Jour de marché

Le 10 septembre 2012

Il est noté que le marché de Riga vaut le détour, alors comme nous n’avons plus grand-chose comme provisions,  ce matin, on commence par là.

Non, pas ces poissons peu appétissants pour nous, les légumes ont notre préférence.

Un petit passage chez cette volubile Lettonne d’origine russe (elle tient à le préciser) pour l’achat d’un pantalon.

et nous partons pour Vilnius en Lituanie.  Troisième pays en 8 jours, ça nous change des grands pays que sont la  Russie, la Mongolie, le Kazakhstan etc.

Un bref petit tour de Vilnius nous permet de penser que demain, la journée sera bonne.

Riga

Le 9 septembre 2012

Aujourd’hui, c’est le grand prix d’Italie de F1, il nous faut une télévision. L’hôtel Avalon, en plein cœur de Riga, nous la fournira en échange d’une nuit chez lui (c’est normal…) .

Nous passons le reste de la journée à déambuler dans les vieux quartiers de la ville. C’est joli, mais, Michel a de plus en plus la nostalgie des pays plus exotiques que nous avons traversés. Pour lui, cette succession de villes baltes manque de sel.

Heureusement, Marilou apprécie beaucoup plus le coté tranquille de cette fin de première étape.

Plus de frontières

Le 8 septembre 2012

Ce matin, il fait froid, 14 degrés dans Pépère au réveil… Brrrrr !… Vite le chauffage et en 10 mn, les 20 degrés souhaités sont là. Ce chauffage au fuel est vraiment simple d’utilisation. Un bouton « on » et un « off » et c’est tout.

A coté de nous, Marilou trouve un pommier. Bien sûr, elle en profite pour nous faire une super compote…

Nous quittons notre île de deux jours et ses oiseaux bienheureux dans les hautes herbes du bord de mer.

Deux ou trois cents kilomètres plus loin sans avoir passé de frontières, nous voilà en Lettonie. Nous n’allons pas rentrer dans Riga ce soir, il est trop tard. Virage à droite et nous voilà au bord d’un lac pour la nuit.

L’endroit est très sélect, il est impossible de se poser n’importe où. Entre les belles propriétés, un espace est réservé pour les barques des pêcheurs. Nous commençons à nous installer lorsqu’un homme montre le bout de son nez. Michel va le voir.

-« Bonsoir, nous allons dormir cette nuit ici »

-« Niet »

– « aller, juste pour une nuit »

L’homme regarde de loin notre plaque d’immatriculation et se laisse convaincre. Il semble malgré tout un peu gêné. En effet, il regarde autour de lui, comme si la vraie décision ne lui appartenait pas.

Un pêcheur arrive aves sa barque et ils se mettent à discuter, Michel en profite pour aller chercher le pastis.

Voilà, l’accord est scellé, nous pourrons dormir ici, c’est super agréable (encore une fois)

 

 

 

 

Kuressaare

Le 7 septembre 2012

La nuit a été troublée par la venue successive de plusieurs voitures. A chaque fois, nous évaluons un danger éventuel, mais il semble que ce petit port soit le cul de sac de la route.  Michel se rendort très vite à chaque fois mais Marilou a plus de mal.

Ce matin, nous partons assez tard, pour la visite du château. A coté, les maisons en bois sont vraiment belles.

Espérons que la  chaine soit bien solide… La grille est vraiment impressionnante.

Ce château de 1260 est très bien conservé et entretenu.

A l’intérieur, plusieurs salles servent de musée, toutes les périodes de l’histoire Estonienne y sont représentées. Une part importante est dédiée à la période soviétique.  Vraiment, ce musée est passionnant.

Coté château, là encore nous passons un bon moment. Presque seuls, nous montons de petits escaliers étroits pour arriver dans des pièces toutes différentes.

Des rugissements retentissent au dessous de nous… nous venons de passer au dessus d’une fausse aux lions.

Ils ne reculent vraiment devant rien pour intéresser le visiteur… Derrière une grille, une mise en scène macabre évoque la légende du chevalier emmuré vivant au XVI siècle. Légende ou fait historique ?…

La tête pleine d’histoires moyenâgeuses, nous partons voir une autre curiosité de l’ile. Le cratère de Kaali. Il est né de la chute d’un météore il y a 4000 ans. A l’échelle de la planète, c’était hier.

Un petit lac s’est formé depuis. Il fait 100 mètres de diamètre, parfaitement rond, ses bords ont été relevés de plusieurs mètres par la puissance de l’impact.

La journée se termine sur une pelouse d’un petit port où personne ne viendra nous déranger.

 

 

 

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Ile de Saaremaa

Le 6 septembre 2012

Nous avons lu que l’île Saaremaa valait le détour, ce sera donc notre prochaine étape.

Un petit tour en ferry de quelques minutes et..

nous découvrons cette île où les habitants  se cachent dans une nature omniprésente. Quand vous arrivez dans un village matérialisé par une tache marron sur le GPS, vous ne voyez jamais un pâté de maisons, chaque maison est bien cachée dans les arbres.

La mer est souvent  derrière la forêt. Sauf dans quelques endroits comme celui-ci.

Nous allons directement à Kuressaare où demain, le château attend notre visite.

Sur le port, un artiste a un peu exagéré, la pêche miraculeuse… Michel tente sa chance mais ne prend rien.

Bon, ok, Michel n’est pas une référence en matière de pêche !

En tout cas, quel pays pour les bivouacs sauvages ! Voilà celui de ce soir…

 

 

 

 

Tallinn

Le 5 septembre 2012

En sortant de Pépère ce matin, nous avons la surprise de trouver un bébé tout seul dans le sable. Il dore et il dort… Ils ne vont pas nous avoir refait le coup de Moïse !

Ouf ! Non, la maman joue sur la plage avec un autre enfant… Quand même elle est très loin. ..

Au bout d’un bon moment, la femme arrive et nous dit

–          My baby !

Les choses étant clarifiées, nous partons pour Tallinn.

Après avoir pris un sens interdit devant un policier très compréhensif, nous nous garons sur un parking que nous pensons gardé. Il est plus de midi.

Pépère bien fermé, nous partons à pied, visiter la ville.

C’est une charmante petite ville médiévale où tout a été aménagé pour que le promeneur s’y trouve bien.  Elle est aussi très photogénique avec ses fortifications du XIV siècle.

La visite terminée, nous rejoignons Pépère pour aller chercher notre « camping sauvage ».

-Eh Michel, regarde, on a quelque chose sur le pare brise !

OK, nous sommes presque deux heures en retard par rapport au ticket que nous avions mis sur le tableau de bord, alors ils ont mis un PV… Ce n’est pas sympa de leur part, mais de toute façon, ils pourront toujours venir nous le réclamer en France…

– mince, je n’arrive pas à mettre la clé dans la serrure !

– Oh p’tain… on a essayé de fracturer la porte, le barillet est foutu !!!

Et voilà  comment, après tous ces mois passés chez les musulmans, les bouddhistes et pire encore, chez les russes, on évite de justesse le cambriolage dans le premier pays de la CEE…

Heureusement, ils ne sont pas arrivés à leurs fins et peut être que nos vitres antieffraction nous ont évité le pire.

Manifestement, nous ne sommes pas les bienvenus à Tallinn alors on se tire…

Encore un super camping sauvage…

 

Balade dans les bois

Le 4 septembre 2012

Depuis notre arrivée en Estonie, nous trouvons des bivouacs vraiment sympas. Cette nuit personne ne nous a dérangés, pas même les fantômes du château ou du bateau, en ruines tous les deux…

A coté de nous, des pêcheurs partent installer leurs filets

Et des canards font un concours de figures libres…

Nous laissons tout ce petit monde et reprenons la route. Malgré une jolie signalisation, nous préférons suive notre GPS.

Assez vite, Marilou est tentée de chercher des champignons, Michel arrête Pépère plusieurs fois pour fouiller les bois alentours.

Quelques girolles par ci et quelques petits bolets par là,  l’omelette est garnie pour ce soir.

Nous cherchons maintenant notre bivouac du soir, mais franchement, doit-on aller dans ce camping ? Que nous propose vraiment cette dame qui tient le panneau ? De toute façon, nous trouvons tous les soirs un endroit au calme et gratuit alors, au revoir madame…

Vers ce petit port, ce serait bien, mais nous avons peur de gêner.

Et puis, ici, les gens sont bizarres, ils font du bateau sur les pelouses !!!

Tiens,voilà ici, ce sera bien… seuls et au bout du monde comme souvent.

 

 

 

 

 

Changement de rythme

Le 3 août 2012

Nous n’avons plus que 3000 km pour arriver chez nous et plus de dates de visas, alors, ce n’est pas la peine de se presser.

La journée est basée sur ce postulat,

Michel fait connaissance avec notre premier Estonien. En fait, c’est plutôt un russe car dans cette région frontalière, ils sont presque tous d’origine Russe.

La région est un mélange des pays nordiques, par sa propreté

et de Russie par ses nombreux complexes industriels désaffectés.

Nous sortons régulièrement de la route pour aller voir les points d’intérêts indiqués, mais rien n’est exceptionnel.

Nous ne faisons même pas 100 km dans la journée. Non, dans l’après midi …

Heureusement, ce soir nous trouvons un super bivouac au bout d’un chemin, à coté d’un château en ruine, d’un bateau ancien détruit par les flammes et bien sûr de la mer Baltique.

Marilou trouve des mousserons juste à coté de Pépère, le repas est tout trouvé.

 

 

Fin des visas

Le 2 septembre 2012.

C’est la fin de nos visas, nous devons sortir aujourd’hui. Un dernier « très copieux »  petit déjeuner et la vision de la Russie commence à se brouiller un peu.

A 16 H, la frontière Russo-estonienne se présente devant nous.

Derrière, plus d’exotisme, nous entrons dans la CEE. Nous sommes accueillis comme des membres de la famille. Aucune tracasserie, tout se passe très vite.

Effectivement, dès la frontière passée, la route est lisse, les rues des villes sont propres, les peintures des maisons sont neuves et les pelouses sont tondues. Nous avons changé de monde…et gagné une heure.

Ce soir, une mer Baltique déchainée nous tiendra compagnie.

Pierre 1er

Le 1 septembre 2012

Comme les deux jours précédents, nous y allons doucement le matin, le petit déjeuner « ENORME » est ouvert jusqu’à 10 H alors, nous en profitons jusqu’à la dernière minute.

-Voilà comme ça, on tiendra jusqu’à ce soir !

Avant de partir, Marilou  essaie de se remémorer des gestes d’avant…

Et nous partons, toujours en métro pour un autre quartier de la ville. Au fil des heures, nous faisons connaissance avec Pierre 1er qui, au début du XVIII siècle a décidé de créer cette ville. Incroyable cette ville n’a que 300 ans…

Toujours sur la base de notre petit futé, téléchargé sur internet au cours de notre voyage, nous cherchons la petite maison en bois très modeste du Tsar. Il est écrit bien clairement que cette maison est en bois mais à son emplacement, nous voyons une villa en pierres !!!

Bon, c’est sûrement là, mais on ne peut pas entrer. La balade au bord de la Neva, nous fait vite oublier ce désagrément.

Il nous faut attendre la fin de la visite d’une école de la marine, pour visiter le croiseur Aurore d’où a été lancée la révolution d’octobre

Aujourd’hui, c’est gratuit nous dit-on dans la file. Nous payons finalement l’entrée pour une visite qui nous laisse un goût d’inachevé. Seuls les services d’un guide russe sont prévus. Bien sûr, nous ne comprenons rien, mais vraiment rien…

-Bon, maintenant, il faut aller visiter la citadelle militaire !

En repassant devant la maison en pierres de tout à l’heure, Marilou a l’idée de passer par la rue de derrière. Là, la grille est ouverte, nous prenons un billet et c’est la surprise, la maison en bois que nous cherchions est à l’intérieur de la maison en pierres…

En fait, ils ont fait ça pour la protéger. Pas futé le petit futé sur ce coup là, c’était pas compliqué de l’expliquer clairement. Nous entrons visiter cette petite maison de bois d’où Pierre 1ier surveillait l’avancement de travaux.

Nous voilà devant le fort,

A l’intérieur, sont exposées quelques œuvres de Rodin.

Et une statue « moderne » de Pierre 1er

Nous croyons entrer dans une cathédrale de plus, mais non, c’est la nécropole des Tsars, tous ou presque sont là, il y a même une chapelle spéciale où ont été mis « les restes » de Nicolas II et de sa famille exécutés en 1917 par les communistes.

Bien sûr, Pierre 1er qui a fait construire l’endroit, est là.

Après cette jolie statue,

Peu avant 16h, nous faisons une pause pour les essais du grand prix de Spa à la télé. Nous avons la télé avec Eurosport à l’hôtel, Michel veut en profiter.

Encore la visite d’une cathédrale, elle a été construite à l’emplacement où a été assassiné le Tsar Alexandre II.

Tout aussi bluffant que dans les autres, le gigantesque intérieur est entièrement recouvert de mosaïques du sol au plafond.

Voilà, notre dernière journée chez les Tsars se termine. Nous ne pouvons pas quitter la Russie sans voir un spectacle traditionnel russe, ce sera fait au Restaurant le « Saint Petersburg ».

Les chanteurs,

Les danseurs,

Et les danseuses nous font la totale…

Un dernier passage devant le palais des Tsars et la journée se termine.