut mieux partir de bonne heure mais, nous n’avons pas assez de provisions pour assurer l’imprévu.

Juste à la sortie du camp, un homme se présente. Cadreur, il fait parti d’une équipe de France Télévision. Pendant un mois, ils travailleront toutes les nuits dans le parc pour filmer la vie sauvage. Le film passera dans l’émission « Grandeur nature », mais, Il ne sait pas quand ( dans un an environ).

Mireille nous indique une petite ville « Dete », où nous pourrons faire des courses.

Michel se trompe de route, heureusement pour ces trois jeunes en panne avec leur voiture. Entre André qui possède un crochet d’attelage et Michel les sangles, nous les tirons jusqu’à la fameuse ville de Dete, qui n’est en fait qu’un petit village délabré.

Ici, plus personne ne passe, seuls, les habitants font tourner les boutiques très mal achalandées.

Malgré tout, nous restons un bon moment. Marilou se fait de nouvelles copines, elles préparent le Salsa, plat de base du pays, fabriqué avec de la farine de Maïs. Puis, Marilou nous emmène boire un coup sous une paillote bien bruyante…

Bon, ce n’est pas tout, on a assez pris de retard… Nous reprenons la route préparée sur nos GPS jusqu’à Kariba.

Surprise, toute la journée se passe sur du bitume, nous avons le temps de regarder autour de nous.

Ces femmes, dont la tenue « réglementaire » semble être, une jolie robe, une charge sur la tête et un enfant dans le dos.

La religion, très présente dans les villages.

Une femme confectionne des briques pour construire sa hutte,

Oui, elle a le sourire, mais, ne serait ce pas plutôt le travail de son mari ?

Maintenant, nous ne voyons plus que des huttes, certaines sont vraiment très jolies.

A l’occasion de la pause de midi, nous offrons 1 kg de farine à une famille qui rentre de l’office.

Les tomates de cet homme sont les bienvenues. Il ne parle pas anglais et ne connait que le mot « dollar ».  A la question, combien ? Il ne sait répondre que « dollar »… Oui, mais combien? Il ne sait pas répondre. Un jeune à coté, nous confirme que c’est 1 US$.

La route alterne grandes montées et grandes descentes, les cars, bondés, en font les frais.

Ici, nous craquons pour une hache locale,

 Marilou donne des bonbons aux enfants, mais les hommes en demandent aussi, ils sont ravis…

Dans ce village, les grands travaux sont en cours.

Celle ci a du oublier son bébé, il lui manque quelque chose… Mais, c’est quand même la classe pour ramener l’eau à la hutte.

A eux, nous achetons quelques pièces de bois bien travaillées pour quelques dollars… Quel est le juste prix pour qu’ils soient contents et nous aussi ? La réponse n’est pas simple.

Finalement, nous arrivons à Binga en fin de journée, André prend un petit chemin en descente pour rejoindre le lac Kariba. Ce n’est pas du trial, mais presque.

Le chemin devient de plus en plus étroit et semble ne mener nulle part… Jusqu’à ce qu’un petit groupe de huttes se présentent, c’est une famille de pêcheurs. Nous allons demander au chef s’il nous autorise à dormir entre deux huttes. Il n’est pas emballé par l’idée et nous envoie 1 km plus loin en ajoutant : s’ils ne vous acceptent pas, revenez ici !».

OK, plus loin, effectivement, une espèce de Lodge avec un feu en cour, mais personne…

Plus tard, nous trouvons le gardien qui, après avoir téléphoné au propriétaire, nous accepte dans la cours.

Ce sera donc une nuit dans la végétation au bord du lac kariba.

Après avoir profité un moment de l’endroit, nous repartons.

A la sortie de la ville, nous avons encore à faire à la police qui, lors d’un barrage, nous signale que nous n’avons pas les bandes réfléchissantes réglementaires à l’avant de nos véhicules. Un homme en civil nous demande 100 US$ d’amende par véhicule. Devant notre refus catégorique, il baisse à 50 US$. Il faudra vraiment se fâcher pour qu’ils nous laissent repartir sans rien payer.

Quelques km plus loin, le beau goudron fait place à la piste, il nous reste 280 km

Une chose est sûre, tout ces km ne sont que du plaisir, pratiquement chaque personne croisée, nous fait un grand signe de la main accompagné d’un sourire sincère.

Les villages sont un vrai régal pour les yeux.

Au bord de la piste, certains vendent leur production.

A cette occasion, Marilou prend des cours pour tenir une courge sur la tête… La mémé, danse carrément avec.

Certaine fois, allez savoir pourquoi, spontanément, on change le programme. Ici, c’est dimanche, alors c’est la fête, comme partout, on boit, on rit, on discute… Michel décide de se mêler à ce petit monde.

Nous sommes tous les quatre très bien reçus, nous leur imprimons quelques photos. Ils éclatent de rire.

C’est sympa,

mais il faut repartir car la nuit approche.

Alors que nous désespérions de trouver une place pour ce soir au milieu de toutes ces grandes herbes, nous nous arrêtons sur un champ dégagé en face de quelques huttes. Nous allons presque dormir dans le village.

Notre intimité est respectée, même si quelques uns viennent discuter un moment, là encore, ils auront droit à des photos imprimées immédiatement. Rendez vous est pris pour demain matin car d’autre veulent également une photo.

Avant de nous lever, nous regardons le village vivre par la fenêtre.

Madame est déjà aux dures tâches qui sont les siennes.

Entre deux, elle nourrit naturellement son petit .

Ensuite, comme promis, nous commençons la visite du village. C’est tout une même famille et les hommes ont tous deux femmes.

Les greniers sont pleins.

La vaisselle sèche

Ici, c’est la cuisine

La grand-mère, 80 ans et douze enfants, est bien entourée.

Marilou n’a que 60 ans, mais, c’est aujourd’hui… alors Mireille lui fait la surprise de faire chanter le « happy burthday » par les hommes du village. Ils ne connaissaient pas la chanson…

Enchantés par ce long moment passé avec eux, nous reprenons la route qui se dégrade de plus en plus…

Finalement, elle devient notre seule préoccupation du moment.

Nous avançons très lentement, et les deux jours prévus pour le parcours ne suffiront pas.

Une pause, le temps d’un visage dans la brousse

Nous traversons quelques cultures de maïs, de tabac et de coton

Et la piste devient encore plus dure, nos 4X4 se dandinent souvent en première courte dans les cailloux et les dévers.

Mais, la nuit arrive et, Kariba est encore à 60 km, soit 3 ou 4 heures… bien que les crottes d’éléphants trahissent leur présence, nous décidons de dormir dans la forêt.

Pour fêter les 60 ans de Marilou, Mireille et André nous invitent à l’apéro chez eux. Dans la nuit, un véhicule passe sur la piste. Moment de silence, bon, ça va, ils ne nous ont pas vus.

Une bonne heure plus tard, alors que nous allions nous coucher, une autre voiture arrive mais, elle fait marche arrière et vient dans notre direction.

Dix hommes descendent et viennent nous voir.  Par la fenêtre, nous voyons qu’ils sont lourdement armés.

Michel sort le premier. Dans un premier temps, ils ont l’air assez durs et nous nous demandons comme tout ça, va bien finir.

André, dit : je crois qu’on va avoir des emmerdes…

L’un d’eux, est complètement ivre et tient un révolver à la main. Michel indique à un autre que cette arme lui fait peur. Nous ne reverrons plus ce révolver.

En fait, ce sont les forces de l’ordre qui veulent savoir ce que nous faisons là alors que le camping sauvage est interdit au Zimbabwe. Ils nous disent même que nous sommes dans une réserve.

Bon, résumons, il est interdit de camper ici, OK !

Il faut partir, OK !

Oui, mais il fait nuit depuis 4 heures et il est aussi interdit de rouler la nuit…

Alors que faire ?

Finalement, ils relèvent soigneusement nos identités précises sur nos passeports et nous autorisent à rester jusqu’à 6h demain matin.

Nous n’en demandons pas plus alors, ils repartent dans la nuit avec leurs fusils à l’épaule.

Bonne nuit Mireille et André !

Que d’émotions….

Nous nous endormons assez tard, veillés par les hyènes (nous les entendons)

Le lendemain, à 6 heures, nous sommes prêts pour le 60 derniers km.

Un régal de franchissement…Nos 4X4 habitables sont vraiment extraordinaires. Nous mettons 4h pour rejoindre Kariba.

Et André, que dire d’André … 78 ans, en fait c’est bien jeune… Michel lui promet de revenir dans 16 ans pour voir s’il fait aussi bien. Et que répond-il ?

-Je viendrai avec toi…

La première étape dans la région est le barrage à l’origine de la création de ce lac. Pour ça, il faut passer la douane car l’autre coté est encore la Zambie. Une formalité à trois tampons qui nous permet de faire la connaissance de l’agent d’ « Interpol ». Assis sur une chaise dehors il a son tampon dans la poche, mais pas sa langue, il est sympa et nous donne de nombreux tuyaux pour la suite de notre séjour au Zimbabwe.

Ce soir, Mireille choisit le camping et elle le fait bien. Nous sommes sous des arbres au bord du lac entourés de panneaux « attention aux hippopotames et aux crocodiles dans le camp… »

Et, effectivement,les deux soirs, nous avons eu la visite d’un hippopotame venu brouter aux pieds de Pépère.

Nous resterons sûrement deux jours pour digérer nos 3 jours de pistes.

Deux jours au cours desquels, Michel manque à quelques centimètres près de marcher pieds nus sur une vipère.

Nous faisons également un petit tour en bateau sur le lac,

à la façon « touristes »